Pont-canal de La Tranchasse
Le pont-canal de La Tranchasse est un pont-canal français désaffecté. Il permettait au canal de Berry, de franchir le Cher jusqu'en 1956.
Pont-canal de La Tranchasse | ||||
Le pont-canal de La Tranchasse | ||||
GĂ©ographie | ||||
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Pays | France | |||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | |||
DĂ©partement | Cher | |||
Commune | Colombiers et Ainay-le-Vieil | |||
Coordonnées géographiques | 46° 40′ 49″ N, 2° 33′ 11″ E | |||
Fonction | ||||
Franchit | Cher | |||
Fonction | Pont-canal | |||
Caractéristiques techniques | ||||
Type | Pont en arc | |||
Longueur | 96 m | |||
Largeur | 8 m | |||
Hauteur | 7 m | |||
Matériau(x) | Pierre de taille | |||
Construction | ||||
Construction | 1829-1872 | |||
Architecte(s) | ingénieur Vauvilliers | |||
Historique | ||||
Protection | Inscrit MH (2009) | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : Cher
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Description
Le pont-canal de La Tranchasse est situé sur les communes d'Ainay-le-Vieil et de Colombiers dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Par voie d'eau, il se situe à une distance de 8 kilomètres de Saint-Amand-Montrond, de 41 kilomètres de Montluçon et de 28,6 kilomètres de Fontblisse.
Ce pont-canal sur arches est le plus long du Canal de Berry :
- longueur totale 96 mètres, sur 8 arches surbaissées
- largeur totale de 8 m
- largeur de la voie d'eau de 5,50 m
Il est jouxté par une écluse simple, aujourd’hui comblée, et par un bassin, tous situés au nord du pont. La maison de l'éclusier a été conservée et est devenue une simple maison d'habitation, comme la plupart des autres maisons d'éclusier du canal.
- Face aval
- Écluse de la Tranchasse
Histoire
La construction de l’édifice s’étend de 1829 à 1834. Il a fallu sept années pour que le projet proposé par l’ingénieur Charles Vauvilliers[1], le , soit mis à exécution. Son concepteur est Joseph-Michel Dutens, natif de Tours.
La pierre locale ayant servi au gros œuvre s’avère très mal résister aux intempéries et au gel[2]. Déjà en 1837, l’altération des matériaux rend urgente et nécessaire une restauration.
La cuvette du pont a vu de nombreuses modifications. En 1844, elle est enduite de bitume et sa largeur est alors de 2.70m. En raison de l’accroissement du trafic sur le canal, elle est élargie en 1872, pour mesurer 5,30m. On procède alors à la pose de feuilles de plomb pour en assurer l’étanchéité.
Quelques années plus tard, le pont connait de nouvelles modifications, à la suite d'un incident en : la tête aval de l’édifice s’est effondrée sur environ 80 mètres. On apporte alors des renforts constitués de tirants métalliques avec à leur extrémité des ancres cruciformes pour consolider la maçonnerie de la cuvette. Les piles sont, quant à elles, cerclées d’acier.
Aujourd’hui à l’état d’abandon, il fut utilisé jusqu’en 1955, soit sur une période de 121 ans, durant laquelle les péniches qui le franchissaient ont acheminé le charbon des mines de l'Allier vers les forges du Cher et le minerai de fer du Berry vers les fourneaux de Montluçon.
Protection
Le pont-canal de la Tranchasse et l'écluse de la Tranchasse, ainsi que le pont la franchissant, sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [3].
Notes et références
- « VAUVILLIERS, Charles Chrétien Constant (1780 – 1848) | ArchiSEINE », sur archiseine.metis.upmc.fr (consulté le )
- Le pont-canal de la Queugne et celui de Chantemerle ont également connu des problèmes d'étanchéité, dus notamment aux mauvaises qualités de la pierre et du mortier.
- Notice no PA18000048, base Mérimée, ministère français de la Culture
Annexes
Bibliographie
- Émile Barrat, Canal de Berry. Réparation du pont-canal de la Tranchasse, dans Annales des ponts et chaussées. 1ère partie. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, novembre-, p. 115-145 (lire en ligne) et planche 27 (voir)