Accueil🇫🇷Chercher

Pont du Castelet

Le pont du Castelet est un pont ferroviaire en maçonnerie français construit en 1883-84 par Paul Séjourné (1851-1939). Il franchit l'Ariège près du village du Castelet sur le territoire de la commune de Perles-et-Castelet, dans le département de l'Ariège, en région Occitanie.

Pont du Castelet
Image illustrative de l’article Pont du Castelet
Géographie
Pays France
Région Occitanie
Département Ariège
Commune Perles-et-Castelet
Coordonnées géographiques 42° 44′ 23″ N, 1° 47′ 26″ E[1]
Fonction
Franchit l'Ariège
Fonction pont ferroviaire
Caractéristiques techniques
Type pont en arc
Matériau(x) Pierre
Construction
Mise en service 1884
Ingénieur(s) Paul Séjourné
Géolocalisation sur la carte : Ariège
(Voir situation sur carte : Ariège)
Pont du Castelet
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
(Voir situation sur carte : Occitanie)
Pont du Castelet
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pont du Castelet

Situation ferroviaire

Ce pont est implanté au point kilométrique 119,351 de la Ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda (frontière).

Histoire

Paul Séjourné (1851-1939), polytechnicien.

La série de trois ponts construits par Paul Séjourné entre 1882 et 1884 - le pont du Castelet, le viaduc de Lavaur et le pont Antoinette à Sémalens - renouvellent l'art de construire les ponts en maçonnerie. Avec ces ouvrages, Paul Séjourné atteint un niveau de perfection qui n'a plus guère été dépassé et ils servirent de références aux ponts en maçonnerie qui suivirent.

Pour la réalisation de ces ouvrages, Paul Séjourné a conçu des cintres rigides, rationnellement calculés et des voûtes réalisées par rouleaux successifs construits par tronçons et clavés successivement. Le pont du Castelet a été réalisé avec trois rouleaux. Pour le premier rouleau, rouleau d'intrados de l'arc, il le pose par tronçons pour permettre que la déformation du cintre se fasse sans conséquence sur les joints entre les pierres. Claver chaque rouleau de l'arc, l'un après l'autre, permet de limiter les charges à reprendre par le cintre et donc d'en limiter le coût. En effet, le poids propre de l'arche à construire est équivalent aux charges d'exploitation. Il faut donc pour construire l'arche d'un pont en maçonnerie un pont provisoire, le cintre, devant supporter la même charge que le pont terminé. Le prix d'un cintre peut être égal à celui de l'arche, il y a donc un intérêt à en limiter sa charge. Cette technique de construction par rouleaux avait déjà été utilisée par les Romains mais fut abandonnée car on craignait que cette technique aboutisse à une mauvaise répartition des charges dans la voûte. Comme l'écrit Paul Séjourné dans son mémoire de 1886 :

« Pour fuir un danger qu'on n'a pas constaté, on ne peut pas renoncer aux avantages, très réels, de la construction par rouleaux : cintre léger, chaque rouleau fermé vite, fissures faciles à bien remplir ... »[2]

Paul Séjourné a commencé par les deux tronçons près des culées du premier rouleau pour stabiliser le cintre, puis il charge le cintre en plaçant un tronçon au sommet du cintre pour le mettre en place, puis il monte le reste du premier rouleau de manière symétrique en partant du bas. Après le clavage du premier rouleau, il construit sur le même principe le deuxième rouleau, puis le troisième.

Pour animer la surface de l'arche, Paul Séjourné indique que les bandeaux sont relevés dans une archivolte qui se retourne horizontalement aux reins[3]. Il reprend un principe qu'il avait constaté sur les vieux ponts d'Espalion et du Pont Valentré à Cahors.

Caractéristiques

  • Hauteur : non indiquée ;
  • Longueur totale : 60 mètres ;
  • Portée de l'arc : non indiquée ;
  • Nombre d'arches : 1.

Notes et références

  1. « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Paul Séjourné, Construction des ponts de Castelet, Lavaur et Antoinette, Annales des Ponts et Chaussées, 1886 BnF Gallica Paul Séjourné, Annales des Ponts et Chaussées, 1886 - 2e semestre - Tome XII, p. 409-549
  3. Paul Séjourné, Grandes voûtes, tome 2, Bourges, 1913

Voir aussi

Bibliographie

  • Marcel Prade, Ponts et viaducs du XIXe s. Techniques nouvelles et grandes réalisations, Poitiers, Brissaud, , 61-62 et 149-151 (ISBN 978-2902170593)
  • Bernard Marrey, Les ponts modernes. 18e-19e siècles, Paris, Picard éditeur, , 284-286 p. (ISBN 2-7084-0401-6)
  • Paul Génélot, Thierry Leleu, Juan-Jo Olaizola et al. (trad. et dir. Charles-Gérard Vaillant, préf. Jacques Fournier, postface Julian Garcia Valverde, Adapt. Pascal Bejui), Histoire du rail transpyrénéen, Chanac, La Régordane, , 192 p., 31 cm (ISBN 2-906984-08-6).
  • Marc Giraud, Pascal Bejui, Paul Séjourné, génie des grands viaducs, La Régordane, La Roche-Blanche, 2010, p. 48-50, (ISBN 978-2-906984-89-9)

Articles connexes

Lien externe

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.