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Purpurkopf

Le Purpurkopf est un petit sommet de 570 m du massif des Vosges situĂ© dans la vallĂ©e de la Magel et sur lequel se trouvent une carrière de meules et un site fortifiĂ© dont la datation oscille entre la fin de la pĂ©riode de La Tène et le haut Moyen Ă‚ge.

Purpurkopf
Entrée des fortifications.
Entrée des fortifications.
GĂ©ographie
Altitude 570 m[1]
Massif Vosges
CoordonnĂ©es 48° 29′ 18″ nord, 7° 21′ 18″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Purpurkopf
GĂ©olocalisation sur la carte : Bas-Rhin
(Voir situation sur carte : Bas-Rhin)
Purpurkopf

Toponymie

La première mention écrite de la montagne, datant du début du XIIIe siècle, le nomme Burcberck, « la montagne du château ». Le nom se transforme ensuite en Burgbergkopf d’abord, puis est connu sous le nom de Burberkopf au XIXe siècle, avant de glisser finalement vers Purpurkopf[2].

Le site fortifié

Le site fortifiĂ© est situĂ© au sommet de la montagne et est constituĂ© de deux enceintes ovales orientĂ©es nord-sud, ainsi que d’un bâtiment rectangulaire se trouvant au centre de l’espace intĂ©rieur. L’ensemble des constructions est totalement ruinĂ©, et les murs sont rarement conservĂ©s sur plus d’un mètre de haut. L’accès au site se fait par le sud-ouest, oĂą la pente est la plus douce, tandis qu’elle est fortement escarpĂ©e cĂ´tĂ© est, plongeant vers le ruisseau du Purpurthal, environ 150 m plus bas. Ă€ l’extĂ©rieur des enceintes, cĂ´tĂ© ouest, se trouve un puits, dont la profondeur n’est pas connue[2].

L’enceinte extĂ©rieure est très dĂ©gradĂ©e et son tracĂ© n’est plus visible en surface par endroit, mais il semble qu’elle n’était prĂ©sente que du cĂ´tĂ© ouest, le plus exposĂ© Ă  une attaque, et rejoignait l’enceinte intĂ©rieure des cĂ´tĂ©s nord et sud. Celle-ci, constituĂ©e de blocs de grès bruts, parfois de plusieurs mètres et posĂ©s Ă  sec, dĂ©limite un espace d’environ un hectare dont l’entrĂ©e se fait par une porte en tenailles[2]. Au centre de l’espace intĂ©rieur se trouve une butte constituĂ©e d’éboulis au sommet desquels se trouve les traces d’un bâtiment rectangulaire de 18,50 m par 11 m. Celui-ci est construit en petit appareil, avec un effort pour rĂ©aliser des assises relativement droites en compensant les diffĂ©rences de hauteur entre les blocs par des pierres de calage. Il s’agit probablement des vestiges d’une tour dont la partie basse maçonnĂ©e servait de soubassement Ă  une structure en bois[3].

La datation du site n’est pas clairement établie : la méthode de construction des enceintes extérieures et la porte en tenaille évoquent les fortifications de l’époque gauloise, mais des dispositifs de ce type étaient encore parfois utilisés au Xe siècle[2]. Par ailleurs, différentes meules ont été retrouvées sur le site et ont été datées de l’époque de La Tène, mais elles pourraient être des réemplois, étant donné que certains fragments ont été retrouvés intégrés à l’enceinte. Si la date de construction de l’enceinte n’a pas encore pu être précisément établie, les fouilles menées par Florent Minot et Tristan Martine (2021-2023) ont montré que la tour rectangulaire au sommet avait été fondée à la fin du IXe siècle-début du Xe siècle[4]. Les fouilles ont également montré que ce bâtiment sommital avait été détruit au début du XIe siècle , ce qui confirmerait l'hypothèse, avancée notamment par Jean-Michel Rudrauf, selon laquelle le château aurait été détruit en 1027, pendant la guerre entre l’empereur Conrad II et Ernest II de Souabe[2].

Notes et références

Bibliographie

  • Georges Bischoff et Jean-Michel Rudrauf, Les châteaux forts autour du Mont Sainte Odile : La couronne de pierre des ducs d’Alsace, (ISBN 9782367011660)
  • Florent Jodry et Jean-Marie Holderbach, « La carrière d’extraction de meules en grès vosgien du Purpurkopf Ă  Rosheim (Bas-Rhin) », dans Olivier Buchsenschutz, StĂ©phanie Lepareux-Couturier, Gilles Fronteau, Les meules du NĂ©olithique Ă  l’époque mĂ©diĂ©vale : technique, culture, diffusion, Dijon, ARTEHIS Éditions, (ISBN 9782915544787), p. 187-190.
  • Martine Tristan, Minot Florent, « “Burcberck […] in cujus montis cacumine suum extitit castrum”. Analyse d’une bulle de LĂ©on IX et bilan des donnĂ©es textuelles et archĂ©ologiques sur le Purpurkopf (Bas-Rhin) », Revue d’Alsace, n°148, 2022, p. 11-38.
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