Precision Strike Missile
Le Precision Strike Missile (PrSM) est un missile balistique américain en cours de développement depuis 2016 pouvant être tiré depuis les lance-roquettes multiples M270 MLRS et M142 HIMARS.
Precision Strike Missile | |
Premier tir du prototype du PrSM le 10 décembre 2019. | |
Présentation | |
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Type de missile | Rocket artillery (en)/missile balistique tactique |
Constructeur | Lockheed Martin |
DĂ©veloppement | 2016 |
Déploiement | Prévu en 2023 |
Caractéristiques | |
Longueur | 156 in (3,98 m) |
Diamètre | 17 in (0,43 m) |
Portée | de 60 à + de 500 km |
Charge utile | ogive Ă fragmentation |
Guidage | Navigation inertielle/GPS pour les premières versions Capteur multimodes ensuite[1] |
Précision | Décamétrique |
Plateforme de lancement | M270 MLRS M142 HIMARS |
Pays utilisateurs | |
Forces armées des États-Unis | |
Historique
En mars 2016, Lockheed Martin, Boeing et Raytheon ont annoncé qu'ils proposeraient un missile pour répondre à l'exigence de munitions de précision à longue portée (LRPF) de l'United States Army pour remplacer les MGM-140 ATACMS en service depuis 1991. Lockheed Martin et Raytheon qui propose le Raytheon DeepStrike Missile[2] envoient leurs soumissions pour le programme renommé Precision Strike Missile (PrSM) en 2019. L'arme sélectionnée étant prévue pour atteindre la capacité opérationnelle initiale en 2023 ; le PrSM initial ne pourra toucher que des cibles stationnaires sur terre, mais les versions ultérieures suivront des cibles mobiles sur terre et en mer. Raytheon n'a pas pu effectuer les essais en vol du missile DeepStrike pour le programme PrSM en raison de problèmes techniques et a quitté la compétition[3].
Avec le retrait des États-Unis du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, la portée prévue du PrSM est augmentée au-delà de la limite de «499 km» qui lui était précédemment imposée par le traité.
Le premier tir d'essai, depuis un M142 HIMARS, du PrSM de Lockheed Martin à lieu le au polygone d'essais de missile de White Sands, l'engin a parcouru 240 km[4]. Le second à lieu le , tir de 180 km[5] et le troisième le , tir à 85 km[6].
Après trois tirs en 2020, il est prévu que le PrSM effectuât quatre tirs d'essai à longue portée en 2021. Le premier ayant lieu le 12 mai 2021 pour une portée de 400 km[7].
En janvier 2021, l’armée américaine annonce que Lockheed Martin pourrait construire jusqu'à 620 unités de la version de base de ce missile[8].
En mars 2021, lors de l'annonce de modernisation de 44 M270 MLRS par la British Army, il est annoncé qu'ils auraient cette munition[9].
En juillet 2021, les États-Unis ont annoncé que l'Australie était devenue un partenaire du programme PrSM, l'armée australienne signant un protocole d'accord pour l'incrément 2 du programme avec la Defense Security Cooperation Agency (en) et avait contribué à hauteur de 70 millions de dollars australiens (54 millions de dollars américains) au 907 millions de dollars australiens que coute celui-ci [10] - [11]
En mars 2023, un contrat est signé pour le développement du PrSM Inc.4 ayant une portée de mille km[12].
Caractéristiques
Le missile est produit par Lockheed Martin Missiles and Fire Control (en) et assemblé à Camden (Arkansas)[13].
Le missiles PrSM de Lockheed Martin et Raytheon sont des engins à un étage avec une coque cylindrique, un carénage de nez pointu et des gouvernails de queue repliables. En terme de dimensions, ils devraient être très différents des ATACMS ; résultat le lanceur de série pourra emporter deux fois plus de munitions.
Il est conçu spécifiquement pour s'adapter aux nacelles des lance-roquettes multiples déjà en service dans les forces armées des États-Unis.
Le missile utilise un moteur à propergol solide aux caractéristiques accrues pour voler plus vite et plus loin (à l'origine d'une portée minimale de 60 km à 500 km) tout en étant plus fin et plus petit que l'ATACMS, augmentant la charge à deux par nacelle, doublant le nombre pouvant être transporté par les M270 MLRS (deux nacelles) et M142 HIMARS (une nacelle)[14].
La première version de la fusée recevra un pilotage automatique avec navigation inertielle et par guidage par satellite, à l'aide duquel l'attaque de cibles avec des coordonnées connues seront fournies[15].
Il doit avoir une précision au minimum décamétrique. Il y a plusieurs rumeurs sur son ogive, soit une légère de 90 kg comme la roquette M31, soit une de 227 kg comme l'ATACMS. Sa vitesse est supérieure à Mach 3. Un tir d'essai en janvier 2021 lui a fait parcourir 85 km en 91 secondes[16].
Après une entrée en service prévue en 2023, la mise à niveau envisagée en 2021 nommée Spiral One intégrera un chercheur multimode en 2026-2027 avec un radar (probablement actif) avec la possibilité de se concentrer sur les émissions de radiofréquence des radars terrestres et maritimes et un mode d'imagerie infrarouge pour frapper des points précis[17]. Spiral Two se concentrera sur la létalité améliorée et Spiral Three augmentera la portée du missile à 700–800 km. En mars 2021, l'US Army envisaga d'augmenter la portée jusqu’à 1 800 km[18] bien qu'en 2023 les spécifications pour la version 4 indique un millier de km avec un nouveau système de propulsion.
Notes et références
- (en) « Precision Strike Missile: How the U.S. Army Plans to Sink a Navy », sur /nationalinterest.org/, (consulté le ).
- « Etats-Unis : Le missile DeepStrike testé en 2019 ? », sur Air et Cosmos, (consulté le ).
- (en) « Raytheon DeepStrike Missile », sur www.army-technology.com, (consulté le ).
- (en) « Lockheed Martin's Precision Strike Missile Successful in First Flight Test », sur Lockheed Martin, (consulté le ).
- https://www.air-cosmos.com/article/deuxime-vol-dessai-pour-le-missile-prsm-22746
- (en) Kyle Rempfer et Joe Gould, « US Army completes third test of Lockheed’s Precision Strike Missile », sur www.defensenews.com, (consulté le ).
- https://news.lockheedmartin.com/precision-strike-missile-completes-longest-flight-to-date
- (en) « U.S. Army Publishes Plan To Build First 620 PRSMs », sur Aviation Week, (consulté le ).
- (en) Colton Jones, « British Army to upgrade its heavy rocket launchers », sur defence-blog.com, (consulté le ).
- Cathy Vandermaarel, « US and Australian Defense Departments to partner on precision fires » [archive du ], sur Deputy Assistant Secretary of the Army for Defense Exports and Cooperation, (consulté le )
- Defence Minister Peter Dutton, « Australia and US partner to spearhead precision strike missile capability » [archive du ], sur Department of Defence Ministers, (consulté le )
- Victor Riou, « Deux contrats délivrés pour le missile de précision allant jusqu'à 1000km qui remplacera l'ATACMS », sur Air et Cosmos,
- (en) « Precision Strike Missile », sur www.dote.osd.mil, (consulté le ).
- (en) « Precision Strike Missile », sur Lockheed Martin (consulté le ).
- « OTRK Precision Strike Missile. Nouvelles fonctionnalités et anciennes limitations », sur https://fr.topwar.ru/, (consulté le ).
- (en) Sydney J. Freedberg Jr., « Army: Lockheed PrSM Missile Aces Third Flight Test », sur breakingdefense.com, (consulté le ).
- (en) Sydney J. Freedberg Jr., « Army Tests PrSM Seeker To Hunt Ships & SAMs », sur breakingdefense.com, (consulté le ).
- (en) Sydney J. Freedberg Jr., « Can Army Triple PrSM Missile’s Range ? », sur breakingdefense.com, (consulté le ).