Rick's Café
Le Rick's Café est un restaurant, bar et café situé dans la ville de Casablanca, au Maroc. Ouvert en 2004, il a été conçu pour recréer le bar du film Casablanca, sorti en 1942.
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33° 36âČ 19âł N, 7° 37âČ 13âł O |
Statut |
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Histoire
Le Rick's Café a été développé par Kathy Kriger (de) (1946-2018), ancienne conseillÚre commerciale au consulat américain de Casablanca[1]. à la suite des attentats du , elle décide de démissionner et de se lancer dans le projet[2] de recréer le Rick's Café Américain, le bar fictif rendu célÚbre en 1942 par Humphrey Bogart et Ingrid Bergman dans le classique du cinéma Casablanca.
Elle ouvre le Rick's Café le [3] dans un ancien manoir bùti en 1930 contre les murs de l'ancienne médina de Casablanca.
Propriété de la société The Usual Suspects, ce monument de Casablanca est généralement décrit comme le véritable Rick's Café, donnant enfin vie au légendaire « Gin Joint » dans le Casablanca d'aujourd'hui[4].
Architecture et décoration
Le restaurant est installé dans un grand manoir marocain traditionnel avec une cour centrale (riad). L'établissement a trois façades : une entrée de rue distinctive avec de lourdes portes en bois qui représentent celles du film ; une façade orientée vers le port qui donne sur l'Atlantique et un accÚs étroit qui était l'ancienne entrée principale mais qui est maintenant l'entrée de service.
L'établissement regorge de détails architecturaux et décoratifs rappelant le film : arches courbes, bar sculpté, balcons, balustrades ainsi qu'un éclairage et des plantes qui projettent des ombres lumineuses sur les murs blancs.
Il existe un authentique piano Pleyel des années 1930 et l'air As Time Goes By est une demande courante adressée au pianiste maison.
Musique
Le pianiste Issam Chabaa, par ailleurs gĂ©rant de l'Ă©tablissement depuis sa fondation[5], joue du piano un rĂ©pertoire de standards qui rappellent les annĂ©es 1940 et 1950, y compris des chansons classiques françaises, espagnoles et brĂ©siliennes ainsi que des favoris amĂ©ricains tels que Summertime, The Lady Is a Tramp, Blue Moon et, plusieurs fois par nuit, l'inĂ©vitable As Time Goes By. Le dimanche soir est programmĂ© une jam session oĂč des musiciens de passage en ville[6] et des amateurs locaux rejoignent Issam pour l'improvisation jazz. Entre les sets et au dĂ©jeuner, une bande sonore de standards compilĂ©s et de big band fournit une musique de fond.
Analyse
Selon Jean-François Staszak, ce restaurant « rĂ©pond Ă la dĂ©finition que Jean Baudrillard donne dâun simulacre : la copie dâun lieu qui n'a jamais existĂ© »[7].
Publications
- (en) Kathy Kriger, Rickâs CafĂ© : Bringing the Film Legend to Life in Casablanca, Guilford (Connecticut), Lyons Press, , 274 p. (ISBN 978-0-7627-7289-6, lire en ligne).
Notes et références
- (en) Marvine Howe, « A Casablanca Landmark Is Ready for Its Debut », The New York Times, .
- Sanaa EddaĂŻf, « Rickâs CafĂ© : 10 ans dĂ©jĂ ! », L'Ăconomiste, no 4232,â (lire en ligne).
- (en) Al Goodman, « Rick's Cafe opens in Casablanca », CNN, .
- (en) Isambard Wilkinson, « Worldwide: Rick's Cafe returns to Casablanca », The Telegraph, .
- (en) Rod Nordland, « âPlay It Again, Issamâ: In Casablanca, a Cafe Is Still a Cafe », The New York Times, .
- (en) Guy Barker, « Travels with my horn », The Guardian, .
- Jean-François Staszak, « Le Rickâs Cafe, un ersatz de « Casablanca » », LibĂ©ration, .