Prosper Estieu
Prosper Estieu est un poète français d'expression française et occitane, né à Fendeille (Aude) le et mort à Pamiers (Ariège) le .
Syndic Maintenance du Languedoc du FĂ©librige (d) | |
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Hippolyte Messine (d) Jean Fournel (d) | |
Majoral du FĂ©librige | |
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Naissance | |
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Nom de naissance |
Prosper Jean Vincent Estieu |
Pseudonymes |
Prosper l’Été, Jan d’Oc, Jan de La Ròca, Prosper l’Estiu, Jean d’Occitanie, La Cigala de l’Ort, Jan Cigalo, Jean Trouvère |
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Biographie
Ses poésies furent publiées dans diverses revues telles que la Poésie moderne, la Revue méridionale et la Revue félibréenne. Il fut le fondateur de la revue Montségur et un ami de Déodat Roché, qu'il rencontra en à Rennes-le-Château, où il était instituteur laïque.
Après un début de carrière jalonnée de nombreuses mutations de poste, en 1903, il est nommé instituteur sur la commune de Raissac-sur-Lampy où il va trouver un cadre propice à ses nombreuses activités,y rester pendant vingt ans, jusqu'à sa retraite.
Il fonda plusieurs écoles félibréennes : l’Escola Audenco en 1892, à Carcassonne, l’Escolo Moundino, à Toulouse et l’Escolo de Mont-Segur en 1894, et l’Escòla occitana en 1919. Il fut élu Majoral du Félibrige en 1900 (Cigalo de l'Ort, o de Lansargue).
Prosper Estieu fit de Castelnaudary, où il prit sa retraite en 1923, un centre félibréen très actif. Il fonda los Grilhs del Lauraguès (les grillons du Lauragais) et le Colètge d'Occitania (1927) et fut à l'origine de nouvelles écoles félibréennes à Albi, Mazamet et Carcassonne.
Avec l'écrivain catalan Josep Aladern, il a fondé en 1905 une revue littéraire, Occità nia, qui n'a paru que pendant quelques mois.
C'est dans le bulletin Mont-Segur[1] (1896-1899 et 1901-1904), organe de l'école félibréenne du même nom, qu'il livre les premiers essais de la réforme graphique entreprise avec son collègue Antonin Perbosc et qui devait servir de base à la graphie classique de l'occitan[2].
Son corps repose Ă Fendeille[3].
L’académie du Languedoc à Toulouse décerne chaque année le « prix Prosper-Estieu ».
Ĺ’uvres
- Fabre d’Églantine réhabilité, Paris, Vannier, 1889
- La Question d'Esclarmonde, 1890, réédition Lacour-Ollé, 2005, (ISBN 2-7504-0802-4)
- Lou Terradou, sounets lengodoucians, traducciu francéso dret-à -dret e prefà cio per Antounin Perbosc (sonnets languedociens, traduction française en regard et préface par A. Perbosc), 1895 en ligne sur archive.org.
- Flors d'Occitania, Toulouse, Marqueste, 1906, en ligne sur Occitanica.eu
- La Canson occitana, Carcassonne, 1908
- Lo Romancero occitan - am traduccion franceza, entroduccion pel Bon Desazars de Montgalhard, Castelnaudary, Société d'études occitanes, 1914 en ligne sur Occitanica.eu
- Lo Flahut Occitan. Cantas novas sus vièlhs Aires (Paraulas e Muzica), prefacia de l'Abat Jozèp Salvat, 1926 en ligne sur Rosalis
- Las Oras cantairas, sonets occitans am traduccion franceza. Les Heures chantantes, sonnets occitans avec traduction française, 1932 en ligne sur Occitanica.eu
Notes et références
- Collectif, « La réforme de l'orthographe », Mont-Segur,‎ a partir de juillet 1904, p. 23 (lire en ligne)
- Dictionnaire mondial des littératures, sous la direction de Pascal Mougin et Karen Haddad-Wotling, Larousse, 2002
- Jean Fourié, Dictionnaire des auteurs de langue d’oc (de 1800 à nos jours), Paris, Collection des amis de la langue d’oc, (ISBN 2-900062-05-5) p. 130-131
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Thomas, « La correspondance de Jules Ronjat avec Prosper Estieu, Arsène Vermenouze et Valère Bernard », in Revue des Langues Romanes, 2006, vol. 110, no 2, p. 473–506
- Déodat Roché, « À Prosper Estieu, poète occitan et chantre de Montségur » in Cahier d'études cathares, no 9, 1961
- Jourdanne Gaston, « Histoire du Félibrige », Avignon, Roumanille, 1897 en ligne sur Rosalis