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Réciprocité sociale

En psychologie sociale, la réciprocité sociale se définit au sein des interactions sociales comme la capacité de l'individu à interagir et à maintenir des échanges sociaux mutuels. Elle commence dans l'enfance et se construit au fur et à mesure de la vie, rendant possible la construction de relation et facilitant les échanges sociaux continus.

En tant que norme sociale, la réciprocité implique qu'en réponse à des actes amicaux, les individus sont fréquemment plus agréables et coopératifs que prédirait le modèle d'intérêt personnel. Face à des actes hostiles, la réponse peut être de temporiser, négocier ou agressive.

Le caractère réciproque d'une relation peut s'observer par la démonstration d'habiletés telles la démonstration d'un intérêt certain lors des échanges, l'attention conjointe, la capacité à s'ajuster, à interpréter et à répondre aux indices émotionnels et interpersonnels ainsi que par la motivation à participer aux interactions sociales. Ces habiletés sociales passent par la lecture des émotions des autres (plus ou moins emphatique, et par des comportements verbaux et de communication non verbale[1].

En effet, ces capacités permettent à l'individu de s'engager dans l'interaction et de maintenir celle-ci par la production de boucles de communication caractérisées par plusieurs échanges consécutifs entre interlocuteurs.

Histoire et philosophie

La réciprocité semble être l'une des bases, voire une « règle d'or » de la plupart des traditions philosophiques et des religions anciennes, évoquant un impératif moral humain fondamental universel (« traitez les autres comme vous voudriez qu'ils vous traitent »).

Dans les troubles du spectre autistique

Les capacités de réciprocité (et de flexibilité) sociales sont touchées chez les personnes autistes[2].
Toutefois, avec des entraînements aux habiletés sociales, certains autistes se situant dans la partie 'haute ' du continuum autistique peuvent apprendre et acquérir tous (ou une partie de) ces éléments constituant la réciprocité sociale[3] - [4].

Notes et références

  1. Delince-Roy, Dona (2019) La communication sociale chez les élèves ayant un trouble du spectre de l'autisme en classe ordinaire : de la perception des spécialistes à une alternative d'intervention sur tablette ; Thèse. Montréal (Québec, Canada) ; Université du Québec à Montréal ; URL=http://archipel.uqam.ca/13685/1/D3707.pdf
  2. Quentin Dufranne, « Phénotypage de l'interaction sociale au cours du développement, en lien avec les symptômes autistiques, anxieux et TDAH », Université de Montréal (mémoire), (lire en ligne, consulté le )
  3. Marina Mishchenko, « Réciprocité et expression de confiance en situation de prise de décision chez les personnes avec un Trouble du Spectre de l'Autisme (TSA) », Université Sorbonne-Paris-Cité (thèse), (lire en ligne, consulté le )
  4. Laetitia Bon, Angeline Lesur, Alice Hamel-Desbruères et Daisy Gaignard, « Cognition sociale et autisme : bénéfices de l’entraînement aux habiletés sociales chez des adolescents présentant un trouble du spectre de l’autisme », Revue de neuropsychologie, vol. 8, no 1, , p. 38 (ISSN 2101-6739 et 2102-6025, DOI 10.3917/rne.081.0038, lire en ligne, consulté le ).

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