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RĂ©seau PACT

Le Réseau PACT (pour Physique, Archéologie, Chimie, Techniques) est un réseau de coopération scientifique européen créé en 1975 par le Conseil de l’Europe, et destiné à promouvoir les synergies entre les sciences exactes et l’étude du patrimoine archéologique.

RĂ©seau PACT
Histoire
Fondation
1975
Cadre
Domaine d'activité
physique, chimie, archéologie
Organisation
Président
Jacques Soustelle (1975-1990), Hans-Adam II de Liechtenstein (1990-1995), Tony Hackens (1995-1997), Urve Miller (1995 -), Baldassare Conticello (1995 - ), Max Schvoerer (2000 - )
Direction
Jean-Pierre Massué
Organisation mère
Conseil de l'Europe

Historique

Au milieu des années 1970, le Conseil de l’Europe s’efforce de promouvoir la coopération multidisciplinaire au sein de ses pays membres afin d’accroître leur potentiel scientifique. Il crée à cet effet divers groupes d’experts où siègent côté à côté des parlementaires et des scientifiques. C’est dans ce contexte que naît, en 1975, le groupe PACT, fruit de la rencontre entre l’ethnologue, académicien et ancien ministre Jacques Soustelle, qui siège à l’époque à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, et Jean-Pierre Massué, jeune docteur en sciences nucléaires[1]. Le but initial est de « faire en sorte que les physiciens et chimistes, et les archéologues, se connaissent et se comprennent mieux, que l’on puisse établir un pont et parler un langage commun, bref abattre les cloisons étanches »[2].

Jacques Soustelle est nommé président de la nouvelle structure, et Jean-Pierre Massué en devient le secrétaire général. Dans ses premières années d’existence, le groupe organise une série de colloques et de séminaires interdisciplinaires : microfluorescence X et archéologie (Paris, 1977), thermoluminescence et archéologie (Oxford, 1978 et 1980), statistiques et numismatique (Paris, 1979), carbone 14 et archéologie (Groningen, 1981), méthodes scientifiques appliquées à l’archéologie (Helsingor, 1982), informatique et mathématiques appliquées à l’archéologie (Valbonne/ Montpellier, 1983), datation des céramiques anciennes (Bordeaux, 1984). Les actes de ces rencontres sont publiés dans une Revue également dénommée PACT, dont l’éditeur responsable est le professeur Tony Hackens, vice-président du groupe[3].

En , les ministres de la recherche des pays membres de la CommunautĂ© europĂ©enne adoptent Ă  Paris une rĂ©solution sur la crĂ©ation et le dĂ©veloppement de rĂ©seaux europĂ©ens de coopĂ©ration scientifique et technique. ConformĂ©ment Ă  ce souhait, PACT opère une mutation et devient « rĂ©seau europĂ©en de coopĂ©ration scientifique et technique appliquĂ©e au patrimoine culturel »[1]. La structure contribue activement  Ă  la mise sur pied de Centres europĂ©ens interdisciplinaires : le Centre universitaire pour les biens culturels de Ravello (Ă©galement prĂ©sidĂ© par Jacques Soustelle), la Fondation europĂ©enne du patrimoine de Barcelone, et un rĂ©seau de palĂ©oĂ©cologie associant l’UniversitĂ© de Stockholm et les pays baltes. Des congrès, symposiums et cours post graduĂ©s Ă  caractère interdisciplinaire et centrĂ©s sur l’archĂ©ologie et la protection du patrimoine culturel (par exemple, la protection des bâtiments contre les risques sismiques) sont co-organisĂ©s par ces centres et le rĂ©seau PACT; ils continuent Ă  ĂŞtre publiĂ©s dans la Revue[3].

Au décès de Jacques Soustelle, en 1990, c’est le prince Hans-Adam II du Liechtenstein qui est choisi pour présider le réseau qui, sous sa conduite, s’ouvre davantage à l’Europe de l’Est, et décide de se lancer dans la didactique à destination du grand public avec le projet « Images et sciences » ; le but est d’utiliser à cet effet les nouvelles technologies de l’information qui naissent à l’époque (supports digitaux interactifs)[4]. PACT produira par la suite deux « compact disques interactifs », l’un sur l’architecture cistercienne en Europe (1993)[5], l’autre sur le site antique de Pompéi (1995)[3] .

En 1993, PACT est intégré à la Fédération européenne des réseaux de coopération scientifique et technique, fondée l’année précédente. En , le prince de Liechtenstein quitte la présidence du réseau, qui est alors confiée à trois co-présidents : la paléontologue suédoise Urve Miller, le surintendant des fouilles de Pompéi, Baldassare Conticello, et la cheville ouvrière des publications, l’archéologue belge Tony Hackens[3]. Mais le décès inopiné de ce dernier, en 1997, met un terme à cette forme d'organisation[6].

PACT subsiste par la suite sous la forme d’une association sans but lucratif de droit français, l’« Association Sciences et Patrimoine culturel FER-PACT », placée sous l’égide du Conseil de l’Europe et de l’UNESCO, et présidée à partir de 2000 par le professeur Max Schvoerer (Université de Bordeaux). Cette association continue de promouvoir une approche interdisciplinaire dans des thématiques liées au patrimoine culturel[7].

Notes et références

  1. Botquin, J.-M., « Le PACT des archéologues et des scientifiques pour une Europe de demain », dans La Cité, 11-12 mai 1986, p. 11.
  2. Soustelle, J., « Préface », dans Madeleine Hours, L'Analyse par microfluorescence X appliquée à l'archéologie : actes du colloque, Strasbourg, Conseil de l'Europe, Assemblée parlementaire, , 227 p. (ISBN 978-2-801-70085-3, OCLC 495942187), p. 5.
  3. Hackens, T., « Tourisme culturel, monuments et sites : une vision interdisciplinaire et intégrée promue par le réseau européen de coopération scientifique et technique PACT », dans Revue des archéologues et historiens d’art de Louvain, XXXI, 1998, p. 165-173
  4. Burnet, A., « Un PACT pour le patrimoine: notre premier regard sur le passé de l'Estonie », sur lesoir.be, (consulté le )
  5. Schoune, C., « Catalogue mondial de CD-I culturels lancé par des Belges... Les Cisterciens sont interactifs ! », sur lesoir.be, (consulté le )
  6. Vanschoonwinkel, J., « In memoriam Tony Hackens », dans l'Antiquité classique, 67, 1998, p. 2.
  7. « Association Sciences et Patrimoine culturel FER-PACT », sur culture-timouide.com (consulté le )
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