Accueil🇫🇷Chercher

Prieuré Saint-Nicolas de la Guerche-de-Bretagne

Le prieuré Saint-Nicolas de La Guerche-de-Bretagne est un monastère de religieux bénédictins fondé au XIe siècle par Sylvestre de La Guerche, désaffecté à la Révolution et partiellement détruit.

Prieuré Saint-Nicolas de La Guerche-de-Bretagne
La chapelle Saint-Nicolas.
La chapelle Saint-Nicolas.
Présentation
Culte catholique
Type prieuré
Rattachement Abbaye Saint-Melaine
Début de la construction XIe siècle (1076)
Fin des travaux XIe siècle (vers 1081)
Style dominant roman
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Bretagne
DĂ©partement La Guerche-de-Bretagne La Guerche-de-Bretagne
Ville La Guerche-de-Bretagne
CoordonnĂ©es 47° 56′ 36″ nord, 1° 14′ 06″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Prieuré Saint-Nicolas de La Guerche-de-Bretagne
GĂ©olocalisation sur la carte : Bretagne
(Voir situation sur carte : Bretagne)
Prieuré Saint-Nicolas de La Guerche-de-Bretagne
GĂ©olocalisation sur la carte : Ille-et-Vilaine
(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Prieuré Saint-Nicolas de La Guerche-de-Bretagne

Historique

Sylvestre de La Guerche (mort entre 1093 et 1096), seigneur de La La Guerche et de Pouancé, est évêque de Rennes, marié, non ordonné et père de deux garçons, Guillaume Ier et Geoffroi. Ceux-ci donnent leur accord pour que leur père fonde un prieuré, lequel sera placé en 1076 sous le vocable de saint Nicolas, patron des voyageurs et des marchands. Sylvestre de La Guerche le confie à l'abbaye Saint-Melaine de Rennes, qui y installe des moines bénédictins.

Il leur fit don de terres, ainsi que d'une juridiction seigneuriale, la dîme de toutes ses rentes appelés mangers, et de tous ses revenus, et douze pièces d'argent payable à Pâques et à Noël[1]. Sylvestre mourut selon les sources entre 1093 et 1096, ce qui fait dire à Dom Morice dans son ouvrage Mémoires pour servir de preuves à l'histoire ecclésiastique et civile de Bretagne, que c'est entre ces dates que fut achevé le prieuré.

En 1115, son fils Guillaume, seigneur de La Guerche, demanda à Dom Raoul, abbé de Saint-Melaine, des reliques de saint Nicolas pour le monastère de La Guerche. Ce dernier accepta et procéda à la translation solennelle des reliques. Guillaume confirma à cette occasion les donations faites par son père et y ajouta le don d'une maison. Un conflit se fait jour avec le moine Lambert de l'abbaye de Saint-Melaine au sujet des dîmes, des coutumes et des revenus de la seigneurie, et un accord intervient en 1121 entre Guillaume et l'abbé Raoul II nouvellement élu. Les moines peuvent donc bénéficier de la dîme de toutes les redevances dues au seigneur, dont le passage, le château, le marché, le four, ainsi que la forêt. Cet accord prévoit que les premiers d'entre les religieux, les bourgeois de la ville et les moines paieront au seigneur toutes celles dues sur le fief du seigneur et aux bourgeois toutes celles dues sur le fief des moines. Tous les devoirs dus par les marchands sur tous les produits vendus ou achetés dans le bourg des moines appartiendront à ceux-ci, même dans le cas où le seigneur changerait le lieu du marché.

Le prieur de Saint-Nicolas a droit de pacage pour ses porcs et également d'usage dans la forêt de La Guerche. Les moines ne pourront sans l'autorisation du seigneur retenir des hommes à lui, et réciproquement[2].

Description

Prieuré

Il ne reste au XXIe siècle qu'un corps de logis dans un domaine privĂ©. Il devait mesurer dans les 30 m de long.

Chapelle priorale

Bâtiment construit en pierre de taille de microdiorite quartzique, elle fut détruite en 1556, et le chœur à chevet droit fut partiellement reconstruit au XVIe siècle. C'est une chapelle orientée, présentant un plan en équerre à trois travées, qui devait posséder une crypte sous le chœur. Le bâtiment présente des restes romans : bras nord du transept et baie en arc brisé dans le chœur. La nef et son clocher furent détruits en 1750, et elle ne possède plus ni charpente, ni toiture. Sont encore visible le portail d'entrée surmonté d'une baie, le chevet et des pierres gravées de chevrons[3].

Pendant la Révolution, la chapelle servit de boucherie pour l'armée puis fut convertie en magasin[4].

N'étant pas entretenu, les bâtiments subirent des infiltrations d'eau qui mirent l'édifice péril. En 2014, un pan de mur s'effondre et la municipalité procède à l'imperméabilisation du bâtiment. Avec l'aide de la DRAC de Bretagne, la municipalité entreprend la restauration des murs, de la charpente et de la couverture en 2018.

Fouilles archéologiques

Bastien Lancelot découvrit une dizaine de pièces de monnaie en cuivre et bronze du XVIe siècle, des agrafes de linceul en fer, des clous en fer forgé, une bague et deux dés à coudre, ainsi que trois squelettes superposés.

Dans le bras nord du transept des ossements humains furent retrouvés lors des travaux de terrassement en 2018.

SĂ©pultures

  • Guillaume Ier de La Guerche

Prieurs

  • 1115 : Robert.
  • avant 1121 : Lambert.
  • 1121: Ratfred.
  • 1156 : Garnier[5].
  • 1174 : Guillaume.
  • 1204 : HĂ©bert ou Libert[6].
  • 1516 : Auffray Le Vayer, abbĂ© de Saint-Melaine, prieur de prieurĂ© Notre-Dame de VitrĂ© et de Saint-Nicolas.
  • 1520 : Gilles Bertain.
  • 1548 : Jehan du Breil.
  • 1572 : François de Saint-Brieuc.
  • 1590 : Antoine du Guesquin.
  • 1598 : Gilles de Huslin.
  • 1652 : Jean SĂ©cart.
  • 1683 : Nicolas GrĂ©nier.
  • 1726 : Charles de Taillefer de Barrière.
  • 1726-1762 : Jean de Sanzillon de la Foucaudie[7], prĂŞtre, chanoine de la collĂ©giale Saint-Yrieix de Saint-Yrieix-la-Perche au diocèse de Limoges, prend possession le .
  • 1762 : Jean de Sanzillon de la Foucaudie[8], neveu du prĂ©cĂ©dent, clerc tonsurĂ© de Limoges, fut pourvu du prieurĂ© le [9].

Notes et références

  1. Don fait à l'abbé Gervais élu en 1081.
  2. Dom Morice, op. cit., t.I, pp. 529-530.
  3. Inventaire du patrimoine culturel de Bretagne, dossier IA 35035111.
  4. Paul Banéat, Le Département d'Ille-et-Vilaine, Éditions Librairie moderne J. Larcher, Rennes, 1928, Réédition Éditions régionales de l'Ouest, Mayenne, 1994, 4 tomes, (ISBN 2-85554-067-4), tome II, p. 148.
  5. Ces quatre premiers moines ne sont pas appelés dans les textes prieurs, mais la teneur des chartes laisse penser qu'ils en assuraient les fonctions.
  6. Cité à cette date dans le Cartulaire de l'abbaye Saint-Melaine et dans celui de l'abbaye Saint-Georges de Rennes en 1210.
  7. Jean-Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, t.VI, Paris, .20-21.
  8. Courcelles, op. cit.
  9. Pouillé de Rennes.

Bibliographie

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.