Raymond Geoffroy
Raymond Geoffroy est un religieux franciscain provençal, ministre général de 1289 à 1295.
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Biographie
Raymond Geoffroy appartient Ă la branche directe des vicomtes de Marseille. Il est nĂ© avant 1246, date Ă laquelle il est mentionnĂ© dans le testament de son pĂšre, Burgondion de Trets[1]. Il prend l'habit franciscain Ă Marseille, mais dĂ©clare avoir Ă©tĂ© Ă©duquĂ© au couvent d'Aix-en-Provence[2]. Il est Ă©lu ministre gĂ©nĂ©ral au cours du premier chapitre gĂ©nĂ©ral de l'ordre Ă Rieti en 1289, en prĂ©sence du pape Nicolas IV, la veille du couronnement de Charles II d'Anjou, roi de Naples, et sous l'influence probable de ce dernier[3]. Au cours de son ministĂšre gĂ©nĂ©ral, il favorise les spirituels franciscains, en libĂ©rant de prison le groupe menĂ© par Pierre de Macerata et en nommant Pierre de Jean Olivi enseignant au studium gĂ©nĂ©ral de Montpellier. N'ayant que le grade de bachelier, il accĂšde Ă la maĂźtrise en thĂ©ologie lors du chapitre gĂ©nĂ©ral de Paris en 1292, sans doute sous pression de Philippe le Bel[3]. Pour lui faire quitter la tĂȘte de l'ordre, le pape Boniface VIII lui propose l'Ă©vĂȘchĂ© de Padoue, ce qu'il refuse, aprĂšs quoi il est contraint de renoncer au gĂ©nĂ©ralat. Jean de Morrovalle, de la Marche d'AncĂŽne, est Ă©lu ministre gĂ©nĂ©ral au chapitre d'Anagni de 1296[4]. Proche de Louis d'Anjou depuis 1282, il est Ă ses cĂŽtĂ©s lors du dĂ©cĂšs du jeune Ă©vĂȘque en 1297 et tĂ©moigne lors de son procĂšs de canonisation[5]. Il participe aux cĂŽtĂ©s des Spirituels de Languedoc aux dĂ©bats engagĂ©s devant ClĂ©ment V sur l'observance de la pauvretĂ© et l'orthodoxie des Ă©crits d'Olivi. Il se retire dans une rĂ©sidence de sa famille et dĂ©cĂšde le [3].
Lecteur de Joachim de Fiore, il possĂšde un exemplaire de la Concordia que lui a donnĂ© son parent, Guillaume Porcelet, seigneur de Fos[6]. On lui attribue certains Ă©crits alchimiques et astrologiques, dont l'authenticitĂ© reste Ă vĂ©rifier. Gian Luca PotestĂ a rĂ©cemment suggĂ©rĂ© qu'il pourrait ĂȘtre l'auteur d'une cĂ©lĂšbre prophĂ©tie, l'Oraculum Cyrilli[7].
Notes et références
- H. de GĂ©rin-Ricard, E. Isnard, Actes concernant les Vicomtes de Marseille et de leurs descendants, Monaco-Paris, , p. 163
- (la) Bullarium Francescanum, Rome, , p. 374
- Pierre PĂ©ano, « Raymond Geoffroi. Ministre gĂ©nĂ©ral et dĂ©fenseur des Spirituels », Picenum Seraphicum,â , p. 190-203
- (en) « Order of Friars Minor », Catholic EncyclopÊdia, 1909 [lire en ligne]
- Processus Canonizationis et Legendae variae sancti Ludovici O.F.M. episcopi tolosani, Quaracchi, Coll. S. Bonaventurae, 1941 (Analecta franciscana, 7), p. 65-68.
- (de) A. Patschovsky, Die âConcordia Novi ac Veteris Testamentiâ Joachims von Fiore (â 1202). Klassifikation der Handschriften, Hanovre, , p. 16-19 et 23-26
- G. L. PotestĂ , "Arnaldo di Villanova collezionista, propagandista e interprete del profetismo pseudogioachimita", dans G L. Potesta', M. G. Rainini (ed.), "Ioachim posuit verba ista". Gli pseudoepigrafi di Gioacchino da Fiore dei secoli XIII e XIV, Roma, Viella, 2016, p.237-255.
Annexes
Bibliographie
- Fulgence Ferot, « Le bienheureux Raymond Geoffroy », dans Abrégé historique de la vie des saints et saintes, bienheureux et bienheureuses et autres pieux et célÚbres personnages des trois ordres e Saint-François, chez Jean-François Bastien libraire, Paris, 1779, tome 2, p. 188-190 (lire en ligne)
- Pierre Péano, « Raymond Geoffroy », dans Picenum seraphicum, 1974, 11, p. 190-203