Pont de Mālān
Le pont de Malan aussi appelé Pul-i-Malan ou Pol-é Mâlân est un pont qui franchit l'Hari Rûd, en Afghanistan, dans la province de Hérat. Il relie le district d'Enjil et celui de Guzara.
| Pont de Malan | ||
 Le pont en 1975 | ||
| Géographie | ||
|---|---|---|
| Pays | Afghanistan | |
| Province | Hérat | |
| Coordonnées géographiques | 34° 17′ 10″ N, 62° 11′ 29″ E | |
| Géolocalisation sur la carte : Afghanistan
| ||
Étymologie et localisation
Le nom de l'édifice signifie « Pont des marchandises »[A 1].
Le pont est situé à environ 10 km d'Hérat[1] ou à 6 km au sud selon Dupaigne sur la route de Kandahar. Il est situé sur la route des caravanes reliant l'Iran et l'Inde[A 1].
Historique
Selon un historien du XVe siècle, le pont aurait été construit au début du XIIe siècle, plus précisément 1111-1112, sur ordre du sultan seldjoukide Ahmad Sanjar maître du nord-ouest de l'Afghanistan actuel. L'historien Khondemir le décrit[A 1].
A la suite de crues de printemps, l'édifice est endommagé et restauré par Baber au début du XVIe siècle, en 1506. Cette restauration n'est qu'une de celles dont le pont bénéficie[A 1].
Le pont est décrit par des voyageurs au cours de la première moitié du XIXe siècle, puis dessiné à la fin du même siècle. Il est photographié au début du XXe siècle par Niedermeyer et est abîmé à ce moment, avec « plusieurs arches (...) effondrées » et également des manques sur le sommet des tours[A 1].
La croisière jaune de 1931 passe sur l'édifice[A 1].
La route moderne passe sur un autre édifice, le Pol-é Pouchtoun[A 1].
Le pont est restauré en 1978 mais perd les parties hautes des tours, qui sont restaurées par l'ONG danoise Daccar en 1995[A 1].
Le pont est un enjeu militaire tout comme le Pol-é Pouchtoun lors des combats de l'été 2021 qui aboutissent à une reprise totale du pays par les Talibans qui restaurent l'Émirat islamique d'Afghanistan[1].
Caractéristiques
Le pont possède deux tours sur son accès nord[A 1].
Khondemir au XVe siècle cite 28 arches rondes ou en ogives[A 1].
Jean-Paul Ferrier au milieu du XIXe siècle compte 26 arches[A 1].
Les fondations sont sans doute anciennes[A 1].
Voir aussi
Pages liées
Liens externes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Pierre Cambon, Afghanistan, une histoire millénaire, Paris, Musée Guimet,
- Svetlana Gorshenina et Claude Rapin, De Kaboul à Samarcande, les archéologues en Asie centrale, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Archéologie » (no 411), (ISBN 9782070761661)
- Bernard Dupaigne, Afghanistan. Monuments millénaires, Paris, Imprimerie nationale,