Pons II (évêque de Nice)
Pons, dit de Nice, est un évêque de Nice de la première moitié du XIe siècle, sous le nom de Pons II, issu de la lignée dite Vence-Nice.
Évêque de Nice | |
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Père |
Miron (d) |
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Mère | |
Fratrie |
Raimbaud de Nice (frère utérin) Miron II (d) Pierre Ier (frère utérin) Gerberge (d) Rostaing de Sisteron (d) (frère utérin) |
Biographie
Origines
Pons est le fils de Miron, dit de Nice ou encore de Sisteron, et d'Odile, dite aussi de Nice[1] et probablement issue de la famille de Vence[2] - [3] - [4]. Les historiens font remarquer que cette lignée, bien que n'en ayant pas le titre, relève du pouvoir vicomtal.
Pons a pour frères, Bremond/Bermond et Miron II, vicomte de Sisteron (1042-1067), et probablement Guillaume, ainsi qu'une sœur, Gerberge, qui aurait épousé Bérenger, vicomte [d'Avignon][4]. Les trois frères sont mentionnés — filii mei Pontius et Bermundus et Mironi — avec leurs parents lors d'une donation à l'abbaye Saint-Pons de Nice (, CSP, no 1)[Note 1] - [6] - [3]. Cet acte est fait au castrum Lurs, un château situé dans le diocèse de Sisteron et qui relevait initialement des évêques de Sisteron[3] - [4].
Par sa mère, mariée en secondes noces au seigneur Laugier, il est le demi-frère des seigneurs Raimbaud, dit de Orange-Nice et Rostain/Rostaing/Rostan, dit de Gréolières ou de Sisteron, probable vicomte de Nice, et de Pierre, évêque de Sisteron[2] - [3] - [4].
Épiscopat
Il est mentionné comme évêque de Nice (Poncius episcopus/Pontius gratia Dei episcopus), aux environs de 1011, dans une donation[1] - [2] - [4]. Il s'agit de la charte no 8 du Cartulaire de la cathédrale de Nice, datée du , dans laquelle la famille fait une donation pour l'âme de Miron[7] - [8]. L'hisrorienne Mariacristina Varano relève que l'obtention de la charge d'évêque permet de supposer que cette « lignée contrôlait encore en grande partie l’institution et sans doute les biens de la cathédrale niçoise »[8].
Les auteurs de Diocèses de Nice et Monaco (1984) relèvent que les donations (1010, 1018-1020, 1030) dans lesquelles il apparaît, parfois aux côtés de sa famille, « ont tous les caractères de restitutions de biens usurpés »[1]. Il remet ainsi, en 1018, une terre et une vigne, situées à Fuoncauda (littéralement "fontaine chaude", un quartier de Nice encore connu aujourd'hui), aux clers et chanoines du Chapitre de Nice[9], pour son âme et celles de son père Miron, de sa mère Odile et de ses frères Miron et Guillaume[8]. Plus tard, en 1030, il fait don à l'abbaye Saint-Pons, des lieux de Châteauneuf, de Bendejun et des Salles[1].
Notes et références
Notes
- Dans son ouvrage Nicaea Civitas, l'historien Pierre Gioffredo (1629-1692), nommé abbé de Saint-Pons en 1690, reproduit un acte de donation rédigé en latin à Lurs, en date du , par Miron, sa femme Odile et leurs fils Pons, Bertrand et Miro[5].
Références
- Pierre Bodard, Les Diocèses de Nice et Monaco, Beauchesne, , 387 p. (ISBN 978-2-70101-095-3, lire en ligne), p. 34-37.
- Alain Venturini, « Chapitre V - Le temps des Reillane-Vence », dans Georges Castellan (sous la dir.), Histoire de Vence et du Pays Vençois, Aix-en-Provence, (lire en ligne), p. 41 et suiv.
- Marie-Pierre Estienne, Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe – XVe siècle, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, , 287 p. (ISBN 978-2-82182-761-5, lire en ligne). ([PDF] lire en ligne).
- Jean-Hervé Foulon, Mariacristina Varano, « Réforme et épiscopat en Provence. Étude comparée des cas de Gap et de Sisteron au milieu du XIe siècle », Cahiers de Fanjeaux, no 48, , p. 311-342, dont page 319 (lire en ligne).
- Bonaventure Salvetti, Essai historique sur l'abbaye de Saint-Pons de Nice, Nice, éditeur-impr. J. Gasparini, , 230 p. (lire en ligne), p. 55, chapitre VI.
- Eugène Caïs de Pierlas, Chartrier de l'abbaye de Saint-Pons, hors les murs de Nice, Nice, Impr. de Monaco, (lire en ligne), pp.1-3.
- Eugène Caïs de Pierlas, Cartulaire de l'ancienne cathédrale de Nice, Turin, Imprimerie Royale, (lire en ligne), pp. 9-10.
- Mariacristina Varano (thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I), Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe-XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, , 1007 + 132 (lire en ligne [PDF]), p. 212-214.
- Eugène Caïs de Pierlas, Cartulaire de l'ancienne cathédrale de Nice, Turin, Imprimerie Royale, (lire en ligne), pp. 15-16.