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Prieuré Notre-Dame de Longefont

Le prieuré Notre-Dame de Longefont est un ancien prieuré appartenant à l'ordre de Fontevraud, fondé au XIIe siècle, dont le manoir prieural est transformé en petit château au XIXe siècle, qui se dresse sur la commune française d'Oulches dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Prieuré Notre-Dame de Longefont
Présentation
Type Prieuré
Fin des travaux XIIe siècle
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2007)
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Centre-Val de Loire
DĂ©partement Indre
Commune Oulches
CoordonnĂ©es 46° 38′ 17″ nord, 1° 18′ 45″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Prieuré Notre-Dame de Longefont
GĂ©olocalisation sur la carte : Indre
(Voir situation sur carte : Indre)
Prieuré Notre-Dame de Longefont

Le prieuré fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Localisation

Le prieuré Notre-Dame de Longefont est situé dans une courbe de la Creuse, au bord de la rivière.

Historique

Il s'agit d'un prieuré féminin fondé dans les années 1110 par le seigneur de Cors, Pierre Isambert. Il en fait don à Robert d'Arbrissel, fondateur de l'ordre de Fontevraud . Il porte alors le nom d'abbaye de la Grande-Fontaine, Abbatia Longi Fontis.

Le prieuré est ravagé par un incendie criminel en 1638 (7 foyers d’incendie), dans la nuit du 19 au . Même si l’église fut épargnée par le feu, cet incendie marque le début d’une longue pérégrination des moniales fontevristes. Celles-ci gagnèrent d’abord le château voisin de Cors (Ciron)[2], avant de partir pour un autre château, celui d'Argenton-sur-Creuse le , où elles firent construire de nouveaux bâtiments. Leurs pérégrinations ne s’arrêtèrent pour autant pas là puisqu’à la demande de la grande Mademoiselle Anne-Marie-Louise d'Orléans voulant rétablir la forteresse d’Argenton, moniales et prieure furent reconduites au prieuré de Longefont le [3].

La Révolution, là comme ailleurs, n’épargna pas le prieuré fermé en 1792, et vendu comme bien national en 1793 et 1796. Par la suite, des offices continuent à être célébrés dans l'église, mais le bâtiment tomba en ruine, jusqu'à l'effondrement de la voûte en 1830. L'église du XIIe fut alors comblée par de la terre et des gravats et les portes murées[4].

Passé entre plusieurs mains, Prosper Blanchemain l'achète vers 1855 et transforme le manoir prieural en petit château doté de tourelles et rehausse aussi d'un demi-étage la « maison du confesseur »[5].

Au milieu des années 2000, François et Agnès Chombart de Lauwe, les propriétaires des lieux, et notamment du manoir adjacent, entament la restauration de l'église, après avoir retrouvé plusieurs dizaines de chapiteaux romans dans les décombres, des fresques, des colonnes et l'autel. Les travaux durent huit ans, pour un coût d'un million d'euro, que le couple finance à 70 %. L'église est placée sous le patronage de sainte Philomène et les vitraux sont réalisés sur le thème de l'eau et du bleu, l'un d'eux étant dédié à l'une des filles du couple, brutalement décédée en 1998. En 2016, ils remportent le Grand Trophée de la plus belle restauration, décerné par Propriétés Le Figaro, Le Figaro Magazine, la Fondation pour les monuments historiques, en partenariat avec La Demeure historique[4].

Chapelle et bâtiments prioraux

Avec la restitution de la chapelle romane priorale (2015) - aujourd’hui dĂ©diĂ©e Ă  sainte Philomène - après huit ans de travaux grâce Ă  ses propriĂ©taires privĂ©s, une chapelle est ainsi ressortie de terre. Ce fut le mĂ©rite reconnu de propriĂ©taires privĂ©s[6]. Ces travaux redonnent son unitĂ© Ă  un ensemble donnant Ă  voir aujourd’hui : le manoir prieural 1792 (?), le logis du confesseur surplombant la Creuse elle-mĂŞme dominĂ©e de murailles, une grange du XVIIe ou XVIIIe siècle, l'emplacement du cloĂ®tre, des restes des murs de clĂ´ture, la « fontaine bleue Â» et son vivier[7]. Une Ă©tude spĂ©cifique de « Trois ou quatre chapiteaux de Longefont Â» a Ă©tĂ© conduite par Agnès Chombart de Lauwe[8]. Celle consacrĂ©e Ă  « un monument de pierre portant les traces encore bien visibles d’un cadran solaire multiple Â» l'a Ă©tĂ© sous la signature de Bernard Cura Heure et Lumière chez les CĂ©nobites[9]. Quant aux vestiges du jubĂ© de l'Ă©glise prieurale de Longefont (XVIe - XVIIIe s), un rapport de fouilles est disponible par le lien suivant[10]. Voir aussi[11].

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

Notes et références

  1. « Prieuré Notre-Dame de Longefont », notice no PA36000020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Un exil monastique au château
  3. De l’angoisse du fantôme à la violence des mousquetaires. Tragiques événements au prieuré de Longefont (1638-1649). Bulletin de l’APF no 12, juin 2019, p. 18-32.
  4. Ghislain de Montalembert, « Ils ont reconstruit une Ă©glise Â», Le Figaro Magazine, semaine du 14 octobre 2016, p. 86-96.
  5. Sophie Humann, « Longefont - Une foi de bâtisseur », vmf, no 288, novembre 2019, p. 56-64.
  6. Des pierres ressuscitées.
  7. Fiche prieuré No 7. Prieuré de Longefont. Bulletin de l’APF, no 3, décembre 2014, p. 76
  8. Bulletin de l’APF, no 6, juin 2016, p. 30 à 43.
  9. Bulletin de l’APF, no 11, décembre 2018, p. 7 à 23
  10. Sous la terre, des pierres.
  11. Pour visiter le lieu..
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