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Psyttália

Psyttália (grec moderne : Ψυττάλεια), ou Psyttaleia, est une île inhabitée du golfe Saronique située entre le port du Pirée et la péninsule de Kynosoura sur l'île de Salamine, en Grèce. Elle possède une superficie de 0,375 kilomètres carrés. L'île abrite actuellement la plus grande usine de traitement des eaux usées d'Europe[1] avec une capacité de séchage maximale quotidienne de 750 tonnes d'eaux usées. Administrativement, elle fait partie de la municipalité du Pirée .

Psyttália
Ψυττάλεια (el)
Vue aérienne de Psyttália
Vue aérienne de Psyttália
Géographie
Pays Drapeau de la Grèce Grèce
Localisation Mer Égée (mer Méditerranée)
Coordonnées 37° 56′ 26″ N, 23° 35′ 17″ E
Superficie 0,375 km2
Administration
Périphérie Attique
Districts régionaux Le Pirée
Démographie
Population Aucun habitant
Autres informations
Géolocalisation sur la carte : Grèce
(Voir situation sur carte : Grèce)
Psyttália
Psyttália
Île en Grèce

Histoire

En 480 avant JC, avant la bataille navale de Salamine, les Perses installèrent sur l'île une garnison de soldats et de nobles. Après la victoire grecque, la flotte perse se replia vers Phaleron et la garnison de l'île fut abandonnée à son sort. Aristide le Juste, stratège athénien (général), arriva alors sur l'île et exécuta tous les Perses. A partir du Moyen Âge et jusqu'à récemment, l'île s'appelait Lipsokoutali[2] (Λειψοκουτάλι - une demi-cuillère ) parce qu'elle ressemblait à une demi-cuillère vue de la montagne Aegaleo . L'antique Psyttália antique a depuis longtemps été associée avec l'île moderne de Lipsokoutali, bien que certains érudits aient proposé Agios Georgios ; un consensus subsiste aujourd'hui sur Lipsokoutali[3].

Dans l'histoire moderne, l'île a été brièvement transformée en prison navale, conformément à un modèle français de l'époque, ainsi qu'un lieu destiné aux dissidents politiques en exil.

Station d'épuration

Localisation de Psyttália dans le golfe Saronique.

Dans les années 1990, le golfe Saronique commença à être pollué par les eaux usées industrielles et résidentielles d’Athènes. Afin de protéger l'écosystème et compte tenu des incidences négatives sur le tourisme, une station d'épuration des eaux usées fut installée sur l'île puis mise en service en Elle incluait le traitement primaire, qui empêchait les déchets d'entrer dans la mer, mais ne fournissait pas de solution permanente aux boues résultantes. Les solutions temporaires d'exportation des boues et de neutralisation par oxydation se sont révélées insuffisantes au fil des années.

Le 1er , une usine de traitement de boues fut mise en service, avec deux lignes de production d'une capacité totale de séchage des déchets de 500 tonnes par jour, ce qui correspond à l'afflux quotidien des eaux usées. Deux autres lignes de production ont été mises en service un mois plus tard, portant la capacité totale à plus de 750 tonnes par jour. On estimait alors que les boues restantes (150 à 160 000 tonnes), accumulées sur l'île au cours des années où seul le traitement primaire était actif, pouvaient être converties en biocarburant au cours des six premiers mois d'exploitation. Le biocarburant résultant fut principalement utilisé dans l'industrie, notamment dans les fours à ciment et les centrales électriques[4]. Le , le vice-ministre de l'environnement, Themistoklis Xanthopoulos, annonça qu'il ne resterait plus aucune boue dans les cinq mois qui suivirent, que l'opération était terminée et que des auditeurs provenant de la Cour des comptes européenne avaient approuvé la qualité des résultats.

Autres structures et services

Dans le nord-est de l'île, qui n'est pas occupée par la station d'épuration, se trouvent un phare et une station du système du service de trafic des navires de la garde côtière hellénique. 37° 56,62′ N, 23° 35,664′ E

Notes et références

  1. (en) « Andritz to supply sewage sludge drying system for Athens », sur andritz
  2. F.A. Paley, The Tragedies of Aeschylus, ad ΠΕΡΣΑΙ 449
  3. Paul W. Wallace, "Psyttaleia and the Trophies of the Battle of Salamis", American Journal of Archaeology 73:3:293–303 (July 1969) JSTOR:503511 DOI 10.2307/503511
  4. (el) « Psyttaleia "breathes" », sur Ethnos

Liens externes

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