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Portia Woodman

Portia Woodman est une joueuse internationale néo-zélandaise de rugby à sept et de rugby à XV née le . Avec l'équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à sept, elle remporte à deux reprises la Coupe du monde, en 2013 et 2018, et la médaille d'argent du tournoi féminin des Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro. Elle est aussi médaillée d'or aux Jeux olympiques d'été de 2020 à Tokyo. Elle remporte également quatre éditions des World Rugby Women's Sevens Series, compétition annuelle de tournois internationaux. Elle est également internationale de rugby à XV, sélection avec laquelle elle remporte la Coupe du monde lors de l'édition 2017.

Portia Woodman
Portia Woodman aux Jeux olympiques d'été de 2016
Fiche d'identité
Naissance
Ă  Kaikohe (Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande)
Taille 1,70 m (5′ 7″)[1]
Poste Ailière


Carrière en équipe nationale
PériodeÉquipeM (Pts)b
2012-
2013[1]

2013[1]
Rugby Ă  sept
Nouvelle-ZĂ©lande
Rugby Ă  XV
Nouvelle-ZĂ©lande

b Matchs officiels uniquement.

Elle est désignée meilleure joueuse de l'année, Player of the Year, dans les deux codes, en 2015 pour le rugby à sept, et en 2017 pour le rugby à XV.

Biographie

Portia Woodman est originaire de Kaikohe, petite ville de l'île du Nord, est la fille de Kawhena Woodman[2], qui a disputé six matchs sous le maillot néo-zélandais en 1984 sans toutefois disputer le moindre test, et la nièce de Fred Woodman, trois tests avec les All Blacks. Une tante, Aroha Keenan, internationale de netball figure également dans son entourage familial. Elle est d'origine maoris, de la tribu des Ngapuhi[2]. Ses origines lui permettent plus tard, lorsqu'elle porte le maillot néo-zélandais, de mener le haka.

Très tĂ´t, dès l'âge de quatre ans, elle « veut ĂŞtre Jonah Lomu ! En femme[2] », dĂ©claration qu'elle fait Ă  son père alors qu'ils regardaient Jonah Lomu, qui « marchait sur les Anglais » lors de la coupe du monde 1995[2]. Ă€ l'Ă©cole primaire, ses qualitĂ©s sont remarquĂ©es et elle s'inscrit alors Ă  l'athlĂ©tisme. Elle pratique le netball, sport qu’exerçait sa mère Kathryn, proche d'intĂ©grer l'Ă©quipe nationale avant de tomber enceinte Ă  l'âge de 16 ans du frère ainĂ© de Portia[3].

Elle pratique le ce sport comme semi-professionnelle pour l'Ă©quipe des Northern Mystics d'Auckland avant de passer au rugby en 2012[4].

En 2012, elle rĂ©pond Ă  l'initiative « Go4Gold » lancĂ©e par la FĂ©dĂ©ration nĂ©o-zĂ©landaise pour attirer des sportives d'autres disciplines afin de former une Ă©quipe compĂ©titive pour l'entrĂ©e du rugby Ă  sept au programme des Jeux olympiques[5]. Parmi les plus de 1 100 candidates figurent Ă©galement sa coĂ©quipière aux Mystics Kayla McAlister. Dès sa première compĂ©tition avec la sĂ©lection nĂ©o-zĂ©landaise, lors de sa première saison en Women's Sevens Serie, elle termine au premier rang du nombre d'essai marquĂ© avec 21 rĂ©alisations, comportant avec la sĂ©lection nĂ©o-zĂ©landaise, les Blacks Ferns Seven, le classement de la saison. Elle remporte la Coupe du monde, lors de l'Ă©dition de 2013, oĂą elle termine en tĂŞte du classement des essais marquĂ©s et des points marquĂ©s[6] - [7]. Ses 12 essais Ă©tablissent un nouveau record en coupe du monde, dĂ©passant celui de sa compatriote Carla Hohepa en 2009[8]. Lors de la finale remportĂ©e 29 Ă  12 face aux Canadiennes, elle inscrit deux essais[9]. Peu après, elle intègre au poste d'ailière les Blacks Ferns, la sĂ©lection de rugby Ă  XV, lors d'un test contre l'Ă©quipe d'Angleterre Ă  Auckland, rencontre qui est le 1000e test-match du rugby fĂ©minin[7]. Lors de ce match, elle inscrit le premier essai de son Ă©quipe pour une victoire 29 Ă  10[10]. Elle termine la saison avec le titre de New Zealand Women's Sevens Player of the Year.

C'est l'Australienne Emilee Cherry qui termine en tĂŞte du classement des essais en 2013-2014. Lors de la saison 2014-2015, elle inscrit 52 essais, devenant la cinquième, hommes et femmes confondus, et première femme, Ă  dĂ©passer le nombre de 50 essais lors d'une saison des World Sevens[11]. Cette mĂŞme saison, elle incrit le nombre de 14 essais lors du seul tournoi disputĂ© aux États-Unis[12]. Elle remporte Ă©galement son troisième titre consĂ©cutif dans cette compĂ©tition. Elle figure parmi les dernières joueuses choisies pour le titre de meilleure joueuse de la compĂ©tition avec l'Australienne Charlotte Caslick, sa compatriote Sarah Goss, la Russe Nadezda Kudinova[13]. C'est elle qui est dĂ©signĂ©e World Rugby Women’s Sevens Player of the Year[12].

Woodman, en défense à l’extrême droite, lors deux olympiques de Rio.

Le rugby à sept figure pour la première fois au programme des Jeux olympiques lors de l'édition de 2016 à Rio de Janeiro. Durant cette compétition, elle inscrit au moins un essai lors de chacune des six premières rencontres disputées, pour un total de dix[14]. Lors de la finale face aux Australiennes, elle prend un carton jaune peu avant la fin de la première mi-temps. Lors de cette expulsion temporaire, les Australiennes inscrivent deux essais, pour finalement l'emporter sur le score de 24 à 17[14].

Elle est nommée par World Rugby pour le titre de joueuse de rugby à sept de l'année 2016 aux côtés de Emily Scarratt et Charlotte Caslick. C'est cette dernière qui est élue[15].

Joueuses sur un podium au centre du terrain, une joueuse tenant un trophée au dessus de sa tête.
Victoire lors des World Rugby Women's Sevens Series.

Elle est sélectionnée pour participer à la Coupe du monde de rugby à XV féminin 2017[16]. Elle se fait remarquer à l'occasion du match contre Hong Kong, au cours duquel elle inscrit huit essais[17]. Elle termine en tête de la compétition au nombre d'essais marqués, avec treize réalisations, ainsi que des points marqués avec soixante-cinq points. Ses performances lui permettent d'entrer dans l'équipe-type de la compétition désignée par World Rugby[18]. Nommée parmi les dernières postulantes, avec sa compatriote Kelly Brazier, l'Anglaise Lydia Thompson et deux Françaises Safi N'Diaye et Romane Ménager[19], elle est désignée en novembre meilleure joueuse de l'année [20].

Deux compĂ©titions majeures figurent au calendrier des compĂ©titions de rugby Ă  sept. En avril, Les Black Ferns disputent le tournoi des Jeux du Commonwealth, jeux se dĂ©roulant Ă  Gold Coast en Australie. En finale, elles affrontent l'Australie. Les Blacks Ferns s'imposent lors de la prolongation sur le score de 17 Ă  12, Woodman inscrivant le premier essai de la partie, Michaela Blyde inscrivant un deuxième essai. Cherry et Green inscrivent deux essais permettant aux Australiennes d'Ă©galiser avant un dernier essai de la NĂ©o-ZĂ©landaise Kelly Brazier[21]. Avec 43 essais, Woodman termine Ă  la première place du nombre d'essai durant la saison des World Rugby Women's Sevens Series. Elle termine Ă©galement au premier rang des rĂ©alisatrices, avec 185 points, devant sa compatriote Michaela Blyde. Toutefois, c'est l'Ă©quipe d'Australie qui remporte le classement de la saison, devant les NĂ©o-ZĂ©landaises. Au terme de cette saison, Woodman compte le plus grand nombre d'essai dans l'histoire de la compĂ©tition avec 185 rĂ©alisations et occupe le deuxième rang avec 925 points des marqueuses derrière les 984 points de la Canadienne Ghislaine Landry. Elle est nommĂ©e dans l'Ă©quipe type de la compĂ©tition, avec sa coĂ©quipière Michaela Blyde, les Australiennes Evania Pelite et Emma Tonegato, la Russe Baizat Khamidova, l'Espagnole Patricia GarcĂ­a et la Française Montserrat AmĂ©dĂ©e[22].

La saison se termine en juillet par la coupe du monde, disputĂ©e Ă  San Francisco. Après avoir battues les AmĂ©ricaines en demi-finale, les Blacks Ferns remportent le titre mondial en battant l'Ă©quipe de France sur le score de 27 Ă  0[23], Woodman marquant l'un des cinq essais de son Ă©quipe[24]. Quelques jours plus tard, elle est prĂ©sente en neuvième position dans un classement Ă©tablit par le magazine Rugby World des 50 personnalitĂ©s du rugby, première joueuse, classement dominĂ© par le vice-prĂ©sident de World Rugby AgustĂ­n Pichot[25].

Elle figure parmi les 30 joueuses se voir offrir un contrat de 45 000 $ nĂ©o-zĂ©landais par la FĂ©dĂ©ration nĂ©o-zĂ©landaise : 23 ans après le dĂ©but du professionnalisme, c'est le premier contrat professionnel offert Ă  des joueuses de rugby[26].

En septembre 2022 elle est sélectionnée pour disputer la Coupe du monde de rugby à XV en Nouvelle-Zélande sous les couleurs de son pays[27].

Palmarès

En rugby Ă  XV

En rugby Ă  sept

Distinctions personnelles

  • Élue meilleure joueuse par la FĂ©dĂ©ration internationale de rugby Ă  7 en 2015
  • Meilleure marqueuse des Jeux olympiques 2016 (10 essais)
  • Meilleure marqueuse d'essais lors de la 2017 (13 essais en 5 matches)
  • Élue meilleure joueuse par la FĂ©dĂ©ration internationale de rugby Ă  XV en 2017
  • Élue sportive maorie de l'annĂ©e : 2017
  • Élue dans le quinze de l'annĂ©e 2017 par le journal Planet Rugby, seule femme parmi quatorze joueurs d'excellence

Vie privée

En 2018, elle est en couple avec Renee Wickliffe, joueuse des Black Ferns[28].

Références

  1. « Portia Woodman », sur allblacks.com.
  2. Karim Ben-Ismaïl, « Portia Woodman, maori girl power », sur lequipe.fr, .
  3. (en) Chris Rattue, « Rugby superstar Portia Woodman on healing a Black Ferns rift, Jonah Lomu and more », sur nzherald.co.nz, .
  4. (en)« New Zealand Sevens star Portia Woodman targeting Brazilian return on Womens World Series », sur www.ur7s.com, 2 janvier 2014 (consulté le 30 août 2017).
  5. (en) « 'She's a superwoman': Portia Woodman gives NZ women's sevens team golden chance », sur tvnz.co.nz, .
  6. (en) « New Zealand win Amsterdam Sevens and Inaugural WSWS », sur scrumhalfconnection.com, .
  7. (en) « Preview: New Zealand v England », sur planetrugby.com, .
  8. (en) « 2013: New Zealand at the double in Moscow », sur rwcsevens.com.
  9. « Les Canadiennes s'inclinent en finale », sur rds.ca, .
  10. (en) « England women run out of steam against New Zealand losing 29-10 in Auckland », sur telegraph.co.uk, .
  11. (en) Henry Young, « Portia Woodman: 'Rugby Idol' dreams of performing on the biggest stage », sur edition.cnn.com, .
  12. (en) « Daniel Carter named World Rugby Player of the Year 2015 : World Rugby Women’s Sevens Player of the Year – Portia Woodman, New Zealand », sur www.rugbyworldcup.com, .
  13. (en) « World Rugby Women’s Sevens Player of the Year 2015 nominees announced », sur worldrugby.org.
  14. (en) « Women's rugby star regrets costly yellow card in Rio final », sur eu.usatoday.com, .
  15. (en)« Australia's Charlotte Caslick named women's rugby sevens player of the year », sur www.theguardian.com, 14 novembre 2016 (consulté le 30 août 2017)
  16. (en)« Black Ferns World Cup squad named », sur www.radionz.co.nz, 5 juillet 2017 (consulté le 30 août 2017)
  17. « La Nouvelle-Zélande écrase Hong Kong avec 8 essais de Woodman ! (121-0) », sur www.rugbyrama.fr, 13 août 2017 (consulté le 30 août 2017
  18. « La Dream Team de la WRWC 2017 », sur www.rwcwomens.com, 28 août 2017 (consulté le 30 août 2017)
  19. « Les nominés pour les Joueurs et Joueuses de l'Année », sur le site de World Rugby, (consulté le ).
  20. « Beauden Barrett meilleur joueur du monde », Francetvsport, (consulté le ).
  21. Thibault Perrin, « VIDEO. Sevens. La Nouvelle-Zélande rafle tout aux Jeux du Commonwealth », sur lerugbynistere.fr, .
  22. (en) Angela Bacic, « Aussies pick up awards after Sevens Series », sur thewomensgame.com, .
  23. « Coupe du monde : La Nouvelle-Zélande trop forte pour la France en finale », sur lequipe.fr, .
  24. (en) « Black Ferns Sevens make history in San Francisco », sur allblacks.com, .
  25. (en) Kate O’Halloran, « New Zealand's Portia Woodman 'more influential' than All Blacks counterparts », sur bbc.com, .
  26. (en) Kate O’Halloran, « Rugby union: New Zealand's national women's side receive historic paid contracts », sur theguardian.com, .
  27. (en-US) Rugby World, « New Zealand Women’s Rugby World Cup Squad 2022 », sur Rugby World, (consulté le )
  28. voir l'Équipe Magazine n° 1878 du 14/07/2018 (page 58)

Liens externes

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