RĂo Choco
Le RĂo Choco Ă©tait l'ancien nom du RĂo Atrato, qui descend des montagnes de l'ouest de la Colombie vers le golfe d'Urabá, dans la Province du DariĂ©n, Ă l'Ă©poque de l'empire colonial espagnol. Plus tard, ce nom fut rĂ©servĂ© Ă un autre fleuve, plus au nord, qui se jette lui dans l'OcĂ©an Pacifique[1]. Un canal reliant les deux fleuves, le projet de canal de Raspadura, aurait permis de relier les deux ocĂ©ans[2].
Rio Choco | |
Caractéristiques | |
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Cours | |
Embouchure | Océan Pacifique |
· Altitude | 0 m |
GĂ©ographie | |
Pays traversés | Colombie |
Les Espagnols avaient fait venir des esclaves noirs au moment oĂą ils tentaient d'exploiter les mines d'or du rĂo Choco, au dĂ©but du XVIe siècle, les Indiens de la rĂ©gion ayant collectĂ© de l'or alluvionnaire dans le fleuve, mais refusant de travailler pour les colons.
C'est Vasco Núñez de Balboa qui découvrit la présence de cet or, grâce aux cadeaux des indiens, mais son successeur Pedro Arias Dávila, qui le fit décapiter en 1519, entra dans des conflits avec les Indiens qui lui rendirent la tâche difficile. De fait, l'or devient quasiment inexistant ensuite.
Les mines d'or du rĂo Choco produisaient pour environ un million de pesos entre 1511 et 1515, soit l'essentiel du 1,509 million de pesos d'or qui arrivait dans le port de SĂ©ville en Espagne, ce qui a amenĂ© Madrid Ă appeler la rĂ©gion la Castille d'Or.
Après la dĂ©couverte du PĂ©rou par Francisco Pizarro en 1532, le chiffre Ă©tait multipliĂ© par 6 avec 10,2 millions de pesos d'or arrivant dans le port de SĂ©ville sur la pĂ©riode 1536-1540. L'exploitation aurifère du rĂo Choco Ă©tait alors dĂ©jĂ terminĂ©e depuis 1525.
La rivière la plus riche en or Ă©tait le rĂo Andageda, qui rejoint le rĂo Atrato au village de QuibdĂł. La plus grosse pĂ©pite trouvĂ©e pesait 25 livres[3]. La province s'appelait aussi Antioquia, du nom de la ville un peu au nord de MedellĂn.
Les Indiens Choco, de langue caraĂŻbe, sont rĂ©partis en trois groupes entre Colombie et Panamá : les ChocĂł du Nord (Emberá (peuple)|Emberá) sont Ă©tablis en villages le long des abords les plus accessibles des rivières de la baie de San Miguel (Panamá) et de celles qui, en Colombie, coulent vers la cĂ´te Pacifique. Ceux du Sud se concentrent aux abords du rĂo San JosĂ©. Les Catios habitent la partie orientale de la vallĂ©e Atrato.
Les légendes chocó font état de combats avec leurs voisins Kunas (ou Cunas, ou Gunas) ainsi que de succès guerriers du XVIIe siècle contre les Espagnols.
Bibliographie
Voir aussi
Notes et références
- Journal des Ă©conomistes, , 428 p. (lire en ligne), p. 53
- Adrien Balbi, Abrégé de géographie, rédigé sur un nouveau plan, , 1516 p. (lire en ligne), p. 937
- Alexander von Humboldt, Essai politique sur le royaume de la Nouvelle-Espagne, , 1282 p. (lire en ligne), p. 390