René Levasseur (1881-1975)
René Valère Levasseur[1], né le à Châteauroux (France) et mort le à Dieppe[2], est un militaire et homme politique français, maire de Dieppe pendant l'occupation allemande de la France au cours de la Seconde Guerre mondiale.
René Levasseur | |
Fonctions | |
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Maire de Dieppe | |
– 9 ans, 3 mois et 15 jours |
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Élection | 1935 |
Prédécesseur | Pierre Perrotte |
Successeur | Pierre Biez |
Biographie | |
Nom de naissance | René Valère Levasseur |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Châteauroux (Indre) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Dieppe |
Nationalité | Française |
Conjoint | Simone Delarue |
Profession | Militaire |
Biographie
René Levasseur naît à Châteauroux, dans l'Indre, le . Il étudie à l'école militaire de Saint-Cyr dont il sort sous-lieutenant en 1903, avant d'être promu lieutenant en 1905. Il épouse la Dieppoise Simone Delarue en 1911 et rejoint le 12e bataillon de chasseurs alpins à Grenoble puis le 8e bataillon de chasseurs à Amiens en 1912 où il demande à être mis en congé de l'armée.
Il est rappelé au début de la Première Guerre mondiale et sert au sein du 72e régiment d'infanterie. Il est gravement blessé le à Sainte-Menehould. Sa conduite exceptionnelle au cours des combats lui vaut alors d'être fait capitaine, chevalier de la Légion d'honneur[1] et décoré de la croix de guerre. Ses blessures ne lui permettant plus de retourner en première ligne, il est transféré en aux Services Spéciaux du Commissariat Général et nommé chef des contrôles postaux téléphoniques et télégraphiques à Dieppe où il passe le reste de la guerre[3].
Carrière politique
Il se lance dans la politique en 1919 en tant que conseiller municipal et conseiller d'arrondissement de Dieppe et quitte l'armée en . Il participe un temps à l'entreprise de commerce de galets de sa belle-famille avant d'être à nouveau élu conseiller municipal en 1925, puis nommé adjoint au maire en . En 1932, il devient président de l'arrondissement de Dieppe.
En parallèle de ses activités politiques, il est juge au tribunal de commerce de 1920 à 1928 puis le préside de 1928 à 1934. Il est conseiller à la Banque de France et contribue également à diverses associations comme la mutuelle des blessés de la Grande Guerre et les pupilles de la Nation. Il est fait officier de la Légion d'honneur en .
Il remporte l'élection municipale de 1935 et devient maire à son tour, succédant à Pierre Perrotte.
En 1939, quand la Seconde Guerre mondiale éclate, il est mobilisé et doit partir à Boulogne-sur-Mer pour reprendre un poste de capitaine à la Commission de Contrôle Postal. Il y reste peu de temps car à 58 ans, il a atteint la limite d'âge et rentre à Dieppe dès le . Le conseil municipal le rétablit immédiatement dans ses fonctions. Après l'armistice du 22 juin 1940, il est confirmé dans son rôle par le régime de Vichy.
Le , un raid allié échoue devant Dieppe. René Levasseur profite alors de la bonne disposition des autorités allemandes pour négocier la libération des prisonniers de sa ville et des communes environnantes, permettant à plus de 1 500 soldats de rentrer des stalags[4].
Le , les hommes de la 2e division du Canada libèrent la ville et le destituent pour le remplacer par Pierre Biez, un membre du Comité de libération nationale[4].
René Levasseur prend sa retraite et reste discret jusqu'à la fin sa vie, ne se montrant qu'à quelques cérémonies. Il meurt le à Dieppe, chez les Petites Sœurs des pauvres[3].
Références
- « Cote 19800035/1324/53375 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Archives départementales de l'Indre, commune de Châteauroux, année 1881, acte de naissance no 401, avec mentions marginales de mariage et de décès
- Claude Féron, « René Levasseur 1881-1975 », Connaissance de Dieppe,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Bernard Dupuy, « Imbéciles » c'est pour vous que je meurs : l'impossible débarquement, Dupuy Bernard, coll. « Les carnets de la mouette », (ISBN 9782953147704).