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Puits de la Bossée

Le puits de la Bossée est une cavité de la commune de Saint-Pierre-de-Maillé, département de la Vienne.

Puits de la Bossée
Localisation
Coordonnées
46° 39′ 58″ N, 0° 49′ 46″ E
Pays
Région française|Région
DĂ©partement
Vallée
Vallée de la Gartempe
Localité voisine
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
113 m
Longueur connue
260 m
PĂ©riode de formation
Occupation humaine
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Spéléométrie

La dĂ©nivellation[N 1] de la cavitĂ© est de 17 m pour un dĂ©veloppement[N 2] de 260 m[1].

GĂ©ologie

La cavité s'ouvre dans les calcaires oolithiques à coraux du Bathonien supérieur (Jurassique).

Description

Un puits de 3 m de profondeur débouche dans une grande salle souvent occupée par une colonie de chauves-souris. Un passage étroit désobstrué livre accès à une salle qui contenait des restes archéologiques (céramiques). A l'est, une galerie mène à la salle du Cervin où s'élevaient des cônes de guano, aujourd'hui disparus sous le piétinement. Dans la salle des céramiques, on trouve au nord une galerie qui conduit au « réseau du CO2 » souvent gazé. Une chatière permet d'accéder au point bas de la cavité constitué par la salle dite du Bateau.

Historique

Le cavité est connue de longue date sous le nom de « puits de la Bossée »[N 3]. Dans la salle des céramiques, des restes archéologiques d'époque médiévale attestent une incursion ancienne. La cavité a servi de charnier aux habitants comme l'indiquent la présence d'ossements animaux dans les éboulis. Les chauves-souris occupent la salle d'entrée depuis longtemps également, mais n'ont été signalées qu'en 1955[2].

En 1978, le Pr Claude Lorenz (°1935-†1994) et le boucher de Saint-Pierre-de-Maillé, M. Veral, trouvent une continuation dans la salle d'entrée. En effet, un enfant qui les accompagnait découvre un passage bas masqué par un cône d'éboulis. Ils pénètrent dans une salle et remarquent la présence au sol de tessons de poteries et d'objets en céramique (tomettes) d'âge médiéval probable. La cavité fait alors l'objet d'un relevé, un carroyage est installé. Trois mois plus tard, sans concertation ni information, Joël Roy et Jean-Yves Bigot (Spéléo-Club châtelleraudais), en visite dans la grotte, dégagent la base d'une trémie dans la salle d'entrée. Ils redécouvrent la partie de la grotte en cours d'étude par l'équipe Lorenz, laquelle avait pris soin de reboucher le passage et de laisser un mot dans la salle des céramiques précisant que rien ne devait être déplacé[3]. Un relevé topographique est effectué le par Pascale Boche, Jean-Yves Bigot et Joël Roy.

Les chauves-souris

Des baguages réalisés en 1955 par le Centre de recherches par le baguage des populations d'oiseaux (CRBPO) indique que le site est connu des naturalistes. En effet, la grotte reçoit la visite régulière ou occasionnelle de 11 espèces de chauves-souris. En , un comptage a permis d'estimer la population d'une colonie de Rhinolophe euryale à environ 1 400 individus[2]. Tout un secteur de Mazaire a été classé en ZNIEFF[4] ; l'orifice du puits de la Bossée est ceint d'une clôture et l'accès à la cavité est désormais réglementé.

Bibliographie

  • Bigot Jean-Yves (1988) – Puits de la BossĂ©e (Saint-Pierre-de-MaillĂ©, Vienne). L'Aven, bull. S. C. Seine, n° 48, p. 11-13. Lire en ligne[1].
  • Le Roux J.-C. & Potdevin R. (1979) – Aven de Mazaire (suite). Plein Gaz, bull. du CLAC, n° h. s., p. 44 et 47.
  • Tricoche Michel (1982) – Prospection : faudra-t-il aller jusqu'Ă  bĂ©tonner les trous ? Plein Gaz, bull. du CLAC, n° 4, p. 11.
  • Rateau Didier (1985) – Aven de Mazaire ou puits de la BossĂ©e. 107 cavitĂ©s de la rĂ©gion du Blanc, Chez l'auteur, n. p.
  • Gailledrat Miguel & PrĂ©vost Olivier (2010?) – Des mesures agroenvironnementales territorialisĂ©es pour le Rhinolophe euryale dans la Vienne. Le Naturaliste vendĂ©en, n° 9, p. 123-128.

Notes et références

Notes

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.
  2. En spéléologie, le développement correspond à la longueur cumulée des galeries interconnectées qui composent un réseau souterrain.
  3. L'appellation « aven de Mazaire » que l'on trouve parfois dans les publications à partir de 1979 est impropre et surfaite pour un conduit vertical de 2 à 3 mètres de profondeur.

Références

  1. Bigot Jean-Yves, « Spéléométrie de la France. Cavités classées par département, par dénivellation et développement. », Spelunca Mémoires n° 27,‎ , p. 160 (ISSN 0249-0544).
  2. « Des mesures agroenvironnementales territorialisées pour le Rhinolophe euryale dans la Vienne », sur Naturalistes Vendéens (consulté le )
  3. Bigot Jean-Yves (1988) – Puits de la Bossée (Saint-Pierre-de-Maillé, Vienne). L'Aven, bull. S. C. Seine, n° 48, p. 11-13.
  4. Secrétariat scientifique de l'inventaire des ZNIEFF, DREAL Poitou-Charentes, 2011.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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