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Quattuor abhinc annos

Quattuor abhinc annos est une lettre circulaire du adressĂ©e par la CongrĂ©gation pour le culte divin aux prĂ©sidents des confĂ©rences Ă©piscopales, concernant « le problĂšme des prĂȘtres et des fidĂšles attachĂ©s Ă  ce que l'on appelle le "rite tridentin" ».

Par cette lettre la CongrĂ©gation informe que le pape Jean-Paul II, en considĂ©ration de la persistance de cet attachement, autorise chaque Ă©vĂȘque diocĂ©sain Ă  permettre aux prĂȘtres et aux fidĂšles qui lui en font demande de cĂ©lĂ©brer la messe en utilisant l'Ă©dition 1962 du Missel romain.

Conditions

L'octroi de cette permission est soumis Ă  quatre conditions :

  1. « Qu’il soit bien clair que ces prĂȘtres et ces fidĂšles n’ont rien Ă  voir avec ceux qui mettent en doute la lĂ©gitimitĂ© et la rectitude doctrinale du Missel Romain promulguĂ© par le Pape Paul VI en 1970 et que leur position soit sans aucune ambiguĂŻtĂ© et publiquement reconnue »
  2. Que les cĂ©lĂ©brations soient uniquement pour les groupes qui en font demande et dans les lieux et selon l'horaire dĂ©terminĂ©s par l'Ă©vĂȘque (et pas dans les Ă©glises paroissiales sauf cas exceptionnels)
  3. Que les célébrations suivent l'édition 1962 et soient en latin
  4. Qu'on ne mélange pas les textes des éditions 1962 et 1970

RĂ©actions

En beaucoup d'endroits dans le monde on organise des groupes qui obtiennent des Ă©vĂȘques la permission requise, mais d'autres rencontrent de la part des Ă©vĂȘques un rejet total en dĂ©pit des exhortations du Saint-SiĂšge (du pape Jean-Paul II, surtout dans son motu proprio Ecclesia Dei du , et des cardinaux prĂ©sidents de la Commission pontificale Ecclesia Dei) de concĂ©der la permission de façon « large et gĂ©nĂ©reuse ». Des instituts tels comme la FraternitĂ© sacerdotale Saint-Pierre, l'Institut du Christ Roi Souverain PrĂȘtre et l'Administration apostolique personnelle Saint-Jean-Marie-Vianney adoptent comme propres l'Ă©dition 1962 du Missel romain et les autres livres liturgiques de la mĂȘme Ă©poque[1].

Abolition

Quattuor abhinc annos est explicitement remplacĂ© par le motu proprio Summorum Pontificum du , qui dĂ©clare qu'aux messes cĂ©lĂ©brĂ©es sans le peuple tout prĂȘtre de l'Église latine – indĂ©pendamment du rite liturgique (romain, ambrosien, cartusien ...) dans lequel il cĂ©lĂšbre normalement – peut utiliser ou le missel de 1962 ou le missel revisĂ© aprĂšs la Concile Vatican II[2]. Aussi aux messes cĂ©lĂ©brĂ©es avec le peuple le missel de 1962 peut ĂȘtre utilisĂ©, avec l'autorisation du recteur de l'Ă©glise, lĂ  oĂč il existe « un groupe stable de fidĂšles attachĂ©s Ă  la tradition liturgique antĂ©rieure[3]». On ne demande plus la permission de l'ordinaire local et on n'Ă­mpose plus les quatre conditions posĂ©es par Quattuor abhinc annos.

Voir aussi

Notes et références

  1. Laszlo Dobszay, The Restoration and Organic Development of the Roman Rite, A&C Black 2010 (ISBN 978-0-56744154-6), pp. 43–44
  2. Motu proprio Summorum Pontiicum, art. 2
  3. Motu proprio Summorum Pontificum, art. 5

Liens externes

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