Accueil🇫🇷Chercher

Raymond Guilloré

Raymond Guilloré, né le à Ivry-sur-Seine (Seine) et mort le à Draguignan (Var), est un instituteur, membre du Parti communiste de 1926 à 1933, syndicaliste révolutionnaire, rédacteur de La Révolution prolétarienne.

Raymond Guilloré
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  85 ans)
Draguignan
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de

Biographie

Fils d'un ouvrier métallurgiste, Raymond Guilloré subit l'influence de son frère aîné, René, ouvrier tôlier-chaudronnier et militant anarcho-syndicaliste.

Instituteur, il adhère au Parti communiste à Vitry-sur-Seine où il habite dans un pavillon appartenant à sa mère. L'administration le déplace d'office de Vitry à Alfortville en raison de son militantisme politique et syndical.

En , il quitte l'école Étienne-Dolet d'Alfortville, se met en disponibilité et devient permanent pour quelques mois. Dès , il reprend son métier d'instituteur qu'il exerce jusqu'à la retraite.

La direction du PC le dĂ©signe, en 1932, pour aller dans le Vaucluse remplacer Joseph Duffaut, candidat communiste aux Ă©lections lĂ©gislatives de mai, tombĂ© malade. Il se prĂ©sente dans l'arrondissement d'Orange contre Édouard Daladier et recueille 2 038 suffrages sur 14 540 votants et 13 767 suffrages exprimĂ©s. Daladier est Ă©lu au premier tour avec 9 148 voix.

En 1933, le Comité central du PC prononce l'exclusion de Guilloré pour solidarité avec sa femme, Charlotte Caspar, alors chef de laboratoire du dispensaire de Vitry-sur-Seine, et exclue avant lui.

Un des principaux porte-parole de la fraction communiste de la Fédération unitaire de l'enseignement dans la Seine, Guilloré a été élu le secrétaire à la propagande et a fondé le groupe des Jeunes de l'enseignement laïc dont il assure le secrétariat. Le syndicat lui a confié la gérance de L'Émancipé, organe corporatif.

En 1933, il rejoint la majorité fédérale qu'il a combattue pendant plusieurs années. Après l'unité syndicale de 1936, il est l'un des porte-parole de la tendance École émancipée dans les congrès du SNI. Guilloré participe avec Eugène Galopin et Michel Collinet, en , à la création du Cercle syndicaliste « Lutte de classe» dont il est un des principaux animateurs. II participe à la grève nationale du .

En 1942, l'administration le somme de prĂ©ciser ses activitĂ©s politiques passĂ©es et son Ă©tat d'esprit actuel. GuillorĂ© rĂ©pond de façon Ă  Ă©viter la rĂ©vocation. Cette lettre, publiĂ©e par ses adversaires communistes Ă  la LibĂ©ration, provoque l'« affaire GuillorĂ© Â». La sous-section du SNI du XXe arrondissement vote le une motion qui « dĂ©plore, avec GuillorĂ© d'ailleurs, le fait en lui-mĂŞme, mais lave le camarade GuillorĂ© de tout soupçon concernant une prĂ©tendue soumission au gouvernement PĂ©tain » et elle le confirme dans ses fonctions de secrĂ©taire. La commission des conflits du conseil syndical de la Seine adopte une position proche (Bulletin des amis de l'Ă©cole Ă©mancipĂ©e, ).

Il rejoint, sous l'influence de Pierre Monatte et de Louis Mercier-Vega, le groupe de La Révolution prolétarienne et participe à la revue du même nom. Il y tient la chronique de l'Union des syndicalistes. Les militants lui confient la direction de la publication en 1970 et la présidence de la coopérative Les Éditions syndicalistes. Le , il met fin de lui-même à ces fonctions.

Il était marié avec Charlotte Caspar, l'ancienne épouse de Wislaw Vujovic, avocat yougoslave, militant de l'Internationale communiste disparu en URSS après les purges de 1934-1935, et éleva leur fils Wladimir (1922-1988), qui, sous le pseudonyme de Michel Auclair, devint un acteur de renom.

Publication

  • Les Trois phases de la rĂ©volution socialiste, Éditions syndicalistes, 1972.

Notices

Articles connexes

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.