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Programme New Millennium

Le programme New Millennium regroupe des missions de la NASA destinées à valider dans l'espace, à l'aide de satellites expérimentaux, l'utilisation de nouvelles technologies avant leur déploiement sur des missions. Le programme est mis en place en 1995 pour répondre à la fois aux besoins des missions scientifiques et d'observation de la Terre. La gestion du programme est confiée au centre JPL de la NASA. La mission de ce programme la plus connue est Deep Space 1 qui est la première sonde interplanétaire à utiliser un moteur ionique en tant que système de propulsion principal. Le programme n'est plus actif depuis 2007.

Deep Space 1 est la mission la plus connue du programme New Millennium.

Historique

Le Programme New Millennium (NMP) s'inscrit dans la nouvelle stratégie d'exploration du système solaire de la NASA mise en place par son administrateur Daniel Goldin, consistant à développer des missions moins coûteuses, mais plus nombreuses que par le passé (faster, cheaper, better). Jusque là les nouvelles technologies spatiales sont testées sur les missions opérationnelles en profitant de leurs budgets très importants comme le recours aux mémoires flash durant la mission Cassini. Cette option n'est plus envisageable dans le cadre des nouvelles missions, qui imposent pour limiter les coûts, d'utiliser des technologies parfaitement rodées. Pourtant ces nouvelles missions nécessitent la mise au point de nouvelles technologies spatiales permettant la miniaturisation et la réduction des coûts. Pour gérer ce besoin Charles Elachi, directeur du centre JPL, propose à Goldin, un nouveau programme rassemblant des missions développées dans l'esprit du faster, cheaper, better et dédiées à la qualification de ces nouvelles techniques avant leur déploiement sur des missions plus opérationnelles. Parmi ces technologies figurent notamment la propulsion ionique. La gestion du programme est confiée au centre Jet Propulsion Laboratory de la NASA. Les objectifs principaux de ces missions sont donc d'abord d'ordre technique, les retombées scientifiques étant un objectif secondaire. En le Congrès américain donne son accord pour le lancement du Programme New Millennium[1].

Le programme est mis en place en 1995 conjointement par la direction chargée des missions scientifiques (Office of Space Science) et celle responsable des missions d'observation de la Terre (Office of Earth Science). Sa gestion est confiée au Jet Propulsion Laboratory. La première mission du programme est Deep Space 1 qui doit qualifier la propulsion ionique jamais testée dans l'espace dans des conditions opérationnelles en tant que système de propulsion principal[2].

Missions ayant volés

L'impacteur Deep Space 2.
Le satellite Earth Orbiting-1.
  • Deep Space 1 – sonde spatiale destinĂ©e Ă  tester l'utilisation d'un moteur ionique en tant que propulsion principale qui permet de multiplier par 10 le delta-V obtenu avec une quantitĂ© de carburant donnĂ©e. La sonde emporte 9 autres Ă©quipements novateurs Ă  titre expĂ©rimental. La mission lancĂ©e en 1998 et achevĂ©e en 2001 est un succès et Ă  dĂ©boucher sur la rĂ©alisation de plusieurs missions de la NASA dont Dawn[2].
  • Deep Space 2 – deux exemplaires d'un prototypes d'impacteur de 3,6 kg transportĂ©s par la sonde Mars Polar Lander et destinĂ©s Ă  s'enfoncer dans le sol martien avant de transmettre quelques donnĂ©es scientifiques. La mission lancĂ©e en 1999 Ă©choue lors de l'approche de Mars peut-ĂŞtre du fait de la sonde porteuse ou d'un composant dĂ©faillant de l'impacteur[3].
  • Earth Observing-1 (EO-1) – ce satellite de 570 kg est destinĂ© Ă  tester trois nouveaux instruments destinĂ©s Ă  ĂŞtre embarquĂ©s Ă  bord des futurs satellites d'observation de la Terre ainsi que des Ă©quipements et logiciels. Les technologies testĂ©es comprennent notamment un spectromètre imageur plus performant, d'une antenne rĂ©seau Ă  commande de phase, un rĂ©seau de fibres optiques, un nouveau type de moteur Ă©lectrique. La mission qui dĂ©bute en 2000 et a une durĂ©e initiale d'une annĂ©e est un succès et est prolongĂ©e Ă  plusieurs reprises[4] - [5]. La NASA y met fin le [6].
  • Space Technology 5 – trois microsatellites scientifiques (Ă©tude du champ magnĂ©tique terrestre de la magnĂ©tosphère) naviguant en formation, destinĂ©s Ă  tester la miniaturisation des composants, la navigation et le traitement d'Ă©vĂ©nements, en coopĂ©ration et de manière autonome. La mission lancĂ©e en 2006 s'achève un an plus tard[7].
  • Space Technology 6 – regroupe deux nouvelles technologies[8] :
    • un système de dĂ©termination d'orientation miniaturisĂ© (Inertial Stellar Compass combinant un gyroscope miniaturisĂ© Ă  base de microsystème Ă©lectromĂ©canique et un viseur d'Ă©toiles pour obtenir un instrument compact, simplifiĂ©, lĂ©ger et consommant peu. L'Ă©quipement est embarquĂ© sur le satellite EO-1[9].
    • Un logiciel baptisĂ© Autonomous Sciencecraft Experiment capable de valider, reprogrammer et sĂ©lectionner les donnĂ©es scientifiques recueillies Ă  bord d'un satellite. Le logiciel est testĂ© dans le cadre de la mission EO-1[10].

Missions annulées

  • Deep Space 3 / Space Technology 3 (StarLight) – interfĂ©romètre spatial.
  • Deep Space 4 / Space Technology 4 (Champollion) – cette mission doit se placer en orbite autour la comète Tempel 1 avant de ramener un Ă©chantillon du sol sur Terre en 2010. AnnulĂ©e en 1999[11].
  • Earth Observing 2 – (annulĂ©e en 1998).
  • Earth Observing 3 (GIFTS) – Imageur spectroscopie par transformation de Fourier dont le lancement est planifiĂ© en 2005[12].
  • Space Technology 7 – système de rĂ©duction des perturbations liĂ©es Ă  l'observation des ondes gravitationnelles. Doit ĂŞtre embarquĂ© Ă  bord du satellite expĂ©rimental LISA Pathfinder[13].
  • Space Technology 8[14] regroupe quatre nouvelles technologies : utilisation de microprocesseurs du commerce avec durcissement Ă  base de contrĂ´les logiciels, panneaux solaires ultralĂ©gers et dĂ©ployables, système de mât dĂ©ployable pouvant servir de support aux futures voiles solaires de grande dimension, circuit de contrĂ´le thermique miniaturisĂ©. Le satellite de 175 kg qui doit embarquer ces quatre Ă©quipements expĂ©rimentaux avec un lancement planifiĂ© pour 2009 doit ĂŞtre dĂ©veloppĂ© par Orbital Sciences[15] - [16].
  • Space Technology 9 mise au point des technologies associĂ©es Ă  la voile solaire[17].

Notes et références

  1. (en) Paolo Ulivi et David M Harland, Robotic Exploration of the Solar System Part 3 Wows and Woes 1997-2003, Springer Praxis, , 542 p. (ISBN 978-0-387-09627-8, lire en ligne), p. 196
  2. (en) « Deep Space 1 », NASA/JPL (consulté le )
  3. (en) « Deep Space 2 the mission », NASA/JPL (consulté le )
  4. (en) « NASA’s Earth Observing Technology Satellite Proves a Success » [archive du ], Goddard Space Flight Center, (consulté le )
  5. (en) « Earth Observing-1 - General mission », NASA/Goddard (consulté le )
  6. (en) « EO-1 », sur EO Portal, Agence spatiale européenne (consulté le )
  7. (en) « Space Technology 5 », NASA/JPL (consulté le )
  8. (en) « About Space Technology 6 », NASA/JPL (consulté le )
  9. (en) T. Brady et all, THE INERTIAL STELLAR COMPASS : A MULTIFUNCTION, LOW POWER, ATTITUDE DETERMINATION TECHNOLOGY BREAKTHROUGH, AAS, (lire en ligne)
  10. (en) « Space Technology 6 : Autonomous Sciencecraft Experiment », NASA/JPL (consulté le )
  11. (en) B Muirhead et Kerridge (NASA/JPL), « The Deep Space 4Khampollion Mission »,
  12. (en) « Earth Observing 3 GIFTS », NASA/JPL (consulté le )
  13. (en) « Space Technology 7 », NASA/JPL (consulté le )
  14. H. Abakians, et al., "NASA's New Millennium ST-8 Project" abstract
  15. (en) Sigurd De Keyser, « Orbital Selected To Build And Launch NASA’s New Millennium Space Technology 8 Satellite », The Space Fellowship,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (en) « Space Technology 8 », NASA/JPL (consulté le )
  17. (en) « Missions : Near Future NMP Missions », NASA/JPL (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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