Le raid
Le , à trois heures du matin[1], une troupe de 140[2] - [3] à 250[1] chouans commandés par Joseph Picot de Limoëlan[3], commandant de la division de Fougères, entre dans la ville de Pontorson. La garnison, composée de la gendarmerie, de la garde nationale et des hommes de la colonne mobile[1], n'oppose aucune résistance[2].
Un seul des habitants, Hédou, pharmacien et agent municipal, tente de combattre. Il devait mener le jour même les conscrits de Pontorson à Saint-Lô. Alors que les chouans se portent à sa pharmacie, il les accueille de deux coups de fusil, en tuant un et en blessant un autre. Il franchit ensuite une porte dérobée et parvient à s'enfuir à travers champs. En représailles, les chouans livrent sa demeure au pillage[2] - [3].
Craignant que les coups de fusil n'avertissent les cantonnements voisins, les chouans se retirent. Les républicains sont auparavant désarmés, puis laissés libres[2] - [3]. À 6 heures, après avoir saisi 112 fusils, les chouans quittent la ville et se retirent du côté d'Antrain sans être inquiétés[1].