Ratchet and Clank: Going Mobile

De manière totalement accidentelle, Ratchet (un lombax, sorte de chat bipède) et Clank (un robot) activent un convertisseur de bio-matière, une technologie qui permet de passer d'un monde analogique à un monde numérique. Ils sont plongés au cœur de la cartouche d'un « vidéo-comique » — un jeu vidéo — portant sur l'Agent Secret Clank (un rôle incarné par Clank dans une série télévisée fictive où il est un agent secret combattant un robot mafieux nommé Maximillian). Comble de leur malchance, Ratchet et Clank font face à Maximillian qui tente alors de s'échapper de ce monde numérique afin de semer la terreur.

Le joueur arpente un monde digital tapissé de divers logiciels et systèmes informatiques, bien que le joueur visite également des casinos (comme ceux présents dans Secret Agent Clank) et d'autres endroits inspirés du monde réel[1].

Ratchet and Clank: Going Mobile est un jeu d'action et de plates-formes de type run and gun[2]. Le joueur, qui incarne Ratchet, doit parcourir l'ensemble niveaux du jeu, en résolvant quelques énigmes, et en éliminant des ennemis par le biais de sept armes différentes et fantaisistes (dont une clé à molette qui sert d'arme de mêlée)[3] - [4]. La plupart des armes sont des répliques d'armes précédentes aperçues au cours de la saga[4]. Le joueur peut accumuler des boulons — la monnaie du jeu — afin d'acheter des améliorations pour ses armes et augmenter leur puissance de feu via une boutique accessible entre chaque niveau.

La présence d'un tutoriel, au premier niveau, accoutume le joueur au gameplay[5]. Le joueur peut courir, sauter ou double sauter de plates-formes en plates-formes et effectuer du wall jump (saut de mur à mur)[1] - [4] - [6]. Un grappin sert également à franchir des gouffres en le fixant sur des points précis, tandis que des bottes atypiques permettent de glisser sur des rails afin de traverser des portions de niveaux[6]. Nombre de ces déplacements nécessite l'utilisation des systèmes mécaniques de Clank, lequel est accroché dans le dos du lombax[5]. Si la santé du joueur tombe à zéro, la partie prend fin.

Un « mode Arène » se débloque lorsque le joueur termine le jeu une première fois. Ce mode comporte plusieurs défis spécifiques comme par exemple, terminer un niveau avant qu'une infection n'abaisse la santé de Ratchet jusqu'à zéro ou encore compléter un niveau dans un temps limité[2] - [6] - [7].

Ratchet and Clank: Going Mobile est développé par le studio américain Handheld Games. C'est un studio interne à Sony Pictures Digital[3] - [4]. En outre, les droits de la licence sont détenus par Sony. Auparavant, la franchise s'est enrichie de plusieurs jeux parus sur PlayStation 2 : Ratchet and Clank en 2002, Ratchet and Clank 2 en 2003, Ratchet and Clank 3 en 2004, tous développés par Insomniac Games[1]. Ces jeux partagent pour points communs des mécaniques de jeu de plates-formes en 3D et de tir à la troisième personne. Toutefois, Going Mobile est réalisé en 2D, un fait unique dans la série Ratchet and Clank[3].

En outre, Handheld Games est épaulé peu ou prou par Insomniac Games dans le processus de développement de Going Mobile[5] - [8]. Courant 2005, une démo du jeu est présentée au cours d'un événement organisé par le Cellular and Telecommunications and Internet Association (en)[5] - [9]. Par ailleurs, avec le titre dérivé Going Mobile, la série est portée pour la première fois sur un support mobile, dont le LG VX8000 et le Nokia 6620 sont des exemples de téléphones compatibles[4] - [6]. La sortie de Going Mobile en novembre 2005, seulement aux États-Unis, est liée à celle de Ratchet: Gladiator (publié le même mois), qui est alors la nouvelle production PlayStation 2 d'Insomniac Games. En effet, les joueurs mobiles qui terminent le jeu ont accès à une paire de codes qui débloquent des illustrations de couverture exclusives et des nouveaux skins dans le jeu PlayStation 2[5] - [9] - [10]. Selon GamesIndustry, Sony Pictures Digital souhaite ainsi « encourager l'achat des deux titres afin de maximiser l'expérience de jeu »[10]. Le jeu est distribué par Telcogames[11].

Le journaliste Jeff Gerstmann de GameSpot lui accorde la note de 6,6 sur 10 estimant que le jeu propose « un gameplay assez pointu, mais [qu'il] est court et répétitif »[1].

Le journaliste Levi Buchanan du site IGN lui donne un score de 8,6 sur 10[6].

Le journaliste Micheal French de Pocket Gamer, avance une note de 4 sur 5[2].

Selon le site Jeuxvideo.com, la publication du jeu est perçu comme un moyen « d'exploiter le filon de la licence », trouvant le jeu « trop sommaire » ainsi que « ni excellent ni totalement raté »[3].

En 2006, le Cellular and Telecommunications and Internet Association (en) honore Going Mobile dans la catégorie « meilleur jeu d'action de l'année 2005 », lors d'une cérémonie de remise de prix pour des jeux mobiles[12].

Une suite, intitulée Ratchet and Clank: Clone Home, était envisagé, avant que son développement ne soit interrompu[3] - [13].