Quintette pour piano et cordes (Reynaldo Hahn)
Le Quintette pour piano et cordes est une œuvre de Reynaldo Hahn en trois mouvements pour piano et quatuor à cordes créée en 1922.
Quintette pour piano et cordes | |
Genre | Musique de chambre |
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Nb. de mouvements | 3 |
Musique | Reynaldo Hahn |
Durée approximative | 27 min |
Dates de composition | 1922 |
Dédicataire | Edouard Hermann |
Création | Salle Gaveau, Paris France |
Composition et création
Composée entre 1917 et 1922[1], la partition est publiée l'année suivante par les éditions Heugel[2].
L’œuvre est créée le à Paris, salle Gaveau[1], par les interprètes Magda Tagliaferro, Jules Boucherit, Jacques Gasselin, Oscar Englebert et Gérard Hekking à la Société philharmonique de Paris[3] - [4].
Présentation
Le quintette est en trois mouvements[1] :
- Molto agitato e con fuoco en fa dièse mineur, à quatre temps (noté ), mouvement à « l'élégante franchise rythmique[4] » ;
- Andante (non troppo lento) en mi majeur, Ã
, mouvement à la « pénétrante mélancolie[4] » ; - Allegretto grazioso en fa dièse majeur, à deux temps (noté ), mouvement plein de verve avec ses « rentrées ingénieusement ménagées et qui se termine en strette d'un dynamisme irrésistible [4] ».
Dans le dernier mouvement, « l'expansivité de fa dièse majeur ne s'affirme vers la fin du mouvement que pour se voir supplantée par la retenue presque ironique d'un ultime retour en mineur[5] ».
Analyse
Les deux premiers mouvements de l’œuvre sont composés en 1917-1918 par Reynaldo Hahn alors qu'il est mobilisé durant la Première Guerre mondiale. Le compositeur évoque dans une note de programme de 1939-1940 « l'effusion véhémente d'une âme agitée, un violent tumulte intérieur, tous les symptômes d'une passion fiévreuse » qui traversent le premier mouvement, ainsi que la « tristesse profonde, contrastant avec des moments d'espoir dont le premier violon est chargé à plusieurs reprises de faire naître la lueur, mais qui persiste malgré ces éclaircies fugitives » qui émane du deuxième mouvement[3].
Le dernier mouvement, composé par Hahn « quatre ans plus tard dans une chambre d'hôtel à Lyon[3] », fait entendre des motifs « douloureux, fiévreux, ou désolés » tirés des mouvements précédents, mais « transformés et tournés, semblerait-il, en dérision[6] ». Pour l'auteur, « la raison et une gaîté vraie ou feinte ont triomphé de tout[6] ».
Pour Henri Büsser, le quintette est une partition de premier ordre, « une manière de chef-d’œuvre par la fantaisie de son écriture, un dialogue entre le piano et les cordes. Tout cela touche au grand art[6] ».
Discographie
- Quintette pour piano et cordes par Alexandre Tharaud, piano ; Quatuor Parisii (décembre 1998, Valois-Naïve V4848)[7] (OCLC 659178279) — avec les deux quatuors à cordes.
- Quintette pour piano et cordes, par Stephen Coombs (piano) et le Quatuor Chilingirian (1-3 décembre 2000, Hyperion Records CDA67258) (OCLC 873059225) [livret en ligne] — avec le Quintette pour piano et cordes, op. 42 de Louis Vierne.
- Quintette pour piano et cordes par Artur Pizarro, piano ; Anna Reszniak & Elisabeth Kufferath, violons ; Yura Lee, alto ; Gustav Rivinius, violoncelle (24 juin 2018, AVI Music 2019, AVI8553102) — avec l'Octuor à cordes, op. 5 de Reinhold Glière et Deux pièces pour octuor à cordes, op. 11 de Dmitri Chostakovitch.
Bibliographie
Ouvrages généraux
- Philippe Blay, Reynaldo Hahn, Paris, Fayard, , 712 p. (ISBN 2-213-62262-0).
Notes discographiques
- (fr + en) Francis Pott (trad. Josée Bégaud), « Hahn & Vierne Piano Quintets », p. 10-18, Paris, Hypérion CDA67258, 2001.
Références
- Blay 2021, p. 609.
- Francis Pott 2001, p. 7.
- Blay 2021, p. 368.
- Paul Bertrand, « Société philharmonique de Paris », Le Ménestrel,‎ (lire en ligne)
- Francis Pott 2001, p. 8.
- Blay 2021, p. 369.
- Lors de sa sortie ce disque a été distingué d'un « 8 » dans le magazine Répertoire no 133 et de « 5 clés » dans le magazine Diapason no 468.