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Rachid Mesli

Rachid Mesli est un avocat et militant des droits de l'Homme franco-algĂ©rien, rĂ©sidant actuellement Ă  Genève en Suisse. Il est actuellement directeur du dĂ©partement juridique d'El Karama, une ONG de dĂ©fense des droits de l'Homme basĂ©e Ă  Genève[1].

Biographie

En 1991, il a fait partie du pool d'avocats chargĂ©s de la dĂ©fense des deux dirigeants du Front islamique du salut, Abbassi Madani et Ali Belhadj. Le 31 juillet 1996, il est enlevĂ© sous la menace d'armes par quatre hommes qui se sont finalement avĂ©rĂ©s des membres des forces de sĂ©curitĂ©. Il a Ă©tĂ© par la suite dĂ©tenu au secret pendant plus d'une semaine. Pendant sa dĂ©tention il a Ă©tĂ© Ă  plusieurs reprises battu et menacĂ© de mort[2], avant d'ĂŞtre finalement poursuivi pour appartenance Ă  un groupe terroriste. En , il a Ă©tĂ© acquittĂ© de cette charge, mais reconnu coupable d'avoir « encouragĂ© le terrorisme Â», une accusation qui n'avait pas Ă©tĂ© portĂ©e contre lui dans le procès et contre lequel il n'avait aucune chance de se dĂ©fendre lui-mĂŞme. Amnesty International a dĂ©clarĂ© que le procès avait "clairement violĂ© les normes internationales pour un procès Ă©quitable"[3]. En dĂ©cembre 1998, sa condamnation a Ă©tĂ© annulĂ©e par la Cour SuprĂŞme, mais il a quand mĂŞme Ă©tĂ© maintenu en prison en attendant un nouveau procès, contrairement Ă  la loi algĂ©rienne. En , il a Ă©tĂ© reconnu coupable d'appartenance Ă  un groupe terroriste et condamnĂ© Ă  trois annĂ©es d'emprisonnement. Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© en , une semaine et demi avant la fin de sa condamnation, dans le cadre d'une mesure de grâce prĂ©sidentielle. En 2000, craignant pour sa et la sĂ©curitĂ© de sa famille, il a quittĂ© le pays pour se rĂ©fugier Ă  Genève[4] oĂą il obtient le statut de rĂ©fugiĂ© politique.

Après son installation Ă  Genève, il a repris son combat pour les droits de l'Homme. En 2001, il cofonde Justitia Universalis, une organisation non gouvernementale vouĂ©e Ă  la lutte contre l'impunitĂ©[5]. Dans la mĂŞme annĂ©e, il soumet le cas de Abbassi Madani et Ali Belhadj, les deux dirigeants du Front islamique du salut interdit, au Groupe de travail sur la dĂ©tention arbitraire, Ă  Genève, qui a statuĂ© que les deux ont Ă©tĂ© dĂ©tenus arbitrairement, leur procès 1992 n'Ă©tant pas conforme aux règles de droit international. Ce verdict a grandement contrariĂ© le gouvernement algĂ©rien, qui a par la suite accusĂ© Rachid Mesli d'appartenance Ă  un « groupe terroriste armĂ© Â» agissant depuis l'Ă©tranger, et a Ă©mis un mandat d'arrĂŞt international contre lui. Selon Amnesty International, plusieurs AlgĂ©riens (Tahar Facouli, Brahim Ladada, et Abdelkrim Khider) ont Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s et torturĂ©s principalement pour avoir Ă©tĂ© en contact avec lui[6].

En 2005, il fonde la Fondation Alkarama, ONG ayant pour but de défendre des citoyens arabes victimes d'arrestations arbitraires, de disparitions et de tortures[7]. En 2007, il a co-fondé Rachad, une organisation visant à renverser le gouvernement algérien par des moyens non-violents.

En , il est arrĂŞtĂ© par la police italienne sur la base d'un mandat d'arrĂŞt international Ă©mis par l'AlgĂ©rie. Il est autorisĂ© Ă  retourner en Suisse après quelques semaines[8]. Ă€ cette occasion, il est dĂ©crit par la presse comme un « activiste islamiste Â»[9] - [10]. Pour sa part, l'avocat prĂ©cise qu'il n'a « jamais appartenu au FIS Â»[11]

Il a été longtemps le porte-parole de la Commission arabe des droits humains (CADH) qui co-édite une brochure antisémite : le Manifeste judéo-nazi d’Ariel Sharon[9] - [12].

Références

Liens externes

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