Poésie graphique
La poésie graphique — expression souvent employée en lieu et place de « poésie visuelle » — peut être considérée comme le premier stade de cette dernière. Il serait d'ailleurs plus juste d'appeler cette pratique, initiée par Stéphane Mallarmé en 1897, qui utilise également l'espace de la page, « poésie typographique ». Jérôme Peignot lui a donné le nom de « typoésie », mot-valise contractant « poésie » et « typographie ».
Elle demande idéologiquement à être séparée de ce qui est habituellement nommé « poésie visuelle ».
Cette forme de poésie commence avec Un coup de dés jamais n'abolira le hasard, de Stéphane Mallarmé, se développe notamment avec les affiches du mouvement dada (Raoul Hausmann, Georges Ribemont-Dessaignes, Hugo Bal , etc.), d'Alexandre Rodtchenko et de Vladimir Maïakovski (futurisme russe), et se poursuit avec le lettrisme d'Isidore Isou et l'utilisation iconique-sémiotique de l'alphabet, des nombres et des signes de ponctuation par Joan Brossa.
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Marthe Gonneville, « Poésie et typographie(s) », Études françaises, vol. 18, no 3, , p. 21–34 (DOI 10.7202/036769ar, lire en ligne, consulté le ) [PDF]
- Emmanuelle Pelard, « La poésie graphique: Christian Dotremont, Roland Giguère, Henri Michaux et Jérôme Peignot » (Résumé de thèse), sur semanticscholar.org, (consulté le )
- Emmanuelle Pélar, La poésie graphique: Christian Dotremont, Roland Giguère, Henri Michaux et Jérôme Peignot (Thèse présentée à la Faculté des arts etdessciences en vue de l’obtention du grade de Ph.D.en Littératures de langue française), Montréal, Université de Montréal, , 426 p. (lire en ligne)
- Henry Ravenhall, « Le dess(e)in de Dieu : la poésie graphique au Moyen Âge », sur The Values of French, (consulté le )