Pro Anima
Créé en 1989 par Christiane Laupie-Koechlin, sous la présidence d'honneur du professeur Théodore Monod, Pro Anima (du latin, Pour la Vie, le Souffle) est un comité scientifique formé autour d'un conseil de chercheurs du secteur public et privé, d'universitaires et de membres du corps médical qui récuse pour des raisons scientifiques, écologiques et éthiques le modèle médical basé sur l'expérimentation animale. Sa priorité est d'œuvrer pour une sécurité sanitaire rigoureuse et le bien-être de tous.
Fondation |
---|
Zone d'activité | |
---|---|
Type | |
Forme juridique | |
Domaine d'activité |
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire |
Financement |
Cotisations et entraide associative |
Siège |
Strasbourg (10, rue Romanswiller) |
Pays |
Fondateur |
Christiane Laupie-Koechlin |
---|---|
Président |
Dr Serge Kauffer |
Affiliation |
European Public Health Alliance (en) |
Site web |
Reconnue par les instances officielles, l'association Pro Anima est admise à siéger au comité national de réflexion éthique sur l'expérimentation animale placé sous l'autorité du ministère de la recherche et de l'agriculture.
Objectif
Présidé par Serge Kauffer, médecin, le comité poursuit exclusivement des objectifs visant la santé humaine, en particulier :
- Rechercher les raisons de l'augmentation massive avérée de pathologies majeures (cancers, démences, effets secondaires de médicaments, etc.) observée depuis un demi-siècle ;
- Proposer des méthodes rigoureuses pour identifier les facteurs qui en sont responsables, dénoncer et obtenir l'élimination de ces facteurs ;
- Hâter les progrès de la biomédecine humaine (prévention, diagnostic, thérapie, pronostic), pour combattre efficacement les pathologies majeures affectant l'homme.
MĂ©thodologie
Pour y parvenir l'association s'efforce de mettre à profit tous les progrès scientifiques pouvant y concourir. À partir d'une méthode exclusivement scientifique et logique le comité scientifique Pro Anima en liaison avec des chercheurs et des experts, travaille à l'élaboration et à la promotion d'un programme de tests toxicologiques véritablement scientifiques, fiables pour l'homme, reproductibles, rapides et d'un coût modéré. Basé sur les découvertes, méthodes et outils de la biologie moderne, ce programme sera proposé in fine aux autorités françaises et européennes (ECVAM).
RĂ©alisations
Création d'un pôle associatif de recherche
Pour démontrer les possibilités d'une toxicologie moderne et scientifique, pour apporter la preuve de la fiabilité des tests in vitro, Pro Anima s'est d'abord associée à la ligue suisse contre la vivisection [LSCV] dès 2005 avant d'étendre cette alliance à d'autres partenaires impliqués dans la protection animale. Grâce notamment, au mécénat de la LSCV, Pro Anima s'est adjoint le concours d'un laboratoire de pointe spécialisé dans les cultures cellulaires humaines.
Cette démonstration In Vitro Veritas permet à l'association de tester certains additifs, colorants, conservateurs et médicaments retirés du marché et d'en démontrer la toxicité ou l'innocuité in vitro. L'intérêt novateur des tests a attiré l'attention de certains experts et la démonstration est actuellement poursuivie sur un plus grand nombre de molécules. En effet, cette démonstration a permis le développement de tests qui suscitent l'intérêt des scientifiques.
Innovations biologiques de pointe
À ce jour, différents tests cellulaires développés par des laboratoires scientifiques font appel à des innovations scientifiques. L'un d'eux, nommé Valitox s'appuie sur des méthodes de fluorescence et des outils moléculaires modernes (biocapteurs). Il est basé sur l'analyse de la mort cellulaire et plus précisément sur la mesure de la perméabilité membranaire, un événement associé à la mort cellulaire. Le choix fait par Pro Anima de se porter sur ce test fait suite à la publication de rapports internationaux, en particulier ceux remis par le gouvernement américain, qui préconisent d'utiliser ce type de mesure comme alternative aux tests animaux dans le cadre de l'évaluation de la toxicité aiguë chez l'homme. Cependant, selon le comité scientifique Pro Anima, il faut une batterie de tests pour remplacer l'expérimentation sur l'animal, si bien qu'à terme ce dernier sera inclus dans un protocole de validation.
Édition d'une publication trimestrielle
Le comité publie et diffuse la revue trimestrielle Sciences Enjeux Santé[1] pour expliquer les méthodes scientifiques d'évaluation de la toxicité des médicaments et autres produits chimiques, sans recourir aux modèles animaux et diffuse les méthodes de remplacement qui fonctionnent.
Création du fonds EthicScience
Le comité a lancé en 2014 ce fonds destiné à soutenir des programmes de recherche pertinents ne faisant pas appel à l'expérimentation animale. Plus de 40 000 euros ont été remis à des scientifiques effectuant des recherches sur des thèmes variés : cancer, peau synthétique, test d'inhalation pour la cigarette électronique et pour 2017 sur la maladie de parkinson.
Divers
L'association a organisé deux congrès internationaux de toxicologie scientifique contribuant à la rédaction de deux ouvrages scientifiques sur le sujet et des vidéos.
L'association a participé avec 25 autres associations à la rédaction du manifeste 'Animal Politique' adressé aux candidats à la présidentielle de 2017.
À Genève en Suisse , le comité œuvre pour la fermeture du centre de primatologie de Niederhausbergen en lien avec d'autres associations locales.