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Prise de Mỹ Tho

La prise de My Tho le est une victoire franco-espagnole dans la campagne de Cochinchine.

Prise de Mitho
Description de l'image Mithoi expédition 05039.jpg.
Informations générales
Date
Lieu Mỹ Tho
Issue Victoire franco-espagnole
Commandants
Bourdais
Couriault du Quilio
Forces en présence
2 avisos
6 canonnières
400 soldats franco-espagnols

Campagne de Cochinchine

Batailles

Coordonnées 10° 21′ 20″ nord, 106° 21′ 48″ est
Géolocalisation sur la carte : Viêt Nam
(Voir situation sur carte : Viêt Nam)
Prise de Mitho

Contexte

Après la victoire de Tourane en 1859, les alliés marquaient un temps d’arrêt pour engager le gros des leurs forces dans la guerre franco-chinoise. De retour de cette expédition, l'amiral Léonard Charner débloquait le siège de Saïgon début 1861 par la victoire de Ky Hoa et décidait de pousser au sud vers Mỹ Tho.

Le déroulement

L'expédition était commandée par le capitaine de frégate Bourdais et se composait de l'aviso Monge, des canonnières Alarme du lt de vaisseau Sauze, Mitraille lt. de vaisseau Duval, no 18 DU lt. de vaisseau Peyron et no du lt. de vaisseau de Mauduit. Les troupes se composaient de trente espagnols, d'un mortier de montagne et de deux cents hommes.

Exemple de canonnière, ici l'Arc.

Elle devait remonter l'arroyo de la Poste jusqu'à la forteresse de My Tho. L'arroyo de la Poste était défendu par une série de forts, le  ; la remontée commence par la prise de deux forts et la destruction de plusieurs barrages.

Le approchait, l'aviso Echo commandée par le capitaine de vaisseau Le Couriault du Quilio, aide camp de l'amiral Charner qui prenait le commandement. Il venait avec deux compagnies d'infanterie de marine, deux cents chasseurs, une centaine de marins et deux canons de 40 et deux mortiers tous de montagne. C'était le début d'un renforcement régulier, le les canonnières 16 du lt. de vaisseau Gougeard, 20 du lt. de vaisseau Béhic et 22 du lt. de vaisseau Salmon.

Le , les tirailleurs français affrontaient, sur la rive gauche, les tirailleurs annamites à un coude de l'arroyo pour rompre un large barrage. Les annamites lancèrent des bateaux en feu sur les navires français, le ils finirent par brûler seul dans un coude de l'arroyo. Les alliés remontaient conjointement par terre et sur l'arroyo. Le sur la rive gauche le capitaine du Chafault conduisait une reconnaissance jusqu'à Mitho alors que sur la rive droite le capitaine Bourdais déployait une troupe pour la prise d'un fort, il fut tué au début de l'affrontement, le lieu fut renommé la batterie Bourdais. L'avancée vers Mitho continuait par la prise de Tam Léon sur la rive droite. À cette date, les effectifs franco-espagnols dont de 900 h soutenu par 18 canons[1].

Le , préparant l'assaut sur Mitho, le flotte de Théogène François Page qui naviguait sur le Mékong se présentait devant Mitho qui capitula sans un coup de feu le 12.

L'amiral Page, commandant la flotte du Mékong.

Conséquences

Cette victoire marqua le milieu d'une offensive. En , en 1862, c'est le tour de Biên Hòa et Vĩnh Long ; les Vietnamiens sont ainsi amenés à signer la paix en [2]. La guerre est rude, les forces de Tu Duc dispersées ; ainsi les trois provinces de Bien Hoa, Gia Dinh et Dinh Tuong (en) sont regroupées pour former la colonie de Cochinchine, avec Saïgon pour capitale[3].

Notes et références

  1. Philippe Héduy, Histoire de l'Indochine : La conquête 1824-1885, Paris, SPF, , 354 p. (ISBN 2-85199-281-3), p. 76.
  2. Thomazi 1934, p. 63-69.
  3. Thomazi 1934, p. 74-76.

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • Georges Taboulet, La Geste française en Indochine, Paris, Adrien Maisonneuve,
  • Auguste Thomazi, La Conquête de l'Indochine, Paris,
  • Auguste Thomazi, Histoire militaire de l'Indochine française, Hanoï,
  • Hervé Bernard, Amiral Henri Rieunier, Ministre de la Marine : La vie extraordinaire d'un grand marin (1833-1918), Biarritz,
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