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Question(s) royale(s)

Question(s) royale(s) est un livre publié le par Frédéric Deborsu, journaliste de la RTBF et frère de Christophe Deborsu.

Question(s) royale(s)
Auteur Frédéric Deborsu
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Éditeur Renaissance du Livre
Lieu de parution Bruxelles
Date de parution
Type de média Livre papier
Nombre de pages 304

Le titre de cet ouvrage rappelle la « question royale » qui divisa les Belges au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale.

Le contenu polémique

Ce livre suscite la polémique avant même sa sortie par les révélations qu'il apporte au sujet de la famille royale belge.

L'auteur y insinue entre autres que le prince Philippe aurait « vécu une relation d'amitié intense avec un homme » avant son mariage avec Mathilde d'Udekem d'Acoz en précisant que « jamais le moindre article de presse ou le moindre livre n'a mentionné cette relation hors norme ».

Selon lui, le mariage avec Mathilde était un « mariage forcé »[1] : « pas d'affinités, caractère difficilement compatible, différence d'âge, aucune complicité ».

Dans une interview au journal l'Avenir le , Deborsu déclare « Je suis royaliste. Je n’ai pas envie d’attaquer la famille royale. Le but du livre est de poser des questions légitimes par rapport à la monarchie et d’essayer de trouver les réponses »[2].

Fuites dans la presse avant la publication

La prĂ©sentation officielle du livre prĂ©vue pour le ayant Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ©e par la publication dans la presse d'extraits polĂ©miques sur la famille royale[3], le Palais royal rĂ©agit dès le samedi en affirmant que le livre contient de « nombreuses informations totalement erronĂ©es et injurieuses Â»[3].

L'Ă©diteur de l'ouvrage (la Renaissance du Livre) annonce alors son intention de porter plainte contre X pour violation de l'embargo par les journaux du groupe SudPresse[3].

Le dimanche 21, Deborsu dĂ©clare « en isolant certains extraits on fausse le contenu du livre Â» et confirme qu’une plainte contre X sera dĂ©posĂ©e le lundi[4].

RĂ©action de la RTBF

Le lundi , soit la veille de la sortie du livre, la RTBF prend ses distances par rapport au livre, en publiant un communiquĂ© qui prĂ©cise que la RTBF « n'est associĂ©e en rien dans la rĂ©daction de cet ouvrage, prĂ©parĂ©, rĂ©digĂ© et publiĂ© sans qu'elle n'exerce aucune responsabilitĂ© Ă©ditoriale, de fond ou de forme, sur celui-ci Â», indique la RTBF dans un communiquĂ©. La radio-tĂ©lĂ©vision de service public « n'a conclu aucun accord de promotion, de partenariat ou de coĂ©dition dans le cadre de la publication de ce livre. L'auteur, FrĂ©dĂ©ric Deborsu, a rĂ©digĂ© l'ouvrage alors qu'il Ă©tait en congĂ© sans solde de la RTBF Â»[3].

Conférence de presse

Le mardi , jour de la sortie officielle du livre, FrĂ©dĂ©ric Deborsu s'explique devant une salle remplie de journalistes nationaux et internationaux : « Mon livre est mal compris. Ce n’est pas un livre sur la vie sexuelle de Mathilde ou Philippe Â»[5].

Selon lui, le roi Albert II aurait dit Ă  Philippe alors âgĂ© de 36 ans : « Si tu ne te maries pas, tu ne seras pas roi Â». Il insiste sur le fait que ce livre « n’est pas contre Philippe. J’ai voulu le comprendre. Et je pense qu’il a les capacitĂ©s pour y arriver. Mais il devrait prendre un entourage plus moderne, avec des personnes plus audacieuses Â»[5].

Et de conclure : « Je suis sĂ»r que ça ne va pas les desservir, mais plutĂ´t les rendre plus populaires ! Â»[5].

Communiqué du prince Philippe

Le , en fin d'après-midi, le prince Philippe publie une mise au point : « le jour le plus heureux de ma vie fut celui où Mathilde a accepté ma demande en mariage »[6].

Le même jour, Pierre-Yves Monette, conseiller honoraire au Cabinet du roi Albert II et ancien collaborateur du roi, parle de « dérive dangereuse ».

Recours au Conseil de déontologie journalistique

Le , le Palais royal « demande l’opinion du Conseil de dĂ©ontologie journalistique pour savoir si M. Deborsu a dĂ©passĂ© les limites et s'il y a eu des manquements dĂ©ontologiques Â» [7].Le mĂŞme jour, l'Ă©diteur dĂ©cide de rĂ©imprimer de nouveaux exemplaires du livre, vu son succès en librairie.

Le , le Conseil de déontologie journalistique remet un avis nuancé dans lequel il estime que, d'un côté, Frédéric Deborsu a réalisé un travail journalistique basé sur l'investigation mais que, de l'autre, il a commis trois manquements déontologiques : le recours à l'insinuation, le non-respect du caractère "off" et l'atteinte à la vie privée[8] - [9] - [10].

Le Conseil « pointe le recours à l'insinuation et l'atteinte à la vie privée lorsque le journaliste évoque la prétendue relation homosexuelle du prince Philippe avec Thomas d'Ansembourg ou encore les procréations médicalement assistées auxquelles aurait eu recours le couple princier pour la conception de ses enfants »[9] - [10].

Pour ce qui est du non-respect du caractère "off the record", le CDJ relève que l'auteur a présenté comme étant une interview des propos tenus en "off" par le Roi en 1994 et donc non destinés à être divulgués[8] - [9] - [10]. Le CDJ estime donc que Frédéric Deborsu a trahi la pratique du "off"[8].

Le Conseil de déontologie journalistique estime par contre que la plainte de l’intendant de la Liste civile du Roi n’est pas fondée «en ce qui concerne le recours à des rumeurs, à du plagiat, à la fiction dans la présentation de membres de la famille royale et à l’atteinte à leur vie privée si ce n’est dans deux cas précis»[9] - [10].

Notes et références

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