Ramfis Trujillo
Rafael LeĂłnidas Trujillo MartĂnez, connu sous le nom de Ramfis Trujillo, nĂ© le en RĂ©publique dominicaine et mort le Ă Madrid, Ă©tait un homme politique et gĂ©nĂ©ral dominicain.
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El Pardo (en) |
Nom dans la langue maternelle |
Rafael LeĂłnidas Trujillo MartĂnez |
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Père |
Biographie
Il est a priori le fils du prĂ©sident Rafael LeĂłnidas Trujillo Molina et de sa maĂ®tresse MarĂa MartĂnez. Il naĂ®t le , 8 ans avant le mariage de ses parents. Ă€ neuf ans, il est nommĂ© par son père colonel de l'armĂ©e.
En 1950, il se marie avec Octavia Ricart, avec qui il a six enfants.
Pour obéir à son père qui souhaite en faire son successeur, il étudie au Command and General Staff College, à Fort Leavenworth aux États-Unis. Toutefois, il passe beaucoup de temps en compagnie de son ex-beau-frère Porfirio Rubirosa et sa compagne Zsa Zsa Gábor[1] auprès des stars d'Hollywood Kim Novak, Joan Collins ou Debra Paget[2]. Sa liaison avec Novak met fin à son mariage[3]. Il se remarie avec l'actrice Lita Milan, avec qui il a deux autres enfants.
Ramfis, dont la filiation est douteuse, est victime de problèmes psychologiques qui l'obligent à voyager dans de nombreux pays pour tenter d'y trouver remède[2].
Le , des exilés dominicains, venus du Venezuela et passés par Cuba, débarquent en République dominicaine. Ils ont l'intention de transformer la Cordillère Centrale en « Sierra Maestra » dominicaine[Note 1]. Mais l'expédition est un échec sanglant, et les exilés, fils de bonne famille (parfois même des enfants de partisans du régime de Trujillo) sont abattus, ou torturés avant d'être éliminés sur ordre de Ramfis, contrairement à ce que souhaite alors son père[4].
Le , son père est assassinĂ© par des militaires rebelles Ă la dictature, soutenus par le gouvernement amĂ©ricain. En dĂ©placement alors en France, il revient le et dirige la rĂ©pression, mais autorise Ă©galement l'Organisation des États amĂ©ricains Ă envoyer des observateurs dans le pays[5]. Le pouvoir est alors partagĂ© entre JoaquĂn Balaguer, prĂ©sident de la RĂ©publique, et Ramfis, chef de l'Ă©tat-major conjoint des armĂ©es.
Toutefois, le [2], Ramfis Trujillo s'exile avec sa femme d'abord en France ; la République dominicaine demande son extradition, par la voix de Rafael Filiberto Bonnelly (en), président à partir de [2]. Charles de Gaulle finit par l'accorder en 1965[1], mais le couple rejoint l'Espagne, où Ramfis retrouve également sa mère et sa sœur. En 1963, l'héritage de son père, capté entièrement par ses enfants légitimes, est remis en cause par d'autres enfants, adultérins. Ces derniers, défendus notamment par Richard Nixon, déposent plainte à Genève, mais les Trujillo ignorent les convocations de la justice suisse[6].
Le à Madrid, sa voiture entre en collision avec celle de la duchesse d'Alburquerque, accompagnée de son fils Juan Miguel[1]. La duchesse meurt sur le coup ; Ramfis est transporté dans un état grave à l'hôpital, où il décède de pneumonie, conséquence de l'accident, le [3]. Sa veuve dira plus tard que cet accident était suspect à ses yeux, Ramfis étant toujours en contact avec ses partisans en République dominicaine, dans l'intention de revenir prendre le pouvoir[1].
Bibliographie
- (es) Orlando Inoa, Ramfis Trujillo : Cronologia histĂłrica,
Notes et références
Notes
- La Sierra Maestra avait été le refuge de Fidel Castro durant la révolution cubaine.
Références
- (es) Eduardo Verbo, « Lita Trujillo, luces y sombras de un personaje único », Vanity Fair,‎ (lire en ligne)
- (es) Ubi Rivas, « Falencias de Ramfis Trujillo », El Nacional,‎ (lire en ligne)
- (en) « Ramfis Trujillo gave a Mercedes and sheltered Zsa Zsa Gabor in gratitude for looking for women in Hollywood », Dominican Rep News,‎ (lire en ligne)
- Léo Sauvage, Les États-Unis face à l'Amérique centrale, Balland, , 266 p. (lire en ligne), p. 80
- (en) « Dominican Republic: Ramfis in Power », Time Magazine,‎ (lire en ligne)
- « Ramfis Trujillo refuse une nouvelle fois de comparaître devant la justice genevoise », Le Monde,‎ (lire en ligne)
Liens externes
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :