Puppa Lëk Sèn

Natif de Ngor, village de pécheurs au Sénégal, Lëk Sèn, de son vrai nom Mouhamadou Moustapha Sene, auteur-compositeur, arrangeur, guitariste et chanteur, a commencé sa carrière en tant que rappeur et avait évolué dans le groupe dénommé SSK de Dakar. En collaboration avec des musiciens parisiens, ils ont sorti un album titré Jog Bala Nacc. Cette phase lui a permis de promouvoir son talent et d'entreprendre une carrière solo. Il diversifie ensuite son style par un mélange de folk, de reggae, de blues et de rap[1]...

Il décida de s'installer à Paris pour continuer cette carrière solo. En 2010, il sort un album intitulé Burn produit par le label Makasound, en featuring avec des artistes comme Youssou Ndour et Lokua Kanza... D'autres albums viennent par la suite, comme Hope Inna Afreeka en 2013, Jaam Dong en 2014,Silmakh en 2015 et Sweet & Tuf en 2016[2]. Red Faya est sorti le 21 février 2020[3].

Ses albums produits ne sont pas restés sans succès car est suivi grâce à son album de 2010 par France INTER[4]. Celui-ci fait un hit dans les médias européens tels que BBC, RFI et Mondomix. Avec celui de 2014, Jaam Dong, il gagne le deuxième prix aux Victoires du reggae en France dans la catégorie album reggae africain de l'année. Il a été, auparavant, en 2007, sélectionné avec son groupe SSK à la finale du Prix découverte RFI[5].

L'artiste est resté fidèle à la dénomination de son village natal "Ngor"[6] qui signifie dignité en wolof. En effet, de ce principe lébou, il en a fait principe personnel pour répondre aux valeurs ancestrales. Adoptant un style engagé, sa pensée philosophique se réclame de d'érudits qui ont lutté pour la restauration de la dignité noire. Il est ainsi très inspiré par Marcus Garvey, Haïlé Sélassié Ier (Empereur Tafari Makonnen) et Bob Marley, entre autres. Cela s'est reflété dans les titres de ses albums et sons qui renferment des messages d'appel à la dignité africaine, à l'ancrage et la fierté des valeurs du continent, comme l'illustre son single Lift up your head sorti en 2015[7].

L'artiste s'est aussi lancé dans la promotion de la musique au Sénégal, particulièrement à Ngor où il a créé, grâce aux recettes de son album Hope Inna Afreeka, une école de musique par le biais de son association Jahsen Creation[8].

Il a créé le kanasou, un style de musique qui mêle le dance-hall, le reggae et l'afro-beat, qu'il représente dans son dernier disque[3].

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