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Ramas

Les Ramas sont un peuple autochtone du Nicaragua. Leur population, qui s'Ă©lève Ă  environ 2 000 personnes, est concentrĂ©e sur l'Ă®le de Cayo Rama, dans le lagon de Bluefields. D'autres communautĂ©s ramas sont Ă©tablies au sud de Bluefields, le long de la cĂ´te atlantique, jusqu'Ă  San Juan de Nicaragua Ă  la frontière costaricaine.

Ramas
Description de cette image, également commentée ci-après
Cayo Rama en 2010.
Populations importantes par région
Drapeau du Nicaragua Nicaragua environ 2 000
Autres
Langues rama, espagnol, créole de Cayo Rama
Religions Église morave

DĂ©mographie

Le recensement nicaraguayen de 2005 est le premier Ă  proposer aux rĂ©pondants une question sur l'ethnie Ă  laquelle ils considèrent appartenir. 4 185 personnes s'y sont dĂ©finies comme Ă©tant des Ramas, soit 0,9 % des 443 847 Nicaraguayens ayant rĂ©pondu appartenir Ă  un peuple indigène, pour une population totale du pays de 5 142 098 habitants. Ce chiffre semble cependant surĂ©valuĂ© : en 2006, le GTR-K estime la population rama entre 1 600 et 2 000 individus, dont 1 000 Ă  1 200 sur Rama Cay[1].

Territoire

En 2003, les Ramas obtiennent la crĂ©ation d'une entitĂ© propre, le Gobierno Territorial Rama-Kriol (GTR-K), qui administre un territoire de 4 068,493 km2 (auquel s'ajoutent 4 413,08 km2 de zones marines) dans le sud-est du Nicaragua. Le GTR-K dĂ©fend Ă©galement les intĂ©rĂŞts des Kriols, des familles crĂ©oles qui vivent aux cĂ´tĂ©s des Ramas en ayant adoptĂ© un mode de vie proche du leur[2].

Du nord au sud, le GTR-K se compose des communautés suivantes[2] :

  • Rama Cay (Rama Ipang), la plus importante ;
  • Zompopera (Tiktik Kaanu), sur le RĂ­o Kukra ;
  • El Coco (Samuukat), sur le RĂ­o Kukra ;
  • Wiring Cay, sur le littoral ;
  • Monkey Point (Bleera Kaanu), sur le littoral ;
  • Punta Aguila (Bangkukuk Taik), sur le littoral ;
  • Corn River (Sii Parnga), Ă  l'embouchure du RĂ­o Maiz ;
  • Indian River (Insaarba Rii), au sud ;
  • Greytown (Sii Saala), Ă  l'embouchure du RĂ­o Indio.

Le territoire rama est menacé par l'installation des Mestizos. Venus de la côte pacifique, ces colons hispanophones pénètrent illégalement en territoire rama et s'installent sur des terres avec des faux titres de propriété pour exploiter les ressources forestières et agricoles de la région[3].

Langue

La langue la plus parlée par les Ramas est le créole de Rama Cay (Rama Cay Creole), une variante du créole de la côte des Mosquitos (Miskitu Coast Creole). Leur langue d'origine, le rama, appartient à la famille des langues chibchanes, mais il est en déclin depuis le XIXe siècle et la conversion des Ramas par les Frères moraves. Cette langue est l'objet d'un programme de revitalisation depuis le milieu des années 1980 et constitue désormais un facteur d'identité pour les Ramas, en particulier les plus jeunes, sans encore concurrencer le créole de Rama Cay dans la vie de tous les jours[4].

Références

  1. Pivot 2014, p. 43-44.
  2. Pivot 2014, p. 52-53.
  3. Pivot 2014, p. 39, 63-64.
  4. Pivot 2013.

Bibliographie

  • BĂ©nĂ©dicte Pivot, « Revitalisation d'une langue post-vernaculaire en pays rama (Nicaragua) », Langage et sociĂ©tĂ©, no 145,‎ , p. 55-79 (DOI 10.3917/ls.145.0055).
  • BĂ©nĂ©dicte Pivot, Revitalisation de langues postvernaculaires : le francoprovençal en RhĂ´ne-Alpes et le rama au Nicaragua, Lyon, UniversitĂ© de Lyon, (lire en ligne).
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