Principauté épiscopale de Sion
La principauté épiscopale de Sion était un État du Saint-Empire romain germanique, ayant pour capitale la ville de Sion. C'est en l'an 1189 que naît la principauté épiscopale. C'est à cette date qu'au bénéfice de l'immédiateté impériale, l'évêque, en tant que comte du Valais, devient prince d'Empire. Il est désormais connu sous le titre de prince-évêque. Cet État a existé pendant presque 600 ans, jusqu'à la fondation de la République helvétique le .
1189–1634
Statut | Principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique |
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Capitale | Sion |
Religion | Église catholique romaine |
1032 | Intégration dans le Saint-Empire romain germanique |
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1189 | Création de la principauté |
Devient associé à la confédération des XIII cantons | |
1628 | Devient une république sous la direction de l’évêque |
1634 | Renonciation à la Caroline : la principauté perd son pouvoir temporel |
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Histoire
Le comté du Valais devient propriété de l'évêque de Sion en 999, sur donation de Rodolphe III de Bourgogne. Suit une période d'anarchie favorable à l'apparition du système féodal, où le canton est morcelé entre propriétés de la maison de Savoie et celles de l'évêque de Sion. Au XIe siècle, il passe au Saint-Empire romain germanique et les anciennes propriétés sont remplacées par de nombreuses seigneuries et territoires, les Savoyards et l'évêque de Sion n'étant plus que suzerains. Il faut attendre 1260-1270 pour entendre parler de pays du Valais.
En 1375, le sire de la Tour et, en 1420, celui de Rarogne, membres les plus illustres de la noblesse féodale locale, sont renversés par les communes alliées au prince-évêque de Sion : c'est la fin du féodalisme et le début du patriciat avec la formation d'une élite au sein des différentes communautés et une plus grande indépendance de ces dernières. Cette élite prend bientôt la place des nobles au sein du Conseil général, ancêtre de la Diète[1]. La partie amont du territoire se germanise en vagues successives entre les IXe et XIVe siècles ; parallèlement l'influence des comtes, puis ducs, de Comtes de Savoie augmente dans le Bas-Valais. Le Valais devient allié des cantons suisses à la fin du XIVe siècle et sa frontière est fixée à la Morge de Conthey. Lors des guerres de Bourgogne (et surtout après la bataille de la Planta en 1475), le Haut-Valais envahit les territoires savoyards et annexe le Bas jusqu'à Massongex et l'organise en pays sujet. Les Bas-Valaisans passent alors sous l'autorité de l'évêque de Sion, secondé par un Conseil du Pays qui réunit les députés des communautés locales.
En 1536, le Chablais valaisan est conquis, toujours au détriment de la Savoie. Le Bas-Valais reste sujet du Haut, qui voit la puissance de l'évêque diminuer en faveur des Patriotes, représentants des sujets de l'évêque, qui forment en 1634 une véritable république fédérale, la République des Sept-Dizains. Si l'évêque garde son titre de prince d'Empire, la renonciation à la Caroline lui faire perdre ses pouvoirs temporels, marquant la fin de la domination étatique de la principauté épiscopale[2].
Notes et références
- Histoire du Valais, In: Annales valaisannes 2000-2001, Sion, 2002
- Marie-Claude Schöpfer Pfaffen (trad. Pierre-G. Martin), « Valais, section « Histoire politique sous l'ancien régime » » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .