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Pyramide inachevée d'Abousir

La pyramide inachevĂ©e d'Abousir est un ancien tombeau royal Ă©gyptien de la Ve dynastie qui a commencĂ© Ă  ĂȘtre Ă©difiĂ© sur le site d'Abousir et qui a probablement Ă©tĂ© abandonnĂ© peu aprĂšs le dĂ©but de sa construction. ChepseskarĂȘ, un pharaon dont on ne sait presque rien et qui n'est connu que par une seule empreinte de sceau contemporaine provenant du temple mortuaire de NĂ©ferefrĂȘ, a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© comme le constructeur de la pyramide.

Pyramide inachevée d'Abousir
Pyramides d'Égypte et de Nubie
Commanditaire
Type
Base
105 m
Coordonnées
29° 54â€Č 00″ N, 31° 11â€Č 57″ E
Carte

Exploration

La structure a Ă©tĂ© dĂ©couverte au dĂ©but des annĂ©es 1980 par une Ă©quipe archĂ©ologique tchĂšque dirigĂ©e par Miroslav Verner, qui a remarquĂ© le terrain nivelĂ© et la fosse. Aucun autre Ă©lĂ©ment du complexe n'a pu ĂȘtre trouvĂ©[1].

Datation

ScarabĂ©e de ChepseskarĂȘ.

Le site ne peut ĂȘtre directement reliĂ© Ă  aucun rĂšgne, puisque les quelques trouvailles du site ne comportaient aucune inscription. Une attribution Ă  ChepseskarĂȘ est basĂ©e sur l'emplacement du site dans la nĂ©cropole. En raison de la proximitĂ© du monument avec la pyramide de SahourĂȘ et le temple solaire d'Ouserkaf, Verner a suggĂ©rĂ© que ChepseskarĂȘ appartenait Ă  la mĂȘme branche de la famille royale que ces deux souverains[1] - [2].

La position chronologique de ChepseskarĂȘ n'est pas tout Ă  fait claire. Il est inscrit comme successeur de NĂ©ferirkarĂȘ KakaĂŻ sur la table de Saqqarah ; la dĂ©couverte d'une empreinte de phoque dans le temple mortuaire de NĂ©ferefrĂȘ suggĂšre qu'il Ă©tait le successeur de ce roi[3]. La position comme successeur de NĂ©ferefrĂȘ est cohĂ©rente avec le fait que NĂ©ferefrĂȘ a pu commencer la construction de sa pyramide sur la mĂȘme orientation vers HĂ©liopolis (trait rouge sur le plan ci-dessous), alors que cela n'Ă©tait plus possible en raison du manque d'espace pour ses successeurs.

Description

Localisation

Plan de la nécropole.

Si le positionnement de ChepseskarĂȘ en tant que successeur de NĂ©ferefrĂȘ est juste, alors, lorsqu'il est arrivĂ© au pouvoir, il y avait dĂ©jĂ  trois pyramides sur le site d'Abousir. Elles Ă©taient disposĂ©es en ligne avec leurs angles nord-ouest, probablement en direction de l'obĂ©lisque d'HĂ©liopolis (la diagonale d'Abousir). Pour maintenir cette orientation, ChepseskarĂȘ aurait dĂ» Ă©riger sa pyramide encore plus loin dans le dĂ©sert que la pyramide inachevĂ©e de NĂ©ferefrĂȘ, ce qui aurait rendu le transport des matĂ©riaux difficile. Au lieu de cela, il a choisi comme site de construction une zone situĂ©e au nord-ouest de la pyramide de SahourĂȘ, Ă  mi-chemin du temple solaire d'Ouserkaf[1] - [2].

ChepseskarĂȘ est mort aprĂšs un court rĂšgne, ce qui a conduit Ă  l'abandon de la construction. Son successeur, le roi NiouserrĂȘ, n'a pas effectuĂ© d'autres travaux sur cette tombe. Le lieu finale de l'inhumation de ChepseskarĂȘ est inconnu, mais on suppose qu'il n'a pas Ă©tĂ© enterrĂ© dans cette tombe Ă  peine commencĂ©e.

Le tombeau

La construction de la structure pyramidale proprement dite n'a jamais été entamée. Seul le nivellement du terrain en une zone plane et carrée a été effectué. Au milieu de la zone nivelée se trouve une fosse en forme de T, dans laquelle la chambre funéraire et son entrée auraient été installées[1] - [2].

Les dimensions de la zone nivelĂ©e et de la fosse permettent de penser que le bĂątiment aurait eu une taille similaire Ă  celle de la pyramide de NĂ©ferirkarĂȘ (105 Ă— 105 m) et qu'il Ă©tait donc prĂ©vu qu'il soit le deuxiĂšme plus grand tombeau d'Abousir, aprĂšs la pyramide de NĂ©ferirkarĂȘ. Les dimensions rĂ©elles prĂ©cises que le monument aurait du avoir ne peuvent ĂȘtre connues, car la maçonnerie n'avait pas encore Ă©tĂ© entamĂ©e. En outre, la pente des cĂŽtĂ©s et donc la hauteur prĂ©vue est inconnue en raison de l'absence de pierres de revĂȘtement[2].

Les vestiges d'un complexe de pyramides comprenant les Ă©lĂ©ments traditionnels d'un complexe pyramidal (temple mortuaire, pyramide de culte, chaussĂ©e et temple de la vallĂ©e) n'ont pas Ă©tĂ© trouvĂ©s. Ces Ă©lĂ©ments n'ont probablement jamais Ă©tĂ© commencĂ©s, car ils auraient gĂȘnĂ© les travaux de construction de la pyramide au cours des premiĂšres Ă©tapes de la construction.

Notes et références

  1. Rainer Stadelmann, Die Àgyptischen Pyramiden. Vom Ziegelbau zum Weltwunder., p. 175.
  2. Miroslav Verner, Die Pyramiden, p. 345–346.
  3. Miroslav Verner, « Archaeological Remarks on the 4th and 5th Dynasty Chronology », Archiv OrientĂĄlnĂ­, Prag, vol. 69,‎ , p. 396 (lire en ligne) [PDF] ; 31 MB.

Références bibliographiques

  • Marc Lehner, The Complete Pyramids - Thames & Hudson - Londres - 1997
  • Bretislav Vachala, Guide des sites d’Abousir – IFAO – BibliothĂšque gĂ©nĂ©rale – 2002
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