Pomate

Les plants de tomates sont greffés manuellement à des germes de pommes de terre[1].

Le chargé du développement des nouveaux produits chez Thompson and Morgan (en), Michael Perry précise : « Ce n'est pas du tout un organisme génétiquement modifié »[2].

En 2013, la pomate est commercialisé en Grande-Bretagne sur le site de l'entreprise Thompson and Morgan (en)[2].

Un plant de pomate peut produire une demi-douzaine de pomme de terre et plus de 500 tomates cerises[2].

La « pomate » est aussi le nom donnée à l'hybride somatique végétal obtenu par fusion de protoplastes entre la tomate et la pomme de terre, deux espèces du genre Solanum (famille des Solanaceae) dont les génomes incompatibles interdisent une hybridation sexuelle. Cet hybride a été créé pour la première fois en 1978 par le biologiste allemand Georg Melchers à l'institut Max Planck de biologie de Tübingen[3] - [note 1].

Dans le processus de fusion, les protoplastes nus sont mis en contact et fusionnent, puis une nouvelle paroi cellulaire est induite. Les cytosols des deux cellules sont mélangés. La nouvelle cellule hybride hérite des propriétés génétiques des deux protoplastes[4].

Toutefois, l'hybride créé par Melchers s'est révélé instable génétiquement, et c'est Inca Lewen-Dörr, de l'institut Max Planck de recherche en sélection végétale de Cologne, qui réussit à créer en 1994 une « pomate » viable, c'est-à-dire une plante vigoureuse et produisant des fruits[5].

Une autre expérience d'hybridation somatique entre la pomme de terre et une tomate sauvage (Solanum pimpinellifolium), intéressante pour ses caractères de résistance à diverses maladies, a été réalisée en 1988 par M. Okomura, biologiste japonais de la société Kirin Brewery[6].

Note : en anglais comme en français, le terme « pomate » (pomato en anglais) est utilisé également pour décrire une tomate greffée sur une pomme de terre. Cette pomate-ci ne doit pas être confondue avec la pomate décrite ci-dessus.