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Présidence du Conseil des ministres (Italie)

La présidence du Conseil des ministres est assurée par le président du Conseil des ministres pour l'exercice des fonctions autonomes d'impulsion, de direction et de coordination qui lui sont attribuées, distinctes de celles du gouvernement dans son ensemble. Il est divisé en départements et bureaux de collaboration directe.

Présidence du Conseil des ministres
Logo de l'organisation
Palazzo Chigi, siège de la présidence du Conseil des ministres
Situation
Création 1861
Siège Palazzo Chigi, Piazza Colonna, 370 - Rome
Langue italien
Organisation
Présidente du Conseil des ministres d'Italie Giorgia Meloni

Site web www.rapportiparlamento.gov.it/

Contexte historique

La création de la présidence du Conseil des ministres est assez récente et est fortement liée à l'acquisition d'une plus grande autonomie par le Premier ministre. Pendant longtemps, le président n'a pas eu de visibilité propre, autre que celle du gouvernement ou du ministère individuel qu'il a éventuellement occupé. Jusqu'en 1960, le siège du cabinet du Premier ministre se trouvait dans le palazzo del Viminale, siège du ministère de l'Intérieur .

Pendant toute la période du royaume d'Italie, le Premier ministre a utilisé la structure du ministère de l'Intérieur comme son bras opérationnel et sa structure de soutien, et a souvent également occupé cette fonction. Le papier à lettres lui-même était celui du ministère. Pendant le fascisme, Mussolini a utilisé le Palazzo Venezia comme bureau de représentation, qui n'était pas structuré pour l'exercice de fonctions gouvernementales.

Toutefois, c'est sous le gouvernement de Mussolini que la première réglementation de l'activité gouvernementale est intervenue avec le décret-loi royal n° 1100 du 10 juillet 1924 sur le cabinet de la présidence du Conseil des ministres. Avec l'avènement de la République, ce bâtiment ne fut pas utilisé, mais le Viminale fut préféré. En 1961, le palais Chigi devient le siège du gouvernement et le ministère des Affaires étrangères, qui y était jusqu'alors installé, est transféré à son emplacement actuel à la Farnesina. Depuis lors, la présidence du Conseil des ministres a commencé à prendre une confition propre, mais pas de manière organique, en l'absence d'une loi réorganisant l'ensemble de la matière. En 1988, sous le gouvernement De Mita, la loi n° 400 a été adoptée, réglementant le PCM. En 1999, sous le gouvernement D'Alema I, la présidguraence a été réorganisée par le décret législatif n° 303 du 30 juillet 1999, dans le cadre de la réforme Bassanini.

Discipline

Logo du gouvernement italien

En application de l'article 95, paragraphe 3 de la Constitution, l'organisation de la présidence du Conseil des ministres est prévue par la loi n° 400 du 23 août 1988, diversement modifiée, sur la "Discipline de l'activité gouvernementale et organisation de la présidence du Conseil des ministres", ainsi que par le décret législatif n° 303 du 30 juillet 1999, sur l'"Organisation de la présidence du Conseil des ministres", sur la rationalisation du PCM en vertu de l'article 11 de la loi n° 59 du 15 mars 1997, par le biais de la réforme Bassanini, reflétant le décret législatif n° 300/1999, sur la réforme des ministères. La présidence du Conseil des ministres a ensuite été modifiée par les différents décrets du président du Conseil des ministres, qui ont dicté son organisation, en premier lieu le décret du Premier ministre du 23 juillet 2002, sur l'"Ordinamento delle strutture generali della Presidenza del Consiglio dei ministri" (ordonnance des structures générales de la présidence du Conseil des ministres), modifié en dernier lieu par le décret du Premier ministre du 1er octobre 2008, ainsi que par diverses dispositions légales qui ont déplacé ou modifié certaines compétences au fil des ans. Le décret du Premier ministre du 1er mars 2011 est actuellement en vigueur.

Organisation

Bannière du président du Conseil des ministres de la République italienne

La structure de la présidence du Conseil des ministres, telle que définie par le décret du Premier ministre du 1er mars 2011[1], modifié par le décret du Premier ministre du 21 juin 2012[2], est organisée en bureaux de collaboration directe avec le président, en structures générales (départements et bureaux) que le président utilise pour les fonctions de politique et de coordination relatives à des domaines politico-institutionnels spécifiques, et en structures générales d'appui au président pour l'exercice des fonctions de coordination et de politique générale, ainsi que pour l'appui technico-managérial[3].

Bureaux de collaboration directe avec le Président

Les bureaux du président du Conseil des ministres sont les suivants

  • le cabinet du prĂ©sident, y compris le secrĂ©tariat spĂ©cial
  • le bureau de presse et le bureau du porte-parole du prĂ©sident de la RĂ©publique.
  • le bureau du conseiller diplomatique
  • le bureau du conseiller militaire. Au sein de ce dernier bureau fonctionne le service de coordination de la production de matĂ©riel d'armement (UCPMA), prĂ©vu par l'art. 8 de la loi 185/90, sur la nouvelle rĂ©glementation du contrĂ´le de l'exportation, de l'importation et du transit de matĂ©riel d'armement.

Secrétaire général

Le secrétaire général est le responsable qui apporte son soutien à l'exercice des fonctions du président du Conseil des ministres, supervise l'organisation et la gestion administrative du Secrétariat général. Il est également responsable de l'acquisition des ressources humaines de la présidence du Conseil des ministres. Il est nommé parmi les magistrats des juridictions supérieures, les avocats de l'État, les directeurs généraux de l'État et assimilés, et les professeurs d'université titulaires.

Structures de politique et de coordination des domaines politico-institutionnels

Il s'agit de bureaux et de départements de la présidence du Conseil des ministres, que le président utilise pour des fonctions de politique et de coordination relatives à des domaines politico-institutionnels spécifiques. Ils sont soumis au secrétaire général de la présidence du Conseil des ministres mais sont plus souvent confiés à la responsabilité d'un sous-secrétaire de la présidence ou d'un ministre sans portefeuille:

DĂ©partements
  • le dĂ©partement des affaires rĂ©gionales et des autonomies
  • le dĂ©partement de la fonction publique
  • le dĂ©partement de la politique de la jeunesse et le service civil universel
  • le ministère de l'Ă©galitĂ© des chances
  • Le dĂ©partement des politiques anti-drogues
  • Le dĂ©partement des politiques de cohĂ©sion
  • Le dĂ©partement des politiques europĂ©ennes
  • le dĂ©partement des politiques familiales
  • le dĂ©partement de la planification et de la coordination des politiques Ă©conomiques
  • le dĂ©partement de la protection civile
  • le dĂ©partement des Relations avec le Parlement
  • Le dĂ©partement de la rĂ©forme institutionnelle
  • le dĂ©partement de la transformation numĂ©rique
  • Le dĂ©partement de la Casa Italia
  • le ministère des sports
Bureaux
  • Le bureau des politiques en faveur des personnes handicapĂ©es, Ă©tabli Ă  partir du 1er janvier 2020
  • Le bureau pour le programme gouvernemental
  • Le bureau du secrĂ©taire d'Etat - confĂ©rence des villes et des autoritĂ©s locales.

Structures de coordination, de direction politique générale et d'appui technique et de gestion

Il existe également des bureaux et des départements de la présidence du Conseil des ministres, qui soutiennent le président dans l'exercice des fonctions de coordination et de direction politique générale, ainsi que pour l'appui technico-managérial, qui relèvent normalement du secrétaire général du PCM mais peuvent être confiés à la responsabilité d'un sous-secrétaire d'État :

DĂ©partements
  • le dĂ©partement des affaires juridiques et lĂ©gislatives
  • le dĂ©partement de la coordination administrative
  • le dĂ©partement de l'information et de l'Ă©dition
  • le dĂ©partement du personnel
  • le dĂ©partement des services instrumentaux
Bureaux
  • le Bureau du contrĂ´le interne, de la transparence et de l'intĂ©gritĂ©
  • le Bureau du SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral
  • le Bureau du SecrĂ©tariat du Conseil des ministres
  • le Bureau du budget et de la vĂ©rification de la rĂ©gularitĂ© de la comptabilitĂ© administrative
  • le Bureau du cĂ©rĂ©monial et des honneurs de l'État

Sécurité nationale

Le PCM abrite le département du Renseignement de sécurité, qui est particulièrement important car il supervise le système de renseignement pour la sécurité de la République, c'est-à-dire les services secrets de l'État, qui dépendent directement du Premier ministre. Ce dernier peut déléguer les fonctions qui ne lui sont pas exclusivement attribuées à une autorité spéciale, exclusivement un ministre sans portefeuille ou un sous-secrétaire d'État à la présidence, appelée Autorité déléguée pour la sécurité de la République[4].

Autres structures

En outre, la présidence du Conseil s'occupe du personnel des tribunaux de la magistrature administrative (TAR et Conseil d'État), des tribunaux de la magistrature comptable (Corte dei Conti et ses sections régionales), des tribunaux de la magistrature fiscale (commissions fiscales provinciales et régionales) et du bureau du procureur de l'État (bureaux du procureur général et du procureur de district). Elle traite notamment des activités relevant de la compétence du PCM concernant la gestion administrative du personnel, y compris les concours et le recrutement, des magistratures suivantes : Conseil d'État et tribunaux administratifs régionaux, Cour des comptes et commissions fiscales. Elle s'occupe également du recrutement du personnel de l'Avvocatura dello Stato. Les compétences des organes autonomes des magistères respectifs restent intactes.

Comités et commissions

En outre, il existe des commissions ou des comités basés à la présidence, qui opèrent à divers titres. Ils sont[5]:

  • ComitĂ© national de bioĂ©thique
  • ComitĂ© national pour la biosĂ©curitĂ©, la biotechnologie et les sciences de la vie
  • ComitĂ© technique et scientifique du contrĂ´le stratĂ©gique dans les administrations d'État
  • Commissions sur la libertĂ© religieuse et les relations avec les confessions religieuses
  • Commission d'accès aux documents administratifs
  • Commission pour les adoptions internationales
  • Commission pour l'Ă©galitĂ© des chances entre hommes et femmes
  • ComitĂ© InterministĂ©riel pour la SĂ©curitĂ© de la RĂ©publique - CISR
  • ComitĂ© InterministĂ©riel de la CybersĂ©curitĂ© - CIC
  • ComitĂ© interministĂ©riel pour la planification Ă©conomique et le dĂ©veloppement durable - CIPESS
  • ComitĂ© interministĂ©riel pour la revue des dĂ©penses publiques - CIPESS
  • ComitĂ© interministĂ©riel pour la transition numĂ©rique - CITD
  • ComitĂ© interministĂ©riel pour les politiques de recherche spatiale et aĂ©rospatiale - CITD
  • ComitĂ© directeur pour la mĂ©tĂ©orologie et la climatologie

Commissaires extraordinaires du gouvernement

La nomination de commissaires extraordinaires du gouvernement est envisagée pour la mise en œuvre d'objectifs spécifiques et pour des besoins temporaires.

Au 15 octobre 2021, il y a 75 commissaires extraordinaires nommés pour des besoins divers[6].

Organismes contrôlés

Enfin, il existe un certain nombre d'organismes soumis à la supervision de la présidence du Conseil des ministres. Ils le sont:

  • la École supĂ©rieur de l'administration publique (Scuola superiore della pubblica amministrazione - SSPA), qui jouit d'une autonomie organisationnelle et comptable dans les limites de ses propres ressources Ă©conomiques et financières, conformĂ©ment au dĂ©cret lĂ©gislatif n° 381 du 29 dĂ©cembre 2003 ; il s'agit d'un Ă©tablissement public crĂ©Ă© en 1957, qui a pour mission de dispenser une formation aux fonctionnaires et aux gestionnaires de l'État ou d'autres entitĂ©s, ainsi que des activitĂ©s de recherche et de conseil ; il participe Ă©galement Ă  divers organismes internationaux dans le domaine de la formation publique.
  • l'Agence pour l'Italie numĂ©rique (Agenzia per l'Italia digitale - AGID), qui opère auprès de la prĂ©sidence du Conseil des ministres pour la mise en Ĺ“uvre des politiques formulĂ©es par le ministre de l'innovation technologique et de la transition numĂ©rique, afin de contribuer Ă  la fourniture d'un soutien technologique aux projets TIC (Technologies de l'Information et de la Communication) de l'administration publique.
  • l'Agence nationale pour la sĂ©curitĂ© des vols (Agenzia nazionale per la sicurezza del volo - ANSV), placĂ©e sous la tutelle du bureau du Premier ministre et chargĂ©e des enquĂŞtes techniques sur les accidents et les incidents aĂ©riens, Ă  ne pas confondre avec l'ENAC (Ente nazionale per l'aviazione civile), l'AutoritĂ© nationale de l'aviation civile, placĂ©e sous la tutelle du ministère des Infrastructures et des Transports et chargĂ©e de l'administration de l'aviation civile italienne, dont les compĂ©tences sont progressivement reprises par l'AESA, l'Agence europĂ©enne de la sĂ©curitĂ© aĂ©rienne.
  • le ComitĂ© national olympique italien (Comitato olimpico nazionale italiano - CONI), organisme de droit public chargĂ© d'organiser et de renforcer le sport national, en favorisant la plus large diffusion possible de la pratique sportive, est rĂ©gi par le dĂ©cret lĂ©gislatif n° 242 du 23 juillet 1999 et ses complĂ©ments et modifications ultĂ©rieurs.

Notes et références

Source

Voir aussi

Liens externes

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