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Prétextat de Rouen

Prétextat de Rouen, mort en à Rouen, est un homme d'Église de l'époque mérovingienne, évêque de Rouen durant la période de guerre entre rois mérovingiens des années 570 et 580. Il est assassiné à l'instigation supposée de la reine Frédégonde[1].

Saint Prétextat
Image illustrative de l’article Prétextat de Rouen
Vitrail de saint Prétextat dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen.
Saint, Ă©vĂŞque de Rouen
Décès
Rouen
Fête 24 février

Il a été canonisé par l'Église (fête le ).

Biographie

Frédégonde visite Prétextat sur son lit de mort par Lawrence Alma-Tadema.

Prétextat est évêque de Rouen pendant la lutte sanglante, appelée "faide royale", entre notamment Sigebert, roi de Metz, avec son épouse Brunehilde (Brunehaut) et Chilpéric Ier, roi de Soissons, avec son épouse Frédégonde.

Il est le parrain de Mérovée, fils de Chilpéric.

Avec l'Ă©vĂŞque de Paris saint Germain, il assista en 567 au concile de Tours[2].

En 575, après l'assassinat de son époux Sigebert, Brunehilde, prisonnière de Chilpéric, est amenée à Rouen. L'année suivante, Mérovée et Brunehilde se marient devant l'évêque Prétextat. À la suite d'un certain nombre de péripéties, Brunehilde repart en Austrasie, tandis que Mérovée traqué finit par être tué à Thérouanne.

Chilpéric convoque alors à Paris un concile d'évêques, devant lequel il fait comparaître Prétextat (577), l'accusant d'avoir violé les lois canoniques mais aussi d'avoir voulu, en accord avec Mérovée, le faire assassiner et d'avoir excité le peuple contre lui. Prétextat est défendu par Grégoire de Tours, mais en vain. L'évêque de Rouen est condamné à la déposition et à l'exil sur une île, probablement Jersey[3]. Il est remplacé par Melantius.

La mort de Chilpéric, en 584 permet à Prétextat de rentrer à Rouen, rappelé, selon la formule consacrée, « par le clergé et par le peuple »[3]. Le frère de Chilpéric, Gontran, roi de Burgondie, prend en charge le sort de Frédégonde et de son fils nouveau-né, Clotaire. Il écarte cependant de la cour Frédégonde qui s'établit d'abord dans une villa royale proche de Rouen, Rotoialum (Le Vaudreuil).

Prétextat est assassiné le jour de Pâques 586, au pied de l'autel[1], par un serf qui aurait touché[4] 100 sous d'or de Frédégonde, 50 de Melantius et 50 de l'archidiacre de Rouen. Comme il ne meurt pas tout de suite, Frédégonde va jusqu'à lui proposer les services de ses médecins sur son lit de mort[5].

Bibliographie

Sources
  • GrĂ©goire de Tours, Histoire des Francs, Ă©dition et traduction de R. Latouche, Les Belles lettres, coll. « Classiques de l'Histoire de France au Moyen Ă‚ge », Paris, 1963 (tome 1 : Livres I-V) et 1965 (tome 2 : Livres VI-X)
  • Richard Allen, « The Acta archiepiscoporum Rotomagensium: study and edition » dans Tabularia « Documents », no 9, 2009, p. 1-66.
Travaux contemporains
  • Nouveau Larousse illustrĂ© (1897-1904).
  • Augustin Thierry, RĂ©cits des temps mĂ©rovingiens, Éditions Complexe, Bruxelles, 1995 , 341 p. [ (ISBN 2-87027-585-4)], pages 155-197 : Quatrième rĂ©cit : "Histoire de Praetextatus, Ă©vĂŞque de Rouen (577-586)".
  • Olivier Petit, Rouen Tome 1 : De Rotomagus Ă  Rollon, Éditions Petit Ă  Petit, 2015

Notes et références

  1. Histoire des Francs, Grégoire de Tours († 594), Livre VIII.
  2. Jean Heuclin, Hommes de Dieu et fonctionnaires du roi en Gaule du Nord du Ve au IXe siècle (348-817), , 404 p. (ISBN 978-2-85939-551-3, lire en ligne), p. 86.
  3. Richard Allen, « The Acta archiepiscoporum Rotomagensium: study and edition Â» dans Tabularia « Documents », n° 9, 2009, p. 1-66.
  4. Augustin Thierry, page 186.
  5. Claude Quétel, Il était une fois la France, Paris, Buchet-Chastel, (ISBN 978-2-283-03398-2, lire en ligne), p. 49.
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