Riphée
Riphée (ou Ripheus, Riphus, Rifeo, Rupheo) ou Rhipée (Rhipeus) est un héros troyen de la geste d'Énée.
Riphée | |
Sexe | Masculin |
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Espèce | Humaine |
Riphée dans l’Énéide
Riphée est le nom d'un personnage de l’Énéide de Virgile. Compagnon d'Énée, il est tué en défendant sa cité contre les Grecs. Virgile écrit :
« Ilicet obruimur numero ; primusque Coroebus,
Penelei dextra, divæ armipotentis ad aram,
Dis aliter visum [1]! »
Procumbit ; cadit et Ripheus, justissimus unus
Qui fuit in Teucris, et servantissimus æqui :
« Le nombre nous accable, et, le premier, hélas
Corèbe tombe mort aux autels de Pallas :
Il tombe en défendant le jeune objet qu’il aime.
Riphée à ses côtés tombe égorgé de même,
Riphée, hélas ! si juste et si chéri des siens ! »
— Énéide, II, 528-3[2]
La droiture de Riphée ne fut pas récompensée par les dieux.
Riphée dans la littérature
Dante
Dans le Paradis, troisième partie de la Divine Comédie, Dante Alighieri suggère, à l'exemple de Thomas d'Aquin qui évoque ceux qui éprouvèrent une « foi implicite », que le vertueux païen recevra une inspiration ou un ordre divin afin d'achever sa conversion. Dante place Riphée dans le sixième ciel (chants XVIII à XX), celui de Jupiter, le royaume de ceux qui personnifient la justice[3].
Boccace
Dans Il Filostrato (en) (1333-1339) de Boccace, Riphée est nommé comme l'un des Troyens retenus prisonniers par les Grecs (IV, 3).
Chaucer
Le Filostrato de Boccace est à la base du Troilus and Criseyde (1385) de Geoffrey Chaucer. Dans cette œuvre, Ripheo est mentionné comme étant incapable d'empêcher Anténor d'être fait prisonnier (Tr IV.50-56). Il apparaît aussi comme Rupheo pour les besoins de la rime (IV, 53).
Annexes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ripheus » (voir la liste des auteurs).
Notes et références
- Nous sommes donc accablés par le nombre. Corèbe le premier, atteint par la main de Pénélée, va tomber devant l’autel de la redoutable déesse de la guerre. Riphée tombe aussi ; Riphée, le plus juste, le plus religieux des Troyens : sa vertu ne trouva pas grâce devant les immortels ! Traduction juxtalinéaire sur le site gerardgreco.free.fr
- Énéide, II, 528-3, traduction de Jacques Delille (1803) Traduction de Jacques Delille (1803) sur Wikisource
- Commedia, Par. XX, 67-72, 100, 118-129 (texte original) - Trad. Lamennais SUR Wikisource