Renée Darriet
Renée Darriet, née le à Mont-de-Marsan et morte le dans cette même ville, est une résistante française[1].
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(Ă 99 ans) Mont-de-Marsan |
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Biographie
RĂ©sistance
En , pendant l'occupation allemande de la France, Renée Darriet rentre dans la Résistance avec son jeune frère. Son emploi aux PTT de Mont-de-Marsan, ville traversée par la ligne de démarcation, lui donne la possibilité de renseigner la lutte clandestine.
Arrestation et internement
Elle est arrêtée le par la police française, puis les Allemands, dans sa maison familiale. Alertée la veille par l'absence de réponse de son frère, évadé clandestin à Bordeaux, alors qu'elle lui téléphone chaque semaine, elle a le temps de prévenir son réseau et d'enterrer dans son jardin tous les documents pouvant la compromettre, avant d'être emmenée[1].
Emprisonnée à Bordeaux, notamment au fort du Hâ, pendant deux mois, elle garde le silence lors de son interrogatoire.
DĂ©portation
Elle est déportée le au camp de Ravensbrück, dans le même convoi que Geneviève de Gaulle-Anthonioz, avant de rejoindre celui de Schlieben. Après un an et demi de captivité, elle retrouve sa liberté le lors de la libération du camp par l'Armée rouge. Comme elle juge les habits civils qu'on lui propose inconfortables, et aussi par esprit de défi, elle regagne la France dans sa tenue de déportation, après une marche de plusieurs centaines de kilomètres s'étalant sur deux mois[1].
Vie politique
Toujours discrète sur son passé, militante du PS, elle devient conseillère municipale du maire de Mont-de-Marsan Charles Lamarque-Cando pendant une quinzaine d'années. Elle se présente aux élections cantonales, sans succès[1].
Décès
Elle décède à l'hôpital Layné de Mont-de-Marsan de mort naturelle[1].
Hommages
DĂ©corations
Durant sa vie, elle reçoit les décorations suivantes :
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille de la Résistance française (décret du )[2]
- Médaille de la déportation pour faits de Résistance
- MĂ©daille des RĂ©sistants des PTT
Odonymie
Un dernier hommage public lui est rendu en par le sénateur-maire Philippe Labeyrie, qui donne le nom de Renée Darriet à une rue de la ville lors du réaménagement de l'ancienne caserne Bosquet[1].
Notes et références
- Jean-Louis Hugon, « Renée Darriet, ou la flamme et la discrétion », sur le journal Sud Ouest, (consulté le )
- Ordre de la Libération, « Base Médaillés de la Résistance française - fiche Renée DARRIET » (consulté le )