Le Rassemblement européen de la liberté (REL) est une éphémère plate-forme politique nationaliste française (d'orientation européiste), créée en novembre 1966[1] par le Mouvement nationaliste du progrès (autour de Dominique Venner dit Julien Lebel, Jean Mabire, Pierre Bousquet, Pierre Krebs, etc.) et active jusqu'en 1969. Le parti n'eut aucun candidat élu aux élections législatives de 1967. Les listes REL totalisèrent en moyenne 2,58 % des suffrages exprimés, avec des pointes à 3,8 % dans la quatrième circonscription des Bouches-du-Rhône (Marseille) et 4,4 % dans la deuxième circonscription de la Moselle (Metz)[2]. Candidate du REL pour les élections législatives du , Édith Gérard, proposera aux électeurs une profession de foi annonçant le futur ethno-différencialisme néo-droitier[3].
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Héritier des idées d'Europe-Action, le REL professe également un nationalisme européen préfigurant celui qui sera développé ultérieurement par le GRECE.
Bibliographie
- Pierre-André Taguieff, Sur la Nouvelle Droite. Jalons d'une analyse critique, Paris, Galilée, « Descartes et Cie », 1994. (ISBN 2-910301-02-8)
Notes et références
- Pierre-André Taguieff, « Entretien : origines et métamorphoses de la Nouvelle droite », dans Vingtième siècle. Revue d'histoire, vol. 40, n°40, p. 4 (repris dans son livre Sur la Nouvelle Droite).
- François Duprat, Les Mouvements d'extrême-droite depuis 1944, Éditions Albatros, 1972, p. 136.
- « La dernière des “propositions révolutionnaires, claires, populaires” de la candidate du REL aux élections législatives du 23 juin 1968 (3e circonscription de Paris), Édith Gérard, comporte ce jumelage de biologisme et de droit à la différence : “Amitié des peuples du Monde dans la reconnaissance du fait biologique et du droit pour chacun de rester fidèle à son ethnie et à ses traditions”. Émergence du thème différentialiste. » (Pierre-André Taguieff, Sur la Nouvelle Droite. Jalons d'une analyse critique, « Descartes et cie », 1994).