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RĂ©seau routier de la Haute-Loire

Cet article présente l'histoire, les caractéristiques et les événements significatifs ayant marqué le réseau routier du département de la Haute-Loire en France.

RĂ©seau routier de la Haute-Loire
Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département de la Haute-Loire
Carte du réseau routier national (autoroutes et routes nationales) dans le département de la Haute-Loire
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Haute-Loire
Superficie 4 977 km2
Population 227 489 hab. (2020)
Caractéristiques générales
Longueur totale 11 397 km (2017) [1]
Densité de réseau 2.3 km/km2
DensitĂ© de rĂ©seau 2 50 km/1 000 hab.
Consistance
Autoroutes 15 km (2017)
Routes nationales 170 km (2017)
Routes dĂ©partementales 3 414 km (2017)
Voies communales 7 798 km (2017)
Accidentalité routière
Nombre d'accidents 137 (2017) [2] - [alpha 1]
dont mortels 11 (2017)
Tués 12 (2017)
-33 % (2017/2010)
(France : - 14 %)
Blessés hospitalisés 142 (2017)
Blessés légers 45 (2017)

Au , la longueur totale du rĂ©seau routier du dĂ©partement de la Haute-Loire est de 11 397 kilomètres, se rĂ©partissant en 15 kilomètres d'autoroutes, 170 kilomètres de routes nationales, 3 414 kilomètres de routes dĂ©partementales et 7 798 kilomètres de voies communales.

Histoire

Carte Levasseur du département de la Haute-Loire (1852)

XVIe siècle & XVIIe siècle

L’importance du commerce des muletiers du Velay est connue dès le XVIe siècle : les routes muletières les plus connues sont celles par lesquelles montait le vin du Bas-Vivarais et descendaient les céréales et les lentilles des hauts plateaux vellaves[3] - [4] - [5].

XVIIIe siècle

De 1750 à 1784, l’ensemble du réseau routier est pour la première fois cartographié à grande échelle (au 86400e) et de manière complète par Cassini de Thury, à la demande de Louis XV[6]. Ces cartes sont d’une grande richesse toponymique, mais d’une grande pauvreté quant à la figuration du relief et de l’altimétrie. De même les chemins secondaires sont rarement représentés, du fait d’une part de leur état médiocre, d’autre part de leur faible importance économique.

XIXe siècle

L’Atlas national illustré réalisé par Victor Levasseur[7] est un précieux témoignage du XIXe siècle, les cartes coloriées à la main sont entourées de gravures indiquant statistiques, notes historiques et illustrations caractéristiques des départements. Sur ces cartes sont représentées les routes, voies ferrées et voies d'eau. Par ailleurs, les départements sont divisés en arrondissements, cantons et communes.

RĂ©forme de 1930

Devant l'Ă©tat très dĂ©gradĂ© du rĂ©seau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacitĂ© des collectivitĂ©s territoriales Ă  remettre en Ă©tat le rĂ©seau routier pour rĂ©pondre aux attentes des usagers, dĂ©cide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prĂ©voit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes dĂ©partementales dans le domaine public routier national[8].

En ce qui concerne le département de la Haute-Loire, ce classement devient effectif à la suite du décret du [9].

RĂ©forme de 1972

En 1972, un mouvement inverse est dĂ©cidĂ© par l'État. La loi de finances du prĂ©voit le transfert dans la voirie dĂ©partementale de près de 53 000 kilomètres de routes nationales[10]. Le but poursuivi est[11] :

  • d'obtenir une meilleure responsabilitĂ© entre l'État et les collectivitĂ©s locales en fonction de l'intĂ©rĂŞt Ă©conomique des diffĂ©rents rĂ©seaux,
  • de permettre Ă  l'État de concentrer ses efforts sur les principales liaisons d'intĂ©rĂŞt national,
  • d'accroĂ®tre les responsabilitĂ©s des assemblĂ©es dĂ©partementales dans le sens de la dĂ©centralisation souhaitĂ©e par le gouvernement,
  • d'assurer une meilleure gestion et une meilleure programmation de l'ensemble des voies.

Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département de la Haute-Loire, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [12].

RĂ©forme de 2005

Une nouvelle vague de transferts de routes nationales vers les départements intervient avec la loi du relative aux libertés et responsabilités locales, un des actes législatifs entrant dans le cadre des actes II de la décentralisation où un grand nombre de compétences de l'État ont été transférées aux collectivités locales. Dans le domaine des transports, certaines parties des routes nationales sont transférées aux départements et, pour une infime partie, aux communes (les routes n'assurant des liaisons d'intérêt départemental)[13].

Le dĂ©cret en Conseil d’État dĂ©finissant le domaine routier national[14] prĂ©voit ainsi que l’État conserve la propriĂ©tĂ© de 8 000 kilomètres d’autoroutes concĂ©dĂ©es et de 11 800 kilomètres de routes nationales et autoroutes non concĂ©dĂ©es et qu'il cède aux dĂ©partements un rĂ©seau de 18 000 kilomètres[15].

Caractéristiques

Consistance du réseau

Le réseau routier comprend cinq catégories de voies : les autoroutes et routes nationales appartenant au domaine public routier national et gérées par l'État[16], les routes départementales appartenant au domaine public routier départemental et gérées par le Conseil général de la Haute-Loire[17] et les voies communales[18] et chemins ruraux[19] appartenant respectivement aux domaines public et privé des communes et gérées par les municipalités. Le linéaire de routes par catégories peut évoluer avec la création de routes nouvelles ou par transferts de domanialité entre catégories par classement ou déclassement, lorsque les fonctionnalités de la route ne correspondent plus à celle attendues d'une route de la catégorie dans laquelle elle est classée. Ces transferts peuvent aussi résulter d'une démarche globale de transfert de compétences d'une collectivité vers une autre.

Au , la longueur totale du rĂ©seau routier du dĂ©partement de la Haute-Loire est de 10 646 kilomètres, se rĂ©partissant en 15 kilomètres d'autoroutes, 170 kilomètres de routes nationales, 3 413 kilomètres de routes dĂ©partementales et 7 047 kilomètres de voies communales. Il occupe ainsi le 58e rang au niveau national sur les 96 dĂ©partements mĂ©tropolitains quant Ă  sa longueur et le 38e quant Ă  sa densitĂ© avec 2,1 kilomètres par km2 de territoire[20].

Trois grandes réformes ont contribué à faire évoluer notablement cette répartition : 1930, 1972 et 2005.

L'évolution du réseau routier entre 2002 et 2017 est présentée dans le tableau ci-après.

Évolution du réseau routier entre 2002 et 2017[1]
2002200320042005200620072008200920102011201220132014201520162017
Autoroutes 14151515151515151515151515151515
Routes nationales 170170170169202170170170170170170170170170170170
Routes dĂ©partementales 3 3923 3913 3913 3923 3993 3993 4153 4153 4133 4133 4143 4133 4133 4133 4133 414
Voies communales 6 3746 4136 4696 5076 5826 7256 7256 8987 0477 0477 3487 5127 5127 7077 7927 798
TOTAL 9 9509 98910 04510 08310 19810 30910 32510 49810 64510 64510 94711 11011 11011 30511 39011 397

Réalisations ou événements récents

Cette section a pour objet de recenser les événements marquants concernant le domaine de la Route dans le département de la Haute-Loire depuis 1990. Seront ainsi citées les déclarations d’utilité publique, les débuts de travaux et les mises en service. Seuls les ouvrages les plus importants soit par leur coût soit par leur impact (déviation de bourgs) seront pris en compte. De même il est souhaitable de ne pas recenser les projets qui n’ont pas encore fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique.

Bibliographie

Notes et références

  1. Les statistiques d'accidents recensent les accidents s'étant produits sur les réseaux publics (autoroutes, routes nationales, routes départementales et voies communales) mais aussi hors réseau public, sur les parkings publics et sur les autres voies.
  1. Ministère de la transition écologique et solidaire, « Mémento des transports urbains et routiers 2017 », sur https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/ (consulté le )
  2. Ministère de la transition écologique et solidaire, « Les accidents corporels de la circulation 2017 - Recueil de données brutes », sur http://www.securite-routiere.gouv.fr/ (consulté le )
  3. Albin Mazon, Les muletiers du Vivarais et du Velay & du GĂ©vaudan, Le Puy-en-Velay, Impr. de Prades-Freydier, (lire en ligne)
  4. Nicolas de Lamoignon de Basville, Correspondance administrative sous le règne de Louis XIV, entre le cabinet du roi, les secrétaires d'État, le chancelier de France et les intendants et gouverneurs de province : Mémoire général de la province de Languedoc, dressé par ordre du Roy, en 1698, t. 1, Paris, Imprimerie nationale, 1850-1855 (lire en ligne)
  5. Bernard Rivet, Philibert Barbasto, muletier des Estables au XVIe siècle : in Cahiers de la Haute-Loire 1991, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,
  6. Pour la zone du Puy, pour la zone d’Yssingeaux et pour la zone de Brioude sur Gallica
  7. Carte Levasseur du département de la Haute-Loire sur Wikimedia Commons
  8. Jacques Borredon, Code de la voirie routière et textes annexes : explicitations et commentaires, Editions du Papyrus, , 645 p. (lire en ligne), p. 22-23-87
  9. Fac-simile du décret signé par le Président de la République Gaston Doumergue, publié au Journal officiel en date du , classant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
  10. « Projet de loi relatif aux libertés et aux responsabilités locales - Chapitre 1 - la voirie », sur le site du Sénat (consulté le )
  11. Rapport sur le transfert du réseau de la voirie nationale secondaire dans la voirie départementale, Conseil général du Loiret, séance du 6 décembre 1972
  12. Fac-simile de l'arrêté interministériel publié au Journal officiel en date du , déclassant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
  13. « La décentralisation : acte II », sur www.vie-publique.fr, (consulté le )
  14. Décret no 2005-1499 du 5 décembre 2005 relatif à la consistance du réseau routier national
  15. « Rapport d'information sur la mise en application de la loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. », sur le site de l'Assemblée nationale, (consulté le ) p. 42
  16. Art. 123-1 du Code de la voirie routière
  17. Art. 131-1 du Code de la voirie routière
  18. Art. 141-1 du Code de la voirie routière
  19. Art. 161-1 du Code de la voirie routière
  20. « Mémento de statistiques des transports, Chapitre 3 : Transports urbains et routiers, 1re partie : 3.3 Réseaux », sur le site Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire / Économie et statistiques. (consulté le )


Articles connexes

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