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Rackelhahn

Le Rackelhahn, plus scientifiquement désigné par Tetrao urogallus x Lyrurus tetrix, est un hybride produit par le croisement d'un(e) Grand Tétras et d'un(e) tétras-lyre. Assez commun dans les régions ou cohabitent les deux espèces, il peut être soit mâle, soit femelle.

Représentation d’un « rackelhahn ».

Types d'hybrides

Deux types existent :

Les hybrides peuvent parfois, s'ils sont féconds, s'accoupler avec un représentant de Lyrurus tetrix ou de Tetrao urogallus et donner ainsi naissance à des métis de seconde génération. Ceci reste cependant assez rare.

De ces croisements peuvent naître des hybrides arborant une infinité de variations de plumage.

Nomenclature

De nombreux noms latins ont été inventés pour désigner ce type d'hybride ; les naturalistes prenant leur spécimens pour les représentants d'une espèce particulière. Les principaux Nomen dubium sont :

  • Tetrao hybridus (Linnaeus, 1761)
  • Tetrao medius (Meyer, 1811)
  • tetrao urogallo-tetrix (Collett, 1872)

Identification

La variété de plumage du tétras hybride fait qu'il est très difficile à décrire.

Suit la description du métis le plus commun issu du croisement d'un tétras-lyre mâle avec un Grand Tétras femelle.

Mâles

  • Le mâle est principalement sombre ; ses ailes sont brun-noir ; des reflets bleu-violacĂ©s sont visibles sur son plastron ; certains individus ont quelques rares taches blanches sur le dessus de leur queue et la pointe blanche sur les plumes du dessous de la queue. Son Ă©paule est, comme chez ses deux parents, ornĂ©e d’une tache blanche. Ses caroncules sont rouge-vif.
  • Sa taille est intermĂ©diaire entre celle du Grand TĂ©tras et du tĂ©tras-lyre, il semble donc gĂ©ant comparĂ© au tĂ©tras-lyre, et petit comparĂ© au Grand TĂ©tras.
  • Sa queue forme un demi-cercle, aux bords lĂ©gèrement recourbĂ©s.

Femelles

  • La femelle est difficilement reconnaissable par rapport aux deux espèces pures ; il est brun-noirâtre, parsemĂ© de gris, de rouille et de roux.
  • Sa taille est Ă©galement intermĂ©diaire et peut ressembler Ă  une jeune poule de Grand TĂ©tras.
  • Sa queue peut ĂŞtre droite, comme la femelle urogalle, ou fourchue, comme chez la femelle lyrure.
« Rackelhahn » mâle en parade.

Pariades, voix et caractère

  • Le rackelhahn n’a pas de place de chant prĂ©cise et vagabonde tantĂ´t sur celles du Grand TĂ©tras, tantĂ´t sur celles du tĂ©tras-lyre, semant la confusion sur son passage.
  • Il dĂ©ploie sa roue et lance une curieuse strophe variant selon les rĂ©gions, mais principalement d’une sorte de cisaillement dĂ©sagrĂ©able, et de « toc…toc…toc… ».
  • les poules tetrix sont souvent indiffĂ©rentes Ă  ces individus, parfois craintives, mais parfois « amadouĂ©es » comme avec les coqs « purs ».
  • Son caractère varie selon les individus, il peut ĂŞtre de craintif Ă  agressif. Il est dĂ©jĂ  arrivĂ© qu’un hybride s’acharne sur un tĂ©tras-lyre (mâle ou femelle) jusqu’à sa mort.

Causes supposées d'hybridation

La présence des deux espèces dans une même région explique la naissance d’hybrides :

  • Si les places de chant des deux espèces sont proches, il est possible qu’une poule d’une espèce se pose sur une place de chant de l’autre espèce, et qu’elle soit fĂ©condĂ©e, ou vice-versa.
  • Dans les rĂ©gions ou l’une des deux espèces se rarĂ©fie, il est possible que les poules d’une espèce, n’ayant pas de place de chant de leur espèce « Ă  visiter », aillent sur l’une de l’autre espèce.
  • NĂ©anmoins, le morcellement de l’aire de rĂ©partition des deux espèces tend Ă  Ă©viter l’hybridation, ainsi, autrefois possible en France, elle ne l’est plus aujourd’hui.

Source

  • Les coqs de bruyères, M. Couturier (1980), Vol I.
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