Prieuré Notre-Dame de Lanville
Le prieuré Notre-Dame de Lanville est un prieuré situé sur l'ancienne paroisse de Lanville, actuelle commune de Marcillac-Lanville, en Charente.
Prieuré Notre-Dame de Lanville | ||
Église prieuré Notre-Dame de Lanville. | ||
Présentation | ||
---|---|---|
Nom local | Abbatiale Saint-Maur[1] | |
Culte | Catholique romain | |
Type | Prieuré | |
Rattachement | abbaye Sainte-Geneviève de Paris (1652) | |
Début de la construction | XIIe siècle | |
Fin des travaux | XVIe siècle | |
Style dominant | Roman, puis gothique au XVIe siècle | |
Protection | Classé MH (1942)[2] | |
Géographie | ||
Pays | France | |
Région | Nouvelle-Aquitaine | |
Département | Charente | |
Ville | Marcillac-Lanville | |
Coordonnées | 45° 51′ 20″ nord, 0° 00′ 46″ est[3] | |
Géolocalisation sur la carte : Charente
| ||
Histoire du prieuré
Fondation
Le prieuré de Lanville est de fondation très ancienne et inconnue.
Évolution du statut
Vers 1120, il est soumis à la règle des chanoines réguliers, dits chanoines noirs, de saint Augustin.
Guerres, pillages et destructions
Il a beaucoup souffert des guerres de Religion, surtout celle de 1568, pendant laquelle ses titres furent pour la plupart détruits. Cependant, il parvint à récupérer ses biens, mais le prieuré et l'église étaient gravement endommagés[4].
Le prieuré de Lanville ne cessa jamais d'être conventuel, et garda son indépendance jusqu'en 1652. À cette époque, il fut rattaché à l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris.
Disparition du prieuré
Le , le prieuré (bâtiments et terres) fut vendu comme bien national pour la somme de 48 000 livres. L'église du prieuré devint l'église paroissiale de la commune.
Sauvegarde du prieuré
La façade de l'église s'écroula en 1903, elle fut relevée à l'économie grâce à la générosité d'une famille de la commune.
Laissés à l'abandon, les vestiges du prieuré ont été préservés de la destruction totale grâce à l'action du club Marpen qui, à partir de 1971, entreprit le déblaiement des vestiges de la salle capitulaire, le rejointoiement de ses murs, la couverture de la sacristie protégeant ses voûtes gothiques... De 1974 à 1976, les travaux dans l'absidiole sud (décapage des murs, rejointoiement...) ont permis de mettre au jour une peinture murale et un fragment de statue de moine encapuchonné datant du XVIIe au XVIIIe siècle[5] - [6] - [7]. Les stalles du chœur ont été restaurées à partir de 1977 par un ébéniste de Charmé, Abel Barbari.
Parallèlement, le service des Monuments historiques entreprit la restauration du bras est du transept qui menaçait de s'effondrer.
Dans un second temps, les voûtes gothiques de la nef ont été refaites et des vitraux modernes réalisés pour les fenêtres de la nef du transept, des absidioles et du chœur.
Architecture
L’église prieurale
L'église de Lanville était celle du prieuré conventuel, placée sous l'invocation de Notre-Dame. Elle a été vraisemblablement fondée au début du XIIe siècle sur l'initiative de Girard II, évêque d'Angoulême.
C'est une croix latine, formée d'une nef unique à trois travées, dont les coupoles sont remplacées, au début du XVIe siècle, par des voûtes à nervures. La grande coupole de la croisée, sous le clocher, subsiste encore.
L'abside est vaste, voûtée en cul-de-four avec sur chacun des bras du transept, voûtés en berceau, une petite absidiole.
La façade était un beau spécimen de l'art roman angoumoisin, très simple, harmonieuse et originale. Elle s'est malheureusement écroulée en 1903 ; celle qui a été remontée, l'a été grâce à la générosité d'une famille de Marcillac-Lanville. Le façade actuelle est d'une grande sobriété et ne reprend pas le décor de la façade originelle.
Le lourd clocher carré est percé de belles lancette d'ogives romanes. Il a contenu trois cloches, qui ont été fondues entre 1620 et 1635.
Les murs de l'abside et des transepts ont été surélevés au XVIe siècle[4].
- Vue du sud-ouest.
- Fresque dans l'église.
- Le chœur.
- L'arrière.
Les bâtiments monastiques
On peut voir, au nord de l'église, les restes complètement ruinés d'un cloître et d'une salle capitulaire du début XVIe siècle.
Les bâtiments prioraux encore existants, pour la plupart au nord-ouest de l'église, sont des XVIIe et XVIIIe siècles, sans grand intérêt architectural.
Protection
L'ensemble est classé monument historique depuis 1942[2].
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Club archéologique Marpen, Merpins, travaux 1965-1972, C. a. Marpen
- Club archéologique Marpen, Merpins, forteresse médiévale, compte-rendu des travaux 1973-1974, C.a. Marpen, 4e trimestre 1974
- Club archéologique Marpen, Rapport de travaux 75-76, Marcillac-Lanville, Merpins, C. a. Marpen
- Christian Gensbeitel, Le Prieuré Notre-Dame de Lanville, Marcillac-Lanville, Charente, Angoulême, Via Patrimoine, 2002.
- A. de Massougnes de Fontaines, « Le Mémorial de Marcillac-Lanville, notes historiques et faits divers » in Bulletin de la Société archéologique et historiques de la Charente, 1905-1906.
- A. de Massougnes de Fontaines, « Notes sur l'ancienne façade de l'église de Lanville » in Bulletin de la Société archéologique et historiques de la Charente, 1915.
- Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
- Jean-Marie Rouillon, Histoire du prieuré Notre-Dame de Marcillac-Lancille, monument du XIIe siècle, Mansle, Imprimerie J. Joulé, 1975.
Notes et références
- Panneau sur le site et carte IGN
- « Prieuré de Lanville », notice no PA00104411, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Coordonnées prises sur Géoportail
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. I : Arrondissement d'Angoulême, Martin-Buchey, Châteauneuf, (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 672 p. (ISBN 2-878022-6-88), p. 408-409
- Merpins, travaux 1965-1972, C. a. Marpen
- Merpins, forteresse médiévale, compte-rendu des travaux 1973-1974, C.a. Marpen, 4e trimestre 1974
- Rapport de travaux 75-76, Marcillac-Lanville, Merpins, C. a. Marpen