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Polyanthe

Alexandre Chaponnier, dit Polyanthe[1], né à Paris le , où il est mort le [2], est un médecin, peintre et dramaturge français.

Polyanthe
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  59 ans)
Paris
Nom de naissance
Alexandre Chaponnier
Pseudonyme
Polyanthe
Nationalité
Activités
Dramaturge, médecin écrivain
Père

Connu également sous le seul prénom d'Alexandre[3], il est le fils du peintre et graveur français d'origine genevoise Alexandre Chaponnier.

Biographie

Alexandre Chaponnier a mené pendant toute sa vie plusieurs activités de front : celle de médecin et de chirurgien, celle d'écrivain et de dramaturge et celle, comme son père, de peintre et de graveur.

Les titres rappelés dans ses ouvrages résument à eux seuls toute la palette de ses choix personnels et professionnels : "médecin de la Faculté de Paris, chirurgien-accoucheur, démonstrateur d'anatomie à l'usage des peintres et professeur de physiologie ; membre correspondant de l'Académie Royale de Rouen[4] et de plusieurs sociétés savantes".

C'est surtout son activité de praticien qui a occupé l'essentiel de son temps. Titulaire d'un doctorat en médecine de la Faculté de Paris, il a été médecin, chirurgien-accoucheur (on dirait aujourd'hui gynécologue-obstétricien) puis s'est orienté vers l'enseignement et la recherche de traitement des cancers, des maladies des os et des lésions de la peau où il a préconisé l'utilisation du carbonate de baryte.

En tant que dramaturge, il est surtout connu pour sa participation, sous le nom de plume de Polyanthe avec Antier et Saint-Amand, à la rédaction du drame l'Auberge des Adrets, représenté pour la première fois en 1823, qui devait être un mélodrame sombre, mais que Frédérick Lemaître, pressentant l’insuccès de la pièce, imagina de transformer en plaisanterie. Si Antier et Saint-Amand prirent leur parti des changements introduits par Lemaître, Polyanthe voua « une rancune implacable » au célèbre acteur.

C'est en tant que peintre et graveur que son activité est la plus difficile à discerner. Souvent confondu avec son père dont il a été l'élève, son œuvre n'a jamais été répertoriée en tant que telle et n'a fait l'objet d'aucune étude particulière. Les seules œuvres qui peuvent lui être attribuées avec certitude sont celles qui sont signées Alexandre Chaponnier Fils ou Chaponnier Fils. Sous ce dernier nom, il a présenté "plusieurs portraits en miniature" au Salon de 1817[5].

La notice nécrologique d'Alexandre Chaponnier parue dans le Précis analytique des travaux de l'Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Rouen pendant l'année 1852-1853[6] nous apprend, en dehors de nombreux détails sur sa vie et son œuvre, qu'« après avoir honoré la médecine pendant plus de trente ans, il est mort, dans un âge peu avancé, d'une attaque d'apoplexie compliquée de paralysie ».

Ĺ’uvre

Théâtre
MĂ©decine
  • 1827 : La chirurgie sans chirurgiens [...], par le docteur Chaponnier mĂ©decin-accoucheur, mĂ©decin de la FacultĂ© de Paris, Binet Ă©diteur Ă  Paris
  • 1829 : La physiologie des gens du monde, pour servir de complĂ©ment Ă  l'Ă©ducation, ornĂ©e de planches, par le Ch[evalie]r Chaponnier, mĂ©decin de la FacultĂ© de Paris, Firmin-Didot Frères Ă©diteurs Ă  Paris
  • 1834 : Recherches physiologiques sur quelques reptiles, par M. le docteur Chaponnier in PrĂ©cis analytique des travaux de l'AcadĂ©mie de Rouen
  • 1842 : Nouveau traitement des scrofules, des dartres lymphatiques et de la carie des os par le carbonate de baryte [...], par le Ch[evalie]r Chaponnier, Ă  Paris chez l'auteur, rue Hauteville, no 57
  • 1844 : Notice sur l'emploi du carbonate de baryte pour la guĂ©rison des maladies des os, par le Dr Chaponnier, Ă  Paris chez l'auteur, rue Hauteville, no 57
  • 1850 : Notice sur l'emploi du carbonate de baryte pour la guĂ©rison du cancer, par Chaponnier mĂ©decin de la FacultĂ©, chez l'auteur rue Hauteville, no 57, Ă  Paris
  • 1851 : GuĂ©rison des scrofules, de la carie des os et des dartres lymphatiques, par Chaponnier mĂ©decin et professeur, Ă  Paris chez l'auteur, rue Hauteville, no 57
Art
  • s.d. : La Parure[7], estampe en couleurs signĂ©e Chaponnier Fils, MusĂ©e de la Rose Ă  L'HaĂż-les-Roses (Val-de-Marne)
  • 1809 : Calvin, d'après l'original dĂ©posĂ© Ă  la Bibliothèque de Genève[8], gravure signĂ©e Alex[an]dre Chaponnier fils sculpt, Collège Calvin
  • 1813 : Les bĂ©douins, ou La tribu du Mont-Liban[9], pantomime de FrĂ©dĂ©ric Dupetit-MĂ©rĂ©, costumes de Franconi Jeune (ZoraĂŻm) et Franconi aĂ®nĂ© (Abulmar) gravĂ©s par Chaponnier fils sculp

Titre et décoration

Alexandre Chaponnier faisait référence à un titre de Chevalier sur la page de titre de certains de ses ouvrages et de ses notices publiées par l'Académie Royale de Rouen. D'après la notice nécrologique établie par cette même Académie (op.cit.), il "portait une décoration qu'il tenait de la reconnaissance d'un prince allemand guéri par ses soins d'une maladie scrofuleuse". On ne sait rien de plus sur l'origine et la dénomination exacte de cette décoration.

Bibliographie

  • Notices nĂ©crologiques sur des membres de l'AcadĂ©mie - V - M. Chaponnier membre correspondant, par M. Ballin in PrĂ©cis analytique des travaux de l'AcadĂ©mie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen pendant l'annĂ©e 1852-1853 (pages 75 Ă  78).

Notes et références

  1. Désigné quelquefois aussi avec l'orthographe fautive Paulyanthe.
  2. Paris, État civil reconstitué, vue 23/50.
  3. Un certain M. Alexandre a signé à l'époque la musique de quelques mélodrames sans que l'on sache avec certitude s'il s'agit ou non de la même personne.
  4. Fiche Chaponnier sur le site Rouen-histoire.com.
  5. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture et gravure des artistes vivans exposés au Musée Royal des Arts le 24 avril 1817 (p.121) Imprimerie Hérissant Le Doux à Paris. L'ouvrage précise qu'à l'époque, Chaponnier fils habitait rue Saint-Honoré, n° 198.
  6. Pages 75-78
  7. Coll. Arch. dep. Val-de-Marne
  8. Sur le site HekmanDigitalArchive
  9. Sur le site Gallica

Liens externes

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