Rabiatou Njoya
Rabiatou Njoya[1] est une écrivaine camerounaise et Momafon (cohéritière et conseillère du roi des Bamouns) née le et décédée le à Foumban. Elle est connue pour sa fondation caritative[2] et pour ses œuvres littéraires[3].
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(Ă 75 ans) Foumban |
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Biographie
Rabiatou Njoya est née le , fille du sultan Seidou Njimoluh Njoya et de Mewouo Alima.
Elle a fait ses études primaires à Foumban, ensuite, elle a continué avec les études secondaires à Yaoundé où elle a obtenu son baccalauréat en 1966 au Lycée Général-Leclerc de Yaoundé, étant la première femme à avoir eu le bac dans le Noun. Pour ses études supérieures, elle part en Angleterre et en France, avec de nombreux stages partout dans le monde, entre autres en formation linguistique à l’université de Salamanque (Espagne), et en formation pour l’enseignement de l’anglais à Brooklyn (Etats Unis d'Amérique).
La princesse Rabiatou est professeur d’anglais et d’espagnol au lycée technique de Yaoundé, et elle a enseigné des cours d’anglais commerciaux au BTS. Ensuite, elle est professeur d’espagnol à l’École Normal Supérieure de Yaoundé (ENS) et professeur de formation bilingue à l’INSA et EMIAC. De 1981 à 2007, elle était directrice de communication au Conseil supérieur de sport en Afrique (CSSA). Elle a pris sa retraite en 2007.
Rabiatou Njoya est érigée Momafon (conseillère et cohéritière du roi) en 1992 par le 18e roi Bamoun, son frère Ibrahim Mbombo Njoya. Par la suite, elle a créé une fondation caritative qui a pour rôle de défendre la personnalité humaine. Elle écrit plusieurs œuvres poétiques et théâtrales, et elle est membre du réseau des femmes écrivains à partir de 1975. Elle est aussi active comme gestionnaire de la RCN (Radio communautaire du Noun).
Elle meurt le Ă Foumban[4].
La princesse Rabiatou a eu un prix au Caire (Égypte) en 1975. Elle a eu plusieurs reconnaissances, parmi lesquelles, en 1986 : officier du mérite espagnol ; en 1994 : officier de l’ordre du Mérite camerounais ; et en 2006 : Chevalier de l’ordre de la valeur.
Ĺ’uvres
- El Hadj Moussah (1973, publié en 2004)
- Fohpou H (1971)
- Les Amours de CĹ“urs (1972)
- De Njoya à Njimoluh : cent ans d'histoire bamoun, Njiassé Njoya Aboubakar, Njindam Njoya Adamou, Mama Njoya Mustapha, Njoya Rabiatou, et al., Foumban (Cameroun), Éd. du Palais, 1984
- Le Saré maudit (2004)
- Congénital (2004, en anglais)
- Raisons de royaume suivi de Haute trahison, Yaoundé, Sopecam, 1990[5]
- Le Sort de l’esclave, Yaoundé, CLE, 2003[5]
- Toute la rente y passe, avec Alexis Mouliom, Yaoundé, CLE, 1971[5]
- Ange noir, Ange blanc, Yaoundé, CLE, 1971[5]
- Les cloches histrionics, Yaoundé, CLE, 2005[5]
- La Dernière Aimée, Yaoundé, CLE, 1980[5]
- La Porteuse d’eau, nouvelle, in L’Exilé de l'eau, Douala, Éditions AfricAvenir, prix de l’APEC (Association des Poètes et Écrivains du Cameroun) en 1990[6]
DĂ©corations
Bibliographie
- Beverley Ormerod, Beverley Ormerod Noakes, Jean-Marie Volet, Romancières africaines d'expression française : le sud du Sahara, L'Harmattan, 1994, p. 125-126
- Laurence Randall, La Production littéraire camerounaise : théâtre, roman, cinéma, L'Harmattan, 2012, p. 153
- Jacques Raymond Fofié, Regards historiques et critiques sur le théâtre camerounais, L'Harmattan, 2011, p. 84
Références
- « Cameroun,Cameroon Royaumebamoun.com est le portail web et d'information du royaume Bamoun du Cameroun /Cameroun,Cameroon Royaumebamoun.com is the web and news Portal of bamoun kingdom of Cameroon », sur royaumebamoun.com (consulté le ).
- « Adresses, identités, objectifs et bilan de la Fondation », sur Skyrock, (consulté le ).
- « Rabiatou Njoya - Interview », sur uwa.edu.au (consulté le ).
- Armand Djialeu, « Nécrologie : mort de la sœur du Sultan Mbombo Njoya », sur actucameroun.com, .
- Jacques Raymond Fofié, Regards historiques et critiques sur le théâtre camerounais, L'Harmattan, 2011, p. 169
- (en) « Indiana University Bloomington », sur Indiana University Bloomington (consulté le ).