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Power Jets W.2

Le Power Jets W.2 était un turboréacteur britannique, conçu par Frank Whittle et sa compagnie, la Power Jets (Research and Development) Ltd.. Comme le précédent Power Jets W.1, sa configuration « en trombone » comprenait un compresseur centrifuge unique à double entrée, des chambres de combustion de type reverse flow (à flux inversé) et une turbine axiale refroidie par circulation d'air.

Power Jets W.2
(caractéristiques W.2/850)
Vue du moteur
Un Power Jets W.2/700, conservé et exposé au musée Farnborough Air Sciences Trust (vue arrière).

Constructeur • Drapeau du Royaume-Uni Power Jets
• Drapeau du Royaume-Uni Rover Car Company
Premier vol 1941
Utilisation • Gloster E.28/39
• Gloster F.9/40
Caractéristiques
Type Turboréacteur monocorps
Ă  simple flux
Masse 431 kg
Composants
Compresseur Centrifuge, 1 Ă©tage[1]
Chambre de combustion 10 chambres périphériques séparées, de type reverse flow
Turbine Axiale 1 Ă©tage
Performances
Poussée maximale à sec 11,05 kN
Taux de compression 4 : 1
DĂ©bit d'air 21 kg/s

Conception et développement

En 1940 l'Air Ministry signa un contrat avec la Gloster Aircraft Company pour la conception de prototypes pour un nouveau chasseur bimoteur, sous l'Operational Requirement (requête opérationnelle) « F.9/40 », qui devint ensuite le Gloster Meteor. Au même moment, la firme Power Jets fut autorisée à concevoir un nouveau moteur, afin de propulser le futur appareil[2].

Le W.2 fut produit sous contrat par la compagnie Rover, au dĂ©but des annĂ©es 1940, mais son dĂ©veloppement fut très lent, en raison de tensions entre les Ă©quipes de Power Jets et de Rover. Toutefois, Ă  la fin 1942, Rover accepta d'Ă©changer son usine de moteurs de Barnoldswick, dans le Lancashire, pour l'usine de Rolls-Royce de Nottingham, sans la moindre transaction financière. Depuis, et Ă  la demande du gouvernement, Rolls-Royce assura le contrĂ´le du projet W.2, Frank Whittle et son Ă©quipe agissant comme conseillers et consultants[3]. Ensemble, ils Ă©tudièrent les diffĂ©rents problèmes du W.2 puis parvinrent finalement Ă  le produire en sĂ©rie, sous la forme d'une version de 7,12 kN portant la dĂ©nomination de Welland. Ces moteurs furent installĂ©s dans les Gloster Meteor F Mk.1 et les premiers exemplaires de leur version F Mk.3, et entrèrent en service en 1944.

Versions

Un Rover W.2B/26, exposé au Midland Air Museum.
  • W.2 : Conçu pour une poussĂ©e de 7,12 kN et d'une masse d'environ 385 kg. Les premières versions ne pouvaient produire une poussĂ©e supĂ©rieure Ă  4,45 kN sans subir de phĂ©nomènes de pompage du compresseur.
  • W.2Y : Conçu en , ce moteur Ă©tait dotĂ© de chambres de combustion Ă  flux direct. Il n'a jamais Ă©tĂ© construit.
  • W.2B : UnitĂ© dĂ©veloppĂ©e par Rover.
  • W.2B/500
  • W.2/700 : ÉquipĂ© d'un nouveau diffuseur de compresseur et d'un rotor amĂ©liorĂ©, ce moteur produisait une poussĂ©e statique de 8,90 kN Ă  16 700 tr/min.
  • W.2/800
  • W.2/850 : Version dotĂ©e d'une poussĂ©e amĂ©liorĂ©e, de 11,05 kN Ă  16 500 tr/min, et d'une masse plus Ă©levĂ©e, de 431 kg.
  • Rolls-Royce Welland : Version de production de masse du W.2. Sa poussĂ©e statique Ă©tait de 7,12 kN.
  • Rolls-Royce Derwent Mk.I : DĂ©veloppement d'une version Ă  flux direct du W.2 original, avec un flux dans le compresseur et la turbine augmentĂ© de 25 %, ce qui augmente sa poussĂ©e statique Ă  8,90 kN.

Applications

Les appareils suivants ne furent utilisés qu'à des fins d'expérimentations :

Le W.2B/700 était prévu d'être employé par l'avion de recherches supersoniques Miles M.52. Afin de produire la poussée nécessaire pour le vol supersonique, une nouvelle version de ce moteur fut développée, employant une soufflante carénée entraînée par la turbine, alors désignée « augmenter ». Ce fut là la première apparition d'une architecture qui serait plus tard connue sous le nom de turbofan. L'augmenter no 4 fut monté derrière le moteur, amenant de l'air frais à l'intérieur de canaux entourant le moteur. La puissance fut encore améliorée en amenant l'air au premier système de postcombustion au monde, qui ressemblait en fait beaucoup à un statoréacteur primitif. L'espoir était que cette combinaison entre le W.2/700, le turbofan et la postcombustion permettrait de produire la puissance nécessaire pour l'avion proposé[4].

Exemplaires exposés

  • Un W.2/700 conservĂ© est exposĂ© au public au Farnborough Air Sciences Trust, Ă  Farnborough.
  • Un autre W.2/700 fait partie de la collection de moteurs aĂ©ronautiques de Royal Air Force Museum Cosford, Ă  Cosford, dans le Shropshire.
  • Un W.2/700 vu en coupe est exposĂ© au Snibston Discovery Museum, Ă  Coalville, au nord-ouest du Leicestershire.
  • Un Rover W.2B/26 est visible au Midland Air Museum, sur les extĂ©rieurs du village de Baginton, dans le Warwickshire.

Notes et références

  1. (en) Paul H. Wilkinson, Aircraft engines of the world 1946, Londres, Royaume-Uni, Sir Isaac Pitman & Sons, , p. 294 Ă  297.
  2. (en) Geoffrey G. Smith, Gas turbines and jet propulsion for aircraft, London S.E.1, Flight Publishing Co.Ltd., , p. 87.
  3. (en) Sir Stanley Hooker, Not much of an engineer. An autobiography, Shrewsbury, Airlife Publ., , 255 p. (ISBN 0-906393-35-3), chap. 3.
  4. (en) Cpt. Eric Melrose Brown et Dennis Bancroft, Miles M.52 : Gateway to supersonic flight, New York, The History Press, , 279 p. (OCLC 795119958, lire en ligne).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Bill Gunston, World encyclopaedia of aero engines, Wellingborough New York, N.Y, P. Stephens Distributed by Sterling Pub. Co, , 192 p. (ISBN 978-1-85260-163-8, OCLC 21117189, prĂ©sentation en ligne).
  • (en) Fred Jane et Leonard Bridgman (edt), Jane's fighting aircraft of World War II, New York, Military Press, , 318 p. (ISBN 978-0-517-67964-7, OCLC 18987557), p. 268.
  • (en) Anthony L. Kay, Turbojet History and Development 1930-1960, vol. 1, Ramsbury, The Crowood Press, , 1re Ă©d., 240 p. (ISBN 978-1-86126-912-6, OCLC 74969177).

Liens externes

  • (en) Air commodore Frank Whittle, « Early history of the Whittle jet propulsion gas turbine », Flight Magazine, Flight Global/Archives, vol. 48,‎ , p. 401 (lire en ligne).
  • (en) Roger Bacon, « Straight and level (photographie visible du Wellington W5389/G de tests, Ă©quipĂ© d'un W.2B) », Flight Magazine, Flight Global/Archives, vol. 81,‎ , p. 755 (lire en ligne).


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