Révolution de Saur
La révolution de Saur (persan : انقلاب ثور) est le nom donné à la prise du pouvoir par le Parti démocratique populaire en Afghanistan le . Le nom « Saur » fait référence au nom dari du deuxième mois du calendrier persan, mois au cours duquel le soulèvement a eu lieu[2].
Date | – (1 jour) |
---|---|
Lieu | Kaboul (Afghanistan) |
Casus belli | Arrestation des dirigeants du PDPA |
Issue |
Victoire du PDPA
|
République d'Afghanistan
| Parti démocratique populaire d'Afghanistan |
Mohammad Daoud Khan †Abdul Qadir Nuristani (en) †Ghulam Haidar Rasuli (en) †| Hafizullah Amin Mohammed Aslam Watanjar [1] Abdul Qadir Dagarwal (en) Nour Mohammad Taraki[1] Babrak Karmal[1] |
Contexte
L'avènement de la révolution communiste en Afghanistan est généralement attribué à l'assassinat de Mir Akbar Khyber, le . Celui-ci, membre influent et apprécié du Parti démocratique populaire de l'Afghanistan (PDPA) est assassiné en pleine rue, vraisemblablement par des agents du gouvernement du président Mohammad Daoud Khan. Deux jours plus tard, le PDPA organise une manifestation de protestation qui rassemble près de quinze mille personnes et se termine par une rafle policière de nombreux militants du parti, dont Nour Mohammad Taraki, Babrak Karmal et Hafizullah Amin. Toutefois, un certain nombre d'officiers de l'aile militaire du PDPA avaient réussi à rester en liberté et, dans la crainte d'une purge sanglante ordonnée par Daoud, décident d'attaquer[3].
Le coup d'État
Le , le Parti démocratique populaire d'Afghanistan (PDPA), dirigé par Nour Mohammad Taraki, Babrak Karmal et Hafizullah Amin, aidé par de nombreux soldats mutins de l'armée nationale afghane (ANA), renverse le régime républicain de Daoud Khan en prenant d'assaut le palais présidentiel de Kaboul. Dans la matinée du , Daoud Khan et sa famille sont sommairement exécutés par les partisans communistes. Le , jour de la journée internationale des travailleurs, Taraki devient président, Premier ministre et secrétaire général du PDPA. Le pays est alors rebaptisé « république démocratique d'Afghanistan ».
Les diplomates soviétiques et le KGB sont pris de court par ce coup de force. Selon eux, l’Afghanistan est encore trop féodal pour un passage au socialisme et le PDPA trop minoritaire pour constituer un gouvernement stable[4].
Notes et références
- (en) « THE KGB IN AFGHANISTAN: DEFECTOR'S DOCUMENTS SHED NEW LIGHT ON SOVIET WAR », Federation of American Scientists, (consulté le ).
- « Analyse de la révolution afghane de 1978… », sur Archipel UQAM, (consulté le ).
- « Retour sur l’expérience communiste en Afghanistan », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Christian Parenti, « Retour sur l'expérience communiste en Afghanistan », sur Le Monde diplomatique, .