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Pont Saint-Thomas

Le pont Saint-Thomas (Thomasbruck en alsacien) est un pont métallique en arc qui franchit l'Ill dans le quartier du Finkwiller à Strasbourg (Bas-Rhin). Cet ouvrage en fonte fut construit en 1841 par les frères de Dietrich de Reichshoffen, sous la direction de Nicolas Cadiat, d'après les plans de l'ingénieur Antoine-Rémy Polonceau, concepteur du pont du Carrousel à Paris dans les années 1830. C'est l'un des plus anciens ponts de fonte conservés en France[1].

Pont Saint-Thomas (Thomasbruck)
Image illustrative de l’article Pont Saint-Thomas
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Bas-Rhin
Commune Strasbourg
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 48° 34′ 45″ N, 7° 44′ 42″ E
Construction
Construction 1841
Historique
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1995, pont mĂ©tallique)

Localisation

Le pont est construit dans l'axe de la rue Martin-Luther qui y conduit depuis la place Saint-Thomas[2]. Sur l'autre rive il rejoint le quai Finkwiller et le quai Charles-Frey.

Historique

L'existence d'un pont Saint-Thomas (Sankt-Thomasbrücke) est attestée dès 1197[3]. Après la Révolution, en 1794, il est nommé « pont de la République », pour redevenir « pont Saint-Thomas » en 1813[1].

En 1841 il est reconstruit sous sa forme actuelle. Pendant les deux guerres, il reprend son nom allemand, puis retrouve son appellation française en 1918 et 1945[1].

L'Ă©difice fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques en 1995[4].

  • 1850
    1850
  • 1852
    1852


Architecture

Le pont ne comporte qu'une seule arche, ce qui a permis, grâce à la suppression des piles, de rétrécir le lit de la rivière à cet endroit[2].

Il repose sur quatre arcs en fonte creux qui s'appuient sur deux culées très épaisses en maçonnerie, fondées sur du béton[2]. Ils sont reliés au tablier par des anneaux de diamètre décroissant[5]. Les arcs sont constitués de portions de demi-cylindres de section ovale, boulonnés les uns aux autres, de telle sorte que les joints de deux demi-cylindres se trouvent chaque fois au milieu du demi-cylindre opposé[2].


Notes et références

  1. Maurice Moszberger (dir.), Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 119 (ISBN 9782845741393)
  2. Philippe Jacques Fargès-Méricourt, « Pont Saint-Thomas », in Description de la Ville de Strasbourg: contenant des notices topographiques et historiques sur l'état ancien et actuel de cette ville : suivie d'un essai de statistique générale du département du Bas-Rhin ; avec un aperçu des changements, améliorations et embellissements qui ont eu lieu de 1828, Levrault, 1840, p. 15-16
  3. (de) Jahrbuch der Staatlichen Kunstsammlungen in Baden-WĂĽrttemberg, vol. 2, Deutscher Kunstverlag, 1965, p. 20
  4. « Pont Saint-Thomas », notice no PA00085188, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. Roland Recht, Jean-Pierre Klein et Georges Foessel (dir.), Connaître Strasbourg : cathédrales, musées, églises, monuments, palais et maisons, places et rues, Alsatia, Colmar ?, 1998 (nouvelle édition remaniée), p. 172 (ISBN 2-7032-0207-5)

Voir aussi

Bibliographie

  • Charles Boersch, Projet de construction d'un pont en fonte d'une seule arche au quai Saint-Thomas, Silbermann G., Strasbourg, 1837, 23 p.
  • Philippe Jacques Fargès-MĂ©ricourt, « Pont Saint-Thomas », in Description de la Ville de Strasbourg: contenant des notices topographiques et historiques sur l'Ă©tat ancien et actuel de cette ville : suivie d'un essai de statistique gĂ©nĂ©rale du dĂ©partement du Bas-Rhin ; avec un aperçu des changements, amĂ©liorations et embellissements qui ont eu lieu de 1828, Levrault, 1840, p. 15-16
  • Jean-Paul Haettel, Edmond Maennel (et al.), « Le Pont Saint-Thomas », in Strasbourg et ses ponts, Le Verger, Illkirch, 1990, p. 33-36 (ISBN 2-908367-16-5)

Articles connexes

Liens externes

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