Les prochaines élections législatives samoanes doivent avoir lieu en 2026 au plus tard afin de renouveler pour cinq ans l'ensemble des sièges du Fono, le parlement monocaméral des Samoa.
Le parti Fa'atuatua i le Atua Samoa ua Tasi (Foi en un Dieu unique de Samoa en samoan, abrégé en FAST), fondé en juillet 2020, fait son entrée au parlement par la voie électorale. Mené par Fiame Naomi Mata'afa, ancienne vice-Première ministre de Tuilaepa Sailele Malielegaoi ayant développé de vifs désaccords avec lui, il crée la surprise en obtenant vingt-cinq sièges, devenant ainsi le premier concurrent sérieux au gouvernement du HRPP. Le parti Tautua Samoa, précédemment le principal parti d'opposition, perd quant à lui ses deux derniers sièges.
Face à l'impossibilité de former un gouvernement, le chef de l'État, Tuimalealiifano Va'aletoa Sualauvi II, annonce le 4 mai des élections anticipées pour le 21 mai[4]. Saisie par l'opposition, la Cour suprême des Samoa annule cependant le 18 mai cette convocation prématurée des élections, jugeant que l'assemblée ne dispose pas du pouvoir de dissolution tant que les contentieux électoraux relatifs à l'élection de ses membres n'ont pas tous été examinés[5] - [6].
Système électoral
Les Samoa sont une république parlementaire, s'inspirant du modèle de Westminster[7]. Seules les personnes portant un titre de matai (titre traditionnel de chef de famille) peuvent être élues députés. Le droit de vote s'acquiert à l'âge de 21 ans[8] - [9].
Le Fono est un parlementunicaméral composé d'un minimum de 51 sièges pourvus pour cinq ans au scrutin uninominal majoritaire à un tour dans autant de circonscriptions électorales[10] - [11]. Un minimum de 10 % des sièges doivent cependant être occupés par des femmes, soit six députées. À défaut, des sièges supplémentaires sont attribués aux candidates dites « meilleures perdantes » ayant obtenu les meilleurs résultats sans être élues, jusqu'à ce le quota soit atteint, portant ainsi le nombre total de membres au-delà de 51[12] - [13].
Après les élections, le nouveau parlement procède à l'élection du Premier ministre. Le chef de l'État, pour sa part, est élu par le Parlement tous les cinq ans ; le premier mandat de Tuimalealiifano Va'aletoa Sualauvi II, chef de l'État au moment des législatives de 2021, arrive à terme en 2022.
Candidats
En raison du court délai, seuls les candidats s'étant présentés aux élections d'avril peuvent se présenter à nouveau en mai. Les candidats peuvent toutefois se désister[14]. Trente-neuf des cent-vingt candidats du Parti pour la protection des droits de l'homme se désistent, afin de réduire l'éparpillement des voix pour ce parti[15]. Le HRPP présente des candidats dans cinquante circonscriptions : toutes sauf celle de Lotofaga, où Naomi Mata'afa est automatiquement reconduite comme député sans opposant. Le parti a six sièges garantis : trois où son candidat est seul en lice, et trois où tous les candidats sont membres du HRPP. Le parti FAST a des candidats dans quarante-trois circonscriptions, dont seule celle de Lotofaga lui est acquise. Le parti Tautua Samoa est présent dans douze circonscriptions (deux de moins qu'en avril), et le parti Samoa d'abord dans quatre (deux de moins qu'en avril également)[16].
Bien qu'il se soit rangé dans le camp du FAST après les élections d'avril, Iosefo Ponifasio, toujours formellement sans étiquette, doit affronter dans sa circonscription de Gagaemauga 1 un candidat du FAST maintenu, ainsi que le candidat du HRPP. Il est l'un des neuf candidats indépendants à ces élections[16].