ROG G20
Le ROG G20 est un ordinateur de bureau atypique, destiné en principe au gaming (ROG signifie Republic of Gamers) et de petit volume (12 litres), intermédiaire en encombrement entre un gros PC portable et une mini-configuration secteur[1].
Les premiers modèles ont été annoncés en [2]. En 2017, de nouveaux modèles ont été annoncés dans la gamme[3].
Concept
Une de ses originalités est le report de ses deux alimentations (une pour le CPU et une pour le circuit graphique) à l'extérieur du boîtier pour un meilleur refroidissement. Son design effectue un clin d’œil à celui des superordinateurs, toutes proportions gardées puisqu'il n'est motorisé au mieux, en , que par un Intel 4790 avec 16 Gio de RAM (passmark : 11000 environ).
3 gax de LED RVB sur le boîtier (gauche, droite et dessous) ont des couleurs personnalisables par un utilitaire manuel, mais pas par programme, ce qui interdit d'utiliser des codes de couleurs lumineux pour signaler à distance confortable où en est la machine lors d'une longue compilation, par exemple d'un nouveau Kernel Linux, de mises à jour ou d'une série de téléchargements.
Pour rendre la machine aussi silencieuse que possible, des composants de faible dissipation thermique comme la DDR3L sont employés.
Gaming
Les cartes graphiques de ses différentes déclinaisons (GTX 750, 760, 770... (en), G3Dmark de 3200 à 6100), sont appropriées aux affichages multi-écrans comme au 4K. Les connexions sont possibles par DVI ou DisplayPort(s).
Station de développement, de calcul ou de montage
Sa configuration et son silence permettent également de l'envisager comme outil de montage vidéo ou comme station de calcul scientifique, bien que la grande difficulté (ou pour certains néophytes, l'impossibilité) d'y installer Linux soit un sujet largement mentionné sur la Toile[4]. En revanche, la puissance de calcul du 4790 combinée avec les 8 Go (voire 16 Go) de RAM permettent de faire tourner avec de bonnes performances des machines Linux de développement, par exemple sous KDE Neon 5.7 ou Ubuntu MATE 16.04 LTS) sous la version gratuite de VMware ou de VirtualBox tout en commutant instantanément entre Linux et Windows par hot key, ce qui est plus confortable qu'un reboot.
Une autre option est d'installer Linux sur un SSD externe connecté en USB3. En un tel cas, il faut spécifier à l'installation que le boot manager sera sur le SSD externe, quand il est présent, et dans l'UEFI) que celui-ci sera prioritaire. GRUB offrira alors au démarrage un menu permettant de choisir entre Linux et Windows. Le TRIM n'a été quelque temps pas géré pour la connexion USB3, ce qui a été corrigé depuis (voir l'article trim (informatique)).
Depuis la fin 2016 existe une troisième option : activer sous Windows 10 l'option intégrée Windows Subsystem for Linux mise au point avec Canonical et qui permet d'y faire fonctionner directement des milliers de programmes des dépôts Ubuntu, y compris graphiques si l'on installe un serveur X logiciel. Cette option ne conviendrait pas pour du développement système, mais ne se distingue pas fonctionnement d'une distribution Ubuntu native pour exécuter ou même y développer de l'applicatif. La version WSL2 rendue disponible en 2020 permet d'utiliser depuis Linux l'essentiel des ressources de la carte graphique.
Versions
La machine est déclinée dans plusieurs versions : motorisations Intel ou AMD, présence ou non d'un SSD. Son évolutivité est limitée par l'espace restreint qu'offre son boîtier : on pourra remplacer RAM, carte graphique, disque dur et éventuel SSD par des composants standards de plus grande capacité et/ou de moindre dissipation thermique (s'ils sont de même taille et connectique), mais on ne peut rien y ajouter en interne. Toutefois la présence de 4 ports USB3, 4 ports USB2 et un Ethernet gigabit permettent des extensions comme disques auxiliaires[5] et connexion à un serveur de stockage en réseau ("NAS").
Marché visé
Cette machine cible apparemment un public intermédiaire qui n'est ni tout à fait celui des joueurs sur console, habitués à disposer d'un matériel de base simple livré prêt à l'emploi, ni vraiment celui des hardcore gamers, qui assemblent plus volontiers leurs propres machines, ne se contentent pas toujours d'une seule carte graphique et sont friands de tuning au moins logiciel (programmation de LEDs) et parfois matériel (modding). Les possibilités sont réduites ici à la personnalisation fine (et manuelle, par utilitaire fourni) de trois panneaux de LEDs sur le corps de la machine, et celle éventuellement d'un clavier RGB si on en achète un.
Position de la presse informatique
01net.com mentionne à ce sujet que dans les 12 litres du boîtier « faire évoluer la machine ne sera pas facile »[6] et signale des nuisances sonores notables du modèle le plus haut de gamme (GTX 770) en hardcore gaming poussé. Après une comparaison avec la série Alienware de Dell, qui mise également beaucoup sur le design, il avance cependant « le G20 incarne [les] ordi gaming de demain : à la fois petits et terriblement costauds » [7].
Clubic.com effectue aussi quelques comparaisons avec l'Alienware X51 et plus généralement les autres PC de type brick[8] avec quelque ironie (« Le X51 et le G20 sont, globalement, de grosses consoles. »).
PC Update, dans son numéro de septembre- et sans mentionner directement cette machine, mais plutôt son créneau, rappelle qu'il n'est pas nécessaire de faire du sport pour apprécier de conduire une voiture de sport ni d'être un joueur intensif pour goûter le plaisir d'avoir une belle machine noire et rouge, véloce de surcroît.
Le et bien que cette machine ait été annoncée depuis deux ans déjà, TOP TECH la mentionne parmi les 8 meilleures machines de gaming de 2016 au milieu pourtant de quelques poids lourds dont certains bien plus récents[9].
Consommation électrique selon les motorisations
Ces consommations représentent l'essentiel des besoins en dissipation thermique. Celle du disque dur et a fortiori du SSD sont inférieures pour chacun à 10 W.
Motorisation Intel
Selon le site de leur fondeur Intel pour les G20AJ :
- 72 W pour le 4670.
- 84 W pour le 4970.
Motorisation AMD
Il existe également un modèle G20BM dont les motorisations sont des A6, A8 et A10.
Motorisation Nvidia
Motorisation Radeon
Les cartes Radeon disponibles sont : R9 270, R9 255, R7 240 et R5 235X.
Évolution
Par upgrade
Plusieurs tutoriaux existent sur YouTube permettant de faire évoluer le SSD[14], la taille de la RAM[15], ou encore d'en changer la carte graphique[16].
Dans la gamme
Un successeur de cette machine a été annoncé au CES 2015, remplaçant la GeForce GTX 780 par la GTX 980, plus récente (mais de caractéristiques très voisines en puissance comme en dissipation thermique[17]). En sont annoncés des modèles à base de processeurs Skylake et de DDR4[18]. En , la gamme avait annoncé son passage planifié aux processeurs Kaby Lake et aux GEForce 1060 et 1080[19]. Ces composants plus puissants chauffant moins (entre 35 W à 91 W pour le processeur, entre 75 W et 180 W pour la carte graphique en se présentant un encombrement égal et une puissance supérieure, le boîtier reste sans problème inchangé.
La baisse de consommation - et donc de dissipation thermique - des composants Intel de 6ème et 7ème génération déboucha sur un PC aux lignes cousines, du même constructeur, mais dont le volume n'était plus que de quatre litres, le GR8. Celui-ci était équipé de deux ports HDMI pour faciliter la réalité virtuelle.
Produits similaires
Face à la triple concurrence des consoles de jeu, des PC de gamers et des mini PCs rapides équipés de processeurs genre Kaby Lake, on a vu apparaître en 2017 un appareil de marque MSI se plaçant dans le même créneau et les mêmes couleurs rouge et noir de gamer que le ROG G20 : le Trident 3, sensiblement plus compact (4,72 litres)[20] et en décembre le Zotac MEK1.
Fin 2017 est annoncé le MSI Vortex G25 qui se positionne sur le même segment de marché, en faisant tomber le volume de l'appareil à environ 2,5 litres : https://www.lesnumeriques.com/ordinateur/msi-vortex-g25-p41765/msi-annonce-son-vortex-g25-mini-pc-pour-jouer-n67887.html
En 2022 est annoncé par un autre constructeur un produit d'inspiration similaire, mais à la fois moitié plus puissant et beaucoup plus compact[21]. La similarité est claire malgré la différence d'échelle d'un facteur 2.
Notes et références
- .http://www.lesnumeriques.com/ordinateur/configurations-dates-prix-asus-rog-g20-n35910.html
- « ROG G20AJ », sur ASUS France (consulté le ).
- Modèles de 2017
- Difficulté de booter Linux avec le ROG G20
- Pendant quelque temps, pour les SSD, la fonction trim ne fut pas gérée avec les raccords USB
- « Test : Asus ROG G20AJ, un PC gaming puissant aussi compact qu'une Xbox One », sur 01net, 01net (consulté le ).
- Aymeric Siméon, le 26/11/2014 à 11h00
- Frédéric Cuvelier, « Alienware X51, Asus G20 : le match des PC gamer compacts », sur clubic.com, (consulté le ).
- TOP TECH : 8 Best Gaming Desktop of 2016
- « Consommation, efficacité énergétique - Nvidia GeForce GTX 750 Ti & GTX 750 : Maxwell fait ses débuts - HardWare.fr », sur hardware.fr (consulté le ).
- « PC portables GeForce RTX série 40 », sur NVIDIA (consulté le ).
- « Consommation, efficacité énergétique - Nvidia GeForce GTX 1080, le premier GPU 16nm en test ! - HardWare.fr », sur hardware.fr (consulté le ).
- http://www.tomshardware.fr/articles/Test-GeForce-GTX-770,2-52-22.html
- Changement du SSD
- « Asus Rog G20 - Installer une barrette de RAM » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
- « Asus ROG G20 - Installer une Carte Graphique » [vidéo], sur YouTube (consulté le ).
- Comparaison technique GTX980 et GTX 780
- « Asus ROG G20CB : mini-PC gamer avec Core i7 Skylake et GeForce GTX 980 », sur Génération-NT (consulté le ).
- Evolution interne en 2016, extérieur inchangé
- MSI Trident 3
- « Chatreey AMR5 : un look étonnant pour ce MiniPC Ryzen 5 5600U », sur MiniMachines.net, (consulté le ).